Communiqué final du conclave des Délégués généraux des Forces nouvelles.
Réunis en conclave au Secrétariat général des Forces nouvelles les 12 et 13 avril 2009, nous Délégués généraux des Forces nouvelles, avons procédé à l’analyse de la situation sociopolitique du pays. Cette situation se caractérise par les allégations du Fpi tendant à convaincre les Ivoiriens et la communauté internationale que les Forces nouvelles seraient réfractaires à l’application de l’Accord complémentaire IV de l’Accord politique de Ouagadougou. Leur argumentaire révèle que les Forces nouvelles s’opposeraient à l’application de cet accord sur quatre points essentiels à savoir: le processus d’identification et électoral, la passation des charges entre préfets et com’zones, le redéploiement de l’administration fiscale et douanière et celui des services de police et de gendarmerie.
Au regard des faits, la réalité est tout autre :
•S’agissant du processus d’identification et du processus électoral, les Forces nouvelles notent que ces dits processus se poursuivent sans heurt majeur car à ce jour, plus de six millions d’Ivoiriens ont été enrôlés. Soit 80% de la population cible. Sur la question des structures à charge des processus, notons que les acteurs, dans un souci de recherche de consensus et pour consacrer l’impartialité, ont fait appel à la Sagem pour servir d’opérateur technique. Les autres structures sont celles habituées à réaliser l’identification et les élections en Côte d’Ivoire. Mieux, la Cei qui a en charge l’exclusivité de l’organisation des élections est composée de responsables représentant les différentes parties de la vie politique du pays.
• En ce qui concerne la passation des charges entre les préfets et les com’zones, rappelons que le 04 mars dernier, pendant que les Forces nouvelles, sur instruction de leur Secrétaire général, avaient mobilisé tous les moyens pour que celle-ci ait lieu, le ministre de l’Intérieur Désiré Tagro n’a pas effectué le déplacement de Bouaké. Les préfets aussi n’étaient pas présents parce que n’ayant pas été saisis par leur tutelle. Le Premier ministre qui avait effectué le déplacement entouré de plusieurs diplomates, n’a eu d’autre choix que de reporter la cérémonie. Au lieu de faire la passation des charges, le ministre Tagro procède à des mutations de préfets et sous-préfets qui ne trouvent leur justification que dans des considérations partisanes.
• Sur le point relatif au redéploiement des services de police et de gendarmerie, le Fpi, de façon tendancieuse, occulte le fait que les Accords politiques de Ouagadougou en reconnaissant les deux armées, créent le Cci. Cette structure, placée sous le commandement des deux chefs d’état-major, est chargée de mettre en place lesdits services en respectant leur caractère mixte.
Par ailleurs, le Secrétaire général des Forces nouvelles, en respect des différents accords, a gelé les avancements des Fds/Fn-Ci depuis 2005. Nous constatons avec regret que ceux des Fds/Ci se poursuivent créant ainsi un déséquilibre. En conséquence, nous Délégués Fn demandons au Secrétaire général des Fn de procéder à l’avancement de ses Forces dans le souci d’établir l’équilibre.
• En dernier point, il convient de souligner que le 04 mars dernier, le Premier ministre a procédé à l’ouverture officielle du guichet unique lançant effectivement le processus de redéploiement de l’administration fiscale et douanière dans toutes les zones Cno. Il reste au ministre de tutelle de réaliser les autres étapes définies par le comité mis en place par ses services.
Au vu de tout ce qui précède, on s’explique difficilement les attaques irresponsables faites contre le Premier responsable des Forces nouvelles le Premier ministre Guillaume Soro. En clair, le Fpi, conscient de son poids minoritaire, a véritablement une psychose des élections surtout que celles-ci seront organisées dans la transparence. On comprend que son objectif réel est de mettre tout en œuvre pour empêcher les élections de se tenir, tout bloquer afin de sauvegarder tous les privilèges acquis durant ces neuf dernières années. Pour des intérêts égoïstes et partisans, le Fpi veut spolier les Ivoiriens du droit de choisir librement ses dirigeants. Pour qu’il ne soit pas comptable de cette manœuvre machiavélique, nous Délégués Fn, demandons au Secrétaire général sa démission en qualité de Premier ministre ; qu’il revienne à Bouaké pour se mettre à l’avant-garde de la lutte du peuple ivoirien pour l’amélioration de son vécu.
