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Société Publié le mardi 14 avril 2009 | Parence

Témoignage d`un père : Gardez la foi

Je suis D.A.Z. marié et père d’un mignon petit garçon appelé Claude Emmanuel. Il a un an et demi. Il est pour sa mère et à moi notre rayon de soleil. Pourtant sa naissance est le fruit d’un long parcours jonché d’épreuves, de pleurs et même de désespoir. L’histoire que je vais vous raconter a pour but, non pas de susciter de la tristesse mais de fortifier la foi de toutes les personnes qui traversent des difficultés, de quelque origine que ce soit…

Si Dieu l’avait voulu Claude Emmanuel ne serait pas notre fils unique mais le benjamin d’une lignée de plusieurs enfants. En effet, avant lui, nous avons eu une charmante petite fille qu’on a nommée Paule-Marie Carène. C’était notre premier bébé et elle remplissait nos cœurs et notre maison de bonheur. Elle était toujours souriante. Elle nous comblait et représentait pour nous toute notre vie. Si bien que tout chrétien que nous étions, nous avions relégué la prière à un second plan. Quelques fois quand la petite au réveil pleurait, c’était une véritable bataille pour qui d’entre nous la prendrait en premier. Nous avions décidé de la faire baptiser. Nous étions donc à pied d‘œuvre pour lui offrir une belle fête à laquelle tous nos amis et parents seraient conviés…

C’était le 30 octobre 2003 (je n’oublierai jamais cette date). Aux environs de 14h, je suis au bureau lorsque mon téléphone sonne. Je décroche ; au bout du fil, c’est la nounou de carène. Sa voix tremble mais entre deux respirations elle parvient à lâcher ces mots : « Tonton vient vite Carène ne respire plus ». Je ne sais plus comment, mais en un temps records, j’étais engouffré dans un taxi en destination de la maison. Sans autre forme d’explication je prends ma fille et je fonce à l’hôpital. Mais hélas…Carène avait depuis longtemps cessé de vivre. J’ai le vertige, je ne reçois plus d‘air, la terre semble s’ouvrir sous mes pieds. Ah ! Quelle douleur ! Comment accepter l’inacceptable. Mais surtout, comment l’annoncer à sa mère qui a dû subir une césarienne pour avoir son bébé. Sa petite fille souriante qu’elle avait laissée le matin sans aucun signe de maladie. Comment expliquer qu’elle ne la reverrait plus jamais, ne l’embrasserait plus jamais ? Nous nous sommes rebellés contre Dieu. Ce Dieu qui nous avait donné Carène et qui nous l’a reprise sans penser à la douleur que cela nous causerait…

Petit à petit, avec l’aide des parents et des amis, nous avons pu surmonter cette situation. Cette période m’a permis d’être plus proche de mon épouse et c’est ainsi que j’ai commencé à l’appeler ‘’maman’’ parce que Carène n’était plus là pour l’appeler ainsi. Nous avions repris goût à la vie. En 2005, mon épouse tombe enceinte à nouveau. La grossesse évolue bien apparemment. L’échographie nous révèle que c’est un petit garçon. A 6 mois et demi, on fait une autre écho et là, les nouvelles ne sont pas bonnes. Les médecins révèlent qu’ Ephrem (c’est ainsi qu’on appellerait notre deuxième enfant) est mal en point. Ma femme subit une interruption de grossesse par césarienne. Encore un autre de perdu. C’était douloureux mais il fallait être plus fort que la douleur et surtout ne pas perdre la foi.

Je me rappelle comme si c’était hier. Au cours de la fête des mères de cette année là, mon épouse a éclaté en sanglot lorsqu’elle a vu les enfants à la fête faisant des poésies pour leurs mamans. Elle pleurait en disant : « Seigneur, n’ai je pas le droit d’écouter les poèmes de mes enfants ? Que t’ai-je fais ? Quelques fois pendant nos promenades, lorsqu’elle voyait les enfants, elle me disait : « Papa, si Carène ou Ephrem vivait, elle ou il serait comme cet enfant ». Grâce à sa patronne et à son mari, que je salue au passage, nous avons fait la connaissance d’un gynécologue qui l’a suivie pendant un an. Durant son traitement, nous nous faisions suivre spirituellement par notre père spirituel (un Abbé) avec qui nous avions des séances de prière. Après son traitement, le médecin a donné le feu vert (rire) pour la troisième grossesse.

