L’affaire du débarquement de l’actuel président de l’OCAB (Organisation centrale des producteurs et exportateurs d’ananas et de banane) prend de plus en plus une proportion importante. Pour l’heure, ce sont les producteurs de Bonoua qui donnent le ton avec le départ sans condition exigé de N’gouan Aka Mathias dont la gestion est jugée très chaotique.
Ils étaient nombreux hier lundi 13 avril 2009, les producteurs d’ananas de Bonoua qui demandaient le départ de N’gouan Aka Mathias. Pour ces paysans très en colère, quelle que soit l’issue du verdict qui doit tomber le jeudi 16 avril 2009, l’actuel président de l’OCAB doit rendre le tablier. Ils conseillent même à celui-ci de le faire avec intelligence s’il veut sortir par la grande porte. Pour eux, 16 ans de gestion à la tête de l’OCAB, c’est trop. Surtout pour une gestion dont le résultat s’est avéré négatif. De fait, la filière banane et ananas va mal; voire très mal. De plus de 200.000 tonnes d’ananas hier, aujourd’hui la production nationale ivoirienne représente à peine 60.000 tonnes. Pis, la situation financière des producteurs (petits) se dégrade de jour en jour. Certains producteurs disent vendre leurs récoltes à perte. Pour ce faire, certains cèdent leurs parcelles de terre pour la culture d’autres plants dont l’hévéaculture. La raison fondamentale de cette mévente, selon Ello Vasso, vice-président de l’OCAB - reconduit dans la nouvelle équipe dirigée par Michel Gnui est que - les producteurs n’ont pas directement accès au marché international de l’ananas et de la banane. Les récoltes sont vendues par des personnes interposées qui prennent des commissions quel que soit le prix de vente sur le marché international. En plus de cette situation, les producteurs dénoncent la concurrence des produits venant de Costa Rica. Ils estiment que si leur président était efficace, il aurait pu pallier toutes ces insuffisances, vu qu’en matière de variété, la Côte d’Ivoire a toutes les expertises. Mais, en ne réagissant pas, cela entraîne les producteurs dans des difficultés. Toute chose qui, selon les producteurs réunis hier à Bonoua, n’est pas faite pour les arranger. Or, depuis longtemps, expliquent-ils, l’attention de l’ex-président de l’OCAB a été attirée. Il lui a toujours été demandé de réfléchir sur les mécanismes à mettre en œuvre en vue de la relance de la filière et assurer un meilleur pouvoir d’achat aux producteurs. Malheureusement, constatent-ils avec amertume, le président ne fait rien. A entendre ceux-ci, c’est au regard de tous ces manquements, qu’il a été décidé que N’gouan Aka Mathias soit débarqué de son poste de PCA, tout en restant membre de l’OCAB. Pour eux, en le faisant, c’est juste pour sauver la filière qui est agonisante. «Nous ne sommes pas contre la personne de N’gouan Aka Mathias. Notre combat n’a pas de relent politique. C’est une question de sauver des vies», ont-ils expliqué. Toutefois, ils ont tenu à dénoncer l’attitude de l’ex-président de l’OCAB qui a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux. Tout en se gardant de ne poser aucun acte compromettant, les producteurs de Bonoua ont pris la communauté nationale et internationale à témoin quant à l’avenir des acteurs de cette filière. C’est pourquoi, ils ont reporté la descente au siège de l’Ocab ce matin au Plateau. Ils attentent de pied ferme la décision de justice. Aussi ont-ils démenti le soutien dont N’gouan Aka Mathias bénéficiera de la part de la population de Bonoua. A les entendre, N’Gouan Aka Mathias n’est jamais allé à Bonoua. «Alors comment peut-il prétendre dire que la population le soutient», dénoncent-ils. «Qu’il vienne rencontrer la population de Bonoua. On ne se reconnaît pas dans la déclaration dans laquelle nous le soutenons», a fait savoir Ello Vasso. Et Francis Vangah, Sg de COPLACI (Collectif des planteurs de d’Ananas de Côte d’Ivoire) d’ajouter: «Nous ne sommes pas nés pour soutenir un candidat. Tous ceux qui ont parlé au nom du syndicat ont fait du faux». Remonté contre Adiko Mario, le porte-voix de N’gouan Aka Mathias, les producteurs de Bonoua menacent de porter plainte devant la chefferie traditionnelle. M. Michel Gnui, le nouveau président de l’OCAB, arrivé sur le lieu de la rencontre, a dit soutenir les propos tenus par les producteurs de Bonoua. C’est-à-dire relancer la filière pour le bien-être des producteurs.