Fait à Bouaké le 14/04/2009
Pour le Conclave
Méïté Sindou: “Ce n’est pas la position du directoire politique ni de l’état-major”
Le texte dont nous avons reçu copie et intitulé : «Conclave des délégués généraux des Forces nouvelles» ne porte ni en-tête ni logo de ce mouvement encore moins signé par la direction de la communication comme c’est le cas habituellement. Le document ne présente, par conséquent, aucun caractère officiel, même s’il a été produit à la suite d’une réunion qui s’est déroulée au siège du mouvement, à Bouaké. Dont l’ouverture a eu lieu en présence des directeurs de cabinet adjoints du secrétaire général Guillaume Soro: Cissé Sindou et Mme Affoussy Bamba. Joint, hier, par téléphone, le porte-parole du Premier ministre, Méité Sindou, s’est voulu rassurant et a appelé la population ivoirienne à «savoir raison garder» en vue de sortir de la crise. «Le Premier ministre est à la tâche». A preuve, les activités menées hier. «Il a présidé une réunion du cabinet restreint, reçu les deux chefs d’état-major des Fds, Philippe Mangou et des Fafn, Soumaïla Bakayoko et enregistré leurs propositions sur l’application du 4e accord complémentaire à l’Accord politique de Ouaga traitant des questions militaires. Il a également eu une séance de travail avec le président de la Commission électorale indépendante pour l’évaluation du processus d’identification de la population et de recensement électoral et analyser le projet de chronogramme électoral», a déclaré Méité Sindou.
Pour lui, la sortie des délégués traduit «l’expression d’une position» d’une partie de la société ivoirienne comme le font les partis politiques du camp présidentiel et de l’opposition. Il s’est donc voulu catégorique. «Des opinions peuvent s’exprimer. Ce n’est pas la position du directoire politique ni de l’état-major des Forces nouvelles. Le Premier ministre est conscient qu’il est dans un accord avec le Président de la République et il est conscient de sa mission».
«Deux conditions», selon lui, peuvent l’emmener à quitter son poste de chef du gouvernement. «La première, en cas de désaccord profond qui conduirait le Président de la République à mettre fin à sa fonction ou le Premier ministre à démissionner. Nous ne sommes pas dans ce cas de figure. Nous ne sommes pas en désaccord avec le Chef de l’Etat. La seconde condition, dans le cas où les structures officielles des Forces nouvelles retiraient leur confiance au Premier ministre. Or, nous ne sommes pas non plus dans cette hypothèse», a-t-il ajouté.
Au-delà, il convient de rappeler le caractère surprenant de cette déclaration alors même que, les Fn, en réponse à une déclaration du président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan le 28 novembre 2008, avaient soutenu le 3 décembre que le Premier ministre ne pouvait démissionner de son poste de secrétaire général de son mouvement parce que c’est avec ce titre qu’il avait signé l’Accord de Ouaga. Et que démissionner reviendrait à proclamer la mort dudit Accord.
Paulin N. Zobo
• Déficit de communication?
Dans leur déclaration lue par Koné Inza, délégué de Boundiali, les dix délégués Fn ont justifié l’absence des préfets à Bouaké le 4 mars et le report de la cérémonie parce que le corps préfectoral n’en avait pas été informé. Selon nos informations, le report de la cérémonie a été demandé par le ministre de l’Intérieur pour trois raisons. D’abord, les dispositions pratiques n’avaient pas été réunies. Notamment les moyens financiers qui n’avaient pas été débloqués et pour l’organisation pratique et pour le déplacement de l’ensemble du corps préfectoral. Ensuite, la passation des charges ne devait pas se limiter à une banale cérémonie sans rétrocession effective des pouvoirs aux autorités administratives notamment le contrôle des forces de sécurité. Ce qui suppose le redéploiement des brigades mixtes de gendarmerie et des commissariats mixtes de police dans le cadre du Centre de commandement intégré dont l’effectif négocié est de 8000 hommes. C’est donc en connaissance de cause que le Premier ministre a accepté la demande de report du ministre de l’Intérieur.
L’autre grief soulevé par le conclave de Bouaké, c’est le fait que le ministre de l’Intérieur ait procédé, de manière unilatérale, à un mouvement préfectoral fin mars dernier. Là aussi, il semble que plusieurs responsables du mouvement aient un déficit d’information. Car, il nous est revenu que le Premier ministre Guillaume Soro a été saisi à trois reprises sur ce dossier et qu’il a donné son accord avant que son collaborateur ne s’exécute. Si des cadres du secrétariat général du mouvement ne le savent pas, ils peuvent soit saisir le Premier ministre soit le ministère concerné. Cela soulève deux interrogations. D’une, n’y a-t-il pas insuffisance de communication entre le Premier ministre et sa base sur certaines décisions. De deux, la base pense-t-elle que le chef soit obligé de s’expliquer sur tout ce qui concerne l’action gouvernementale?
P. N. Zobo
Réunis en conclave au Secrétariat général des Forces nouvelles les 12 et 13 avril 2009, nous Délégués généraux des Forces nouvelles, avons procédé à l’analyse de la situation sociopolitique du pays. Cette situation se caractérise par les allégations du Fpi tendant à convaincre les Ivoiriens et la communauté internationale que les Forces nouvelles seraient réfractaires à l’application de l’Accord complémentaire IV de l’Accord politique de Ouagadougou. Leur argumentaire révèle que les Forces nouvelles s’opposeraient à l’application de cet accord sur quatre points essentiels à savoir: le processus d’identification et électoral, la passation des charges entre préfets et com’zones, le redéploiement de l’administration fiscale et douanière et celui des services de police et de gendarmerie.