Cette fois, c’était des jumeaux : une fille et un garçon. Nous avons rendu grâce et consacré la grossesse à Dieu. J’étais aux petits soins de mon épouse et de nos deux petits anges. Chaque fois qu’elle avait son rendez vous, je l’accompagnais. La grossesse arrivait à son terme, et nous étions déjà prévenus qu’il s’agirait une fois de plus d’une césarienne. Emmanuel et Emmanuela. Le 04 Décembre 2007, alors qu’on allait pour faire les différents examens avant la césarienne prévue pour le 5 décembre 2007, ma femme entre en travail. Ainsi à 20h35, en ce jour anniversaire de notre mariage, Emmanuel et Emmanuela sont nés. Quelle joie ! Dieu en ce jour nous fait le plus grand cadeau... Quatre jours après, au moment où nous nous préparons pour rentrer à la maison, Emmanuela décide, quant à elle de rester. Elle décède des suites d’une souffrance néonatale. Ce jour là, j’ai demandé à Dieu de mettre dans ma bouche, des paroles consolatrices pour annoncer la nouvelle à mon épouse. Le lendemain j’ai mis la nourriture à chauffer sur le gaz et très fatigué je me suis assoupi ce n’est à 5h30 que je me suis réveillé en sursaut toute la maison était en fumée tout avait cramé. Comme quoi, un malheur n’arrive jamais seul. le matin à l’hôpital, face à mon épouse,j’ai décidé de commencer par ce qui c’était passé la nuit à la maison. Je fini par lui annoncer la triste nouvelle. Elle baisse la tête, ses larmes coulent puis après la relève. Elle me regarde dans les yeux et me dit : « Papa, le Seigneur a donné, le Seigneur a repris que le nom du Seigneur soit béni. » Nous sommes ensuite rentrés chez nous avec seulement un bébé, au lieu de deux…

Le jour de son baptême, le 30 décembre 2007, Manu était très malade. Par la grâce de Dieu, au petit matin il allait mieux. Il grandit bien et c’est lui aujourd’hui qui égaye notre vie. Il a réussi à effacer toutes nos douleurs passées. Ah quelle grande joie, quand je rentre les soirs après le boulot et que je retrouve mon petit Manu que j’appelle aussi champion. Je lai surnommé ainsi parce qu’à 6 mois la porte du salon était ouverte et le petit dans sa roulette a fait une chute dans les escaliers. Ce jour là nous avons eu mal comme si c’était nous qui avions fait la chute. Et ce jour là Emmanuel Dieu était avec nous, il n’a rien eu. Quand je suis à la maison, au salon, ou sur le lit, partout, on joue. Tous les soirs, c’est lui qui me rappelle l’heure de notre balade quotidienne en me tirant par la main. Il se met à pleurer à partir d’une certaine heure, quand je ne suis pas rentré. Il s’arrête près de la fenêtre et appel papa ! Papa ! Quelques fois il dit mon prénom. C’est un véritable trésor. Depuis sa venue, beaucoup de portes se sont ouvertes pour nous, en termes d’opportunités professionnelles.
Je voudrais arrêter ici mon récit en demandant à tous les couples qui n’ont pas encore d’enfants et qui cherchent en vain, de ne pas désespérer, de croire, de persévérer et de ne pas se décourager. Dieu ouvrira une porte pour eux.

Je dis grand merci à la marraine du petit Claude Emmanuel qui nous à vraiment soutenu. Merci tata et que Dieu achève en toi ce qu’il a commencé (guérison totale). Grand merci à tonton et tata Kangah qui nous ont mis en contact avec le professeur. Que Dieu vous bénisse. Merci professeur. Merci surtout à notre père spirituel qui n’a cessé de prier pour nous. Merci à tous mes frères et sœurs et à mes copines à Bingerville merci au magazine Parence qui m’a permis de partager mon expérience. Et à Dieu tout puissant, je dis grand merci pour les bienfaits reçus je lui demande de jeter un regard miséricordieux sur tous les couples surtout ceux qui sont en phase de séparation parce que n’ayant pas d’enfants.
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