H.K
Ils étaient nombreux hier lundi 13 avril 2009, les producteurs d’ananas de Bonoua qui demandaient le départ de N’gouan Aka Mathias. Pour ces paysans très en colère, quelle que soit l’issue du verdict qui doit tomber le jeudi 16 avril 2009, l’actuel président de l’OCAB doit rendre le tablier. Ils conseillent même à celui-ci de le faire avec intelligence s’il veut sortir par la grande porte. Pour eux, 16 ans de gestion à la tête de l’OCAB, c’est trop. Surtout pour une gestion dont le résultat s’est avéré négatif. De fait, la filière banane et ananas va mal; voire très mal. De plus de 200.000 tonnes d’ananas hier, aujourd’hui la production nationale ivoirienne représente à peine 60.000 tonnes. Pis, la situation financière des producteurs (petits) se dégrade de jour en jour. Certains producteurs disent vendre leurs récoltes à perte. Pour ce faire, certains cèdent leurs parcelles de terre pour la culture d’autres plants dont l’hévéaculture. La raison fondamentale de cette mévente, selon Ello Vasso, vice-président de l’OCAB - reconduit dans la nouvelle équipe dirigée par Michel Gnui est que - les producteurs n’ont pas directement accès au marché international de l’ananas et de la banane. Les récoltes sont vendues par des personnes interposées qui prennent des commissions quel que soit le prix de vente sur le marché international. En plus de cette situation, les producteurs dénoncent la concurrence des produits venant de Costa Rica. Ils estiment que si leur président était efficace, il aurait pu pallier toutes ces insuffisances, vu qu’en matière de variété, la Côte d’Ivoire a toutes les expertises. Mais, en ne réagissant pas, cela entraîne les producteurs dans des difficultés. Toute chose qui, selon les producteurs réunis hier à Bonoua, n’est pas faite pour les arranger. Or, depuis longtemps, expliquent-ils, l’attention de l’ex-président de l’OCAB a été attirée. Il lui a toujours été demandé de réfléchir sur les mécanismes à mettre en œuvre en vue de la relance de la filière et assurer un meilleur pouvoir d’achat aux producteurs. Malheureusement, constatent-ils avec amertume, le président ne fait rien. A entendre ceux-ci, c’est au regard de tous ces manquements, qu’il a été décidé que N’gouan Aka Mathias soit débarqué de son poste de PCA, tout en restant membre de l’OCAB. Pour eux, en le faisant, c’est juste pour sauver la filière qui est agonisante. «Nous ne sommes pas contre la personne de N’gouan Aka Mathias. Notre combat n’a pas de relent politique. C’est une question de sauver des vies», ont-ils expliqué. Toutefois, ils ont tenu à dénoncer l’attitude de l’ex-président de l’OCAB qui a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux. Tout en se gardant de ne poser aucun acte compromettant, les producteurs de Bonoua ont pris la communauté nationale et internationale à témoin quant à l’avenir des acteurs de cette filière. C’est pourquoi, ils ont reporté la descente au siège de l’Ocab ce matin au Plateau. Ils attentent de pied ferme la décision de justice. Aussi ont-ils démenti le soutien dont N’gouan Aka Mathias bénéficiera de la part de la population de Bonoua. A les entendre, N’Gouan Aka Mathias n’est jamais allé à Bonoua. «Alors comment peut-il prétendre dire que la population le soutient», dénoncent-ils. «Qu’il vienne rencontrer la population de Bonoua. On ne se reconnaît pas dans la déclaration dans laquelle nous le soutenons», a fait savoir Ello Vasso. Et Francis Vangah, Sg de COPLACI (Collectif des planteurs de d’Ananas de Côte d’Ivoire) d’ajouter: «Nous ne sommes pas nés pour soutenir un candidat. Tous ceux qui ont parlé au nom du syndicat ont fait du faux». Remonté contre Adiko Mario, le porte-voix de N’gouan Aka Mathias, les producteurs de Bonoua menacent de porter plainte devant la chefferie traditionnelle. M. Michel Gnui, le nouveau président de l’OCAB, arrivé sur le lieu de la rencontre, a dit soutenir les propos tenus par les producteurs de Bonoua. C’est-à-dire relancer la filière pour le bien-être des producteurs.
H.K