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Politique Publié le mardi 14 avril 2009 | Nord-Sud

Arrivée de la dépouille de l`ambassadeur Sarata Ottro, samedi - Tristesse et désolation à l’aéroport d’Abidjan





Partie à Paris, en France, pour des raisons de santé, la proche collaboratrice du chef de l’Etat, Mme Sarata Ottro, a tiré sa révérence le 8 avril. La dépouille mortelle de l’ambassadrice a été accueillie par une foule de personnes samedi à l’aéroport.


Lorsque l’avion de la compagnie Air France s’est posé sur le tarmac de l’Aéroport international Félix Houphouët Boigny, sous le coup de 18H 47 minutes, ce samedi 11 avril 2009, l’atmosphère devient pesante ; le silence se fait lourd et les paroles sont à peine audibles. Les visages renfrognés laissent entrevoir des larmes qui en disent long sur la grande affliction des membres du cabinet du président de la République, des amis et proches et surtout de la grande famille du Front populaire ivoirien (parti au pouvoir) dont elle était une des chevilles ouvrières. La Première dame, Simone Gbagbo, difficilement retient ses larmes. Le regard hagard elle scrute désespérément l’horizon cherchant certainement à comprendre les raisons de ce brusque départ de dame Ottro Touré « du cercle restreint du président de la République ». Tout comme elle, les membres des institutions, des ministres ainsi que la hiérarchie militaire n’arrivaient pas à s’expliquer le décès de ce serviteur infatigable de l’Etat qui quitte son patron au moment où le pays engagé dans un processus de paix, a le plus besoin d’elle. «C’est une symphonie inachevée pour cette dame qui a participé, dans la discrétion, à la signature des différents accords de paix», lâche en sanglots, un membre du cabinet du chef de l’Etat. Musulmane convaincue et pratiquante, Ottro Touré a eu droit à tous les égards de sa confession religieuse. C’est d’ ailleurs la plus haute autorité des musulmans ivoiriens, en l’occurrence le Cheick Aboubakary Fofona qui, la gorge nouée par l’émotion, a procédé à la bénédiction de la dépouille mortelle de cette servante d’Allah qui a consacré toute sa vie à la bonté et la piété. Avant d’implorer par la même occasion, la clémence du Créateur afin qu’il l’accueille dans sa félicité. Après quoi, la dépouille mortelle de l’ex- directeur de cabinet adjoint du président de la République a été conduite à Ivosep en attendant le début des obsèques. Elle était mariée et mère de trois enfants.

Source présidence.ci
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