« Nous souffrons dans nos officines de ne pas pouvoir livrer des médicaments aux malades. Nous avons des quotas, c’est dur pour nous les pharmaciens de refuser, alors que notre rôle est de livrer les médicaments. Laissez-nous délivrer des médicaments à nos malades». C’est ainsi avec beaucoup d’émotions que le Dr Bleu Lainé s’est adressée aux responsables de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (Mugefci), à la faveur de la rencontre annuelle que l’organisation a eue avec ses partenaires agréés responsables des officines de pharmacie d’Abidjan. C’était à la Chambre de commerce et d’industrie au Plateau. Le cri de cœur de l’épouse du ministre de l’Education nationale est partagé par la majorité des pharmaciens intervenus qui ont demandé à la Mugefci de lever la mesure de restriction de bons qui leur est imposée.
Un pharmacien a même souligné que ce n’est pas de gaieté de cœur qu’ils font des dépassements. Il a fait allusion au cas des retraités, ou à celui des personnes qui se retrouvent dans une situation de vie ou de mort sans ressources et devant lesquels ils ne peuvent être insensibles; avant de demander à la Mugefci de faire en sorte que les mutualistes ne soient pas perçus comme des mendiants. M.Hollande N’Da, le Pca de la Mugefci, a fait savoir à ses partenaires que c’est pour assurer la survie et la pérennité de la mutuelle que la politique de planification des dépenses a été instaurée l’année dernière.
Car les ressources de la Mugefci, non seulement ne sont pas suffisantes, mais aussi elles dépendent du Trésor public qui receptionne les cotisations avant de les reverser pour le règlement des prestations qui ne cessent d’augmenter et ce de façon vertigineuse. Il estime par ailleurs qu’avec l’inscription de la Côte d’Ivoire sur la liste des pays pauvres très endettés, et les fonds que l’Etat va recevoir, il pourra s’acquitter de ses dettes afin que son organisation puisse pleinement jouer son rôle. Les données de l’Observatoire de la Mutuelle présentées par le Pr Henri Dié Kacou montrent bien l’évolution des dépenses qui sont passées de 4 milliards 300 en 2006 à 4.566 milliards de F. en 2008. Il a expliqué que de 2007 à 2008, la progression était telle que si des mesures de restriction n’avaient pas été prises, les dépenses de la Mugefci auraient pu atteindre les 9 milliards. Le professeur a par ailleurs dénoncé la prescription abusive et irrationnelle de certains médecins, alors que du fait de la paupérisation, des mutualistes prennent les médicaments à crédit même s’ils ont des bons.
Marie-Adèle Djidjé
Un pharmacien a même souligné que ce n’est pas de gaieté de cœur qu’ils font des dépassements. Il a fait allusion au cas des retraités, ou à celui des personnes qui se retrouvent dans une situation de vie ou de mort sans ressources et devant lesquels ils ne peuvent être insensibles; avant de demander à la Mugefci de faire en sorte que les mutualistes ne soient pas perçus comme des mendiants. M.Hollande N’Da, le Pca de la Mugefci, a fait savoir à ses partenaires que c’est pour assurer la survie et la pérennité de la mutuelle que la politique de planification des dépenses a été instaurée l’année dernière.
Car les ressources de la Mugefci, non seulement ne sont pas suffisantes, mais aussi elles dépendent du Trésor public qui receptionne les cotisations avant de les reverser pour le règlement des prestations qui ne cessent d’augmenter et ce de façon vertigineuse. Il estime par ailleurs qu’avec l’inscription de la Côte d’Ivoire sur la liste des pays pauvres très endettés, et les fonds que l’Etat va recevoir, il pourra s’acquitter de ses dettes afin que son organisation puisse pleinement jouer son rôle. Les données de l’Observatoire de la Mutuelle présentées par le Pr Henri Dié Kacou montrent bien l’évolution des dépenses qui sont passées de 4 milliards 300 en 2006 à 4.566 milliards de F. en 2008. Il a expliqué que de 2007 à 2008, la progression était telle que si des mesures de restriction n’avaient pas été prises, les dépenses de la Mugefci auraient pu atteindre les 9 milliards. Le professeur a par ailleurs dénoncé la prescription abusive et irrationnelle de certains médecins, alors que du fait de la paupérisation, des mutualistes prennent les médicaments à crédit même s’ils ont des bons.
Marie-Adèle Djidjé
