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Économie Publié le mercredi 15 avril 2009 | Fraternité Matin

Dette intérieure : D’ici à la fin du mois 114 milliards payés

Les dirigeants des nations de la planète se sont réunis le 2 avril dernier pour trouver des solutions durables à la récession économique.

Pour ce seul mois d’avril, ce sont 114 milliards de francs Cfa qui seront injectés dans l’économie nationale sous forme d’apurement des arriérés intérieurs. Et ce, dans l’optique de donner un puissant souffle à l’activité productive nécessaire à la relance économique, à la création de richesses et d’emplois. Cette annoncé a été faite hier par le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, à l’occasion de la signature d’accord du deuxième don de gouvernance économique et de redressement (Dger II) entre la République de Côte d’Ivoire qu’il représentait et la Banque mondiale, représentée par son directeur des opérations pour la Côte d’Ivoire, Madani M. Tall. Ce don d’un montant de 150 millions de dollars ( 75 milliards de Fcfa) qui avait déjà été annoncé le 31 mars dernier par cette institution comme un appui budgétaire, en même temps que le pays atteignait le point de décision de l’initiative Ppte. Cet appui budgétaire, comme l’a souligné hier le directeur des opérations de la Banque mondiale à la signature de l’accord, permettra à l’Etat de consolider les acquis déjà enregistrés et à renforcer davantage la transparence dans la gestion des secteurs clés de l’économie. Autrement dit, renforcer la gouvernance, la transparence et l’efficacité dans la gestion des finances publiques, de l’énergie et de la filière café-cacao. «Le don de ce jour qui sera décaissé en une seule tranche, devrait contribuer aussi à apporter un peu d’oxygène au Trésor public, car le poids de la dette intérieure demeurera encore considérable d’ici à l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative d’allègement de la dette des pays pauvres très endettés (Ppte)», a déclaré Madani M. Tall. Avant d’insister sur le fait que la relance de l’économie nationale passe par plus d’investissement privé, ce qui nécessite qu’une solution soit apportée à la problématique de la dette intérieure qu’il a qualifiée «de passage obligé, si l’on veut donner au secteur privé la capacité d’investir et de créer des emplois». Le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, qui avait à ses côtés son directeur de cabinet et le directeur général du Trésor, Mme Djédjé Mama Simone, a, dans son discours, montré que le gouvernement est parfaitement en phase avec la Banque mondiale. C’est pourquoi, outre les 114 milliards de francs Cfa qui seront consacrés ce mois-ci à l’apurement des arriérés, le gouvernement à travers le ministère de l’Economie et des Finances, a décidé de consacrer, chaque mois et ce à partir de mai prochain, la bagatelle de 20 milliards de Fcfa à l’apurement des factures des fournisseurs intérieurs de l’Etat. Cet effort financier qui vise à booster véritablement le secteur productif se fondra dans une option globale de bonne gouvernance économique. «Le gouvernement a décidé de faire de la normalisation de la gestion financière de l’Etat et des principes de bonne gouvernance, les repères en matière de gestion des ressources publiques», a dit le ministre Diby. Qui précise que dans cette veine, «au-delà de l’information régulière du gouvernement et des populations sur l’exécution budgétaire, la mobilisation et l’utilisation des ressources du secteur énergie et de la filière café-cacao, des dispositions particulières ont été prises, relativement à l’exécution de la dépense publique, notamment en ce qui concerne les paiements des arriérés intérieurs». Pour le ministre de l’Economie et des Finances, ces nouvelles dispositions prises dans le cadre des présents appuis budgétaires de la Banque mondiale visent, entre autres, à garantir la transparence, l’efficacité et l’équité des paiements afin de rassurer à la fois les opérateurs économiques et les bailleurs de fonds. «Je voudrais donc donner l’assurance que toutes les dispositions seront prises pour que l’ensemble des engagements et des réformes soient conduits dans les délais requis par le programme», a conclu l’argentier du gouvernement ivoirien.

Il convient de rappeler qu’avant l’appui budgétaire de 75 milliards de francs Cfa qui a fait hier l’objet de signature d’accord, la Banque mondiale avait accordé, en avril 2008, un don de 154 milliards de Fcfa (308 millions de dollars US) à la Côte d’Ivoire au titre de la gouvernance économique et du redressement (Dger). Cette somme avait servi au pays à faire face à ses arriérés de dette, ce qui a permis à la Banque mondiale même de lever la suspension de décaissement qui frappait la Côte d’Ivoire depuis 2004.

Selon le directeur des opérations de la Banque mondiale, d’autres importants appuis budgétaires s’inscrivant dans la stratégie d’assistance pays de son institution devraient suivre dans les années à venir pour appuyer notamment le pays dans la mise en œuvre de sa stratégie de réduction de la pauvreté.



Gooré Bi Hué
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