Au regard des faits, la réalité est tout autre :
•S’agissant du processus d’identification et du processus électoral, les Forces nouvelles notent que ces dits processus se poursuivent sans heurt majeur car à ce jour, plus de six millions d’Ivoiriens ont été enrôlés. Soit 80% de la population cible. Sur la question des structures à charge des processus, notons que les acteurs, dans un souci de recherche de consensus et pour consacrer l’impartialité, ont fait appel à la Sagem pour servir d’opérateur technique. Les autres structures sont celles habituées à réaliser l’identification et les élections en Côte d’Ivoire. Mieux, la Cei qui a en charge l’exclusivité de l’organisation des élections est composée de responsables représentant les différentes parties de la vie politique du pays.
• En ce qui concerne la passation des charges entre les préfets et les com’zones, rappelons que le 04 mars dernier, pendant que les Forces nouvelles, sur instruction de leur Secrétaire général, avaient mobilisé tous les moyens pour que celle-ci ait lieu, le ministre de l’Intérieur Désiré Tagro n’a pas effectué le déplacement de Bouaké. Les préfets aussi n’étaient pas présents parce que n’ayant pas été saisis par leur tutelle. Le Premier ministre qui avait effectué le déplacement entouré de plusieurs diplomates, n’a eu d’autre choix que de reporter la cérémonie. Au lieu de faire la passation des charges, le ministre Tagro procède à des mutations de préfets et sous-préfets qui ne trouvent leur justification que dans des considérations partisanes.
• Sur le point relatif au redéploiement des services de police et de gendarmerie, le Fpi, de façon tendancieuse, occulte le fait que les Accords politiques de Ouagadougou en reconnaissant les deux armées, créent le Cci. Cette structure, placée sous le commandement des deux chefs d’état-major, est chargée de mettre en place lesdits services en respectant leur caractère mixte.
Par ailleurs, le Secrétaire général des Forces nouvelles, en respect des différents accords, a gelé les avancements des Fds/Fn-Ci depuis 2005. Nous constatons avec regret que ceux des Fds/Ci se poursuivent créant ainsi un déséquilibre. En conséquence, nous Délégués Fn demandons au Secrétaire général des Fn de procéder à l’avancement de ses Forces dans le souci d’établir l’équilibre.
• En dernier point, il convient de souligner que le 04 mars dernier, le Premier ministre a procédé à l’ouverture officielle du guichet unique lançant effectivement le processus de redéploiement de l’administration fiscale et douanière dans toutes les zones Cno. Il reste au ministre de tutelle de réaliser les autres étapes définies par le comité mis en place par ses services.
Au vu de tout ce qui précède, on s’explique difficilement les attaques irresponsables faites contre le Premier responsable des Forces nouvelles le Premier ministre Guillaume Soro. En clair, le Fpi, conscient de son poids minoritaire, a véritablement une psychose des élections surtout que celles-ci seront organisées dans la transparence. On comprend que son objectif réel est de mettre tout en œuvre pour empêcher les élections de se tenir, tout bloquer afin de sauvegarder tous les privilèges acquis durant ces neuf dernières années. Pour des intérêts égoïstes et partisans, le Fpi veut spolier les Ivoiriens du droit de choisir librement ses dirigeants. Pour qu’il ne soit pas comptable de cette manœuvre machiavélique, nous Délégués Fn, demandons au Secrétaire général sa démission en qualité de Premier ministre ; qu’il revienne à Bouaké pour se mettre à l’avant-garde de la lutte du peuple ivoirien pour l’amélioration de son vécu.
Fait à Bouaké le 14/04/2009
Pour le Conclave
Méïté Sindou: “Ce n’est pas la position du directoire politique ni de l’état-major”
Le texte dont nous avons reçu copie et intitulé : «Conclave des délégués généraux des Forces nouvelles» ne porte ni en-tête ni logo de ce mouvement encore moins signé par la direction de la communication comme c’est le cas habituellement. Le document ne présente, par conséquent, aucun caractère officiel, même s’il a été produit à la suite d’une réunion qui s’est déroulée au siège du mouvement, à Bouaké. Dont l’ouverture a eu lieu en présence des directeurs de cabinet adjoints du secrétaire général Guillaume Soro: Cissé Sindou et Mme Affoussy Bamba. Joint, hier, par téléphone, le porte-parole du Premier ministre, Méité Sindou, s’est voulu rassurant et a appelé la population ivoirienne à «savoir raison garder» en vue de sortir de la crise. «Le Premier ministre est à la tâche». A preuve, les activités menées hier. «Il a présidé une réunion du cabinet restreint, reçu les deux chefs d’état-major des Fds, Philippe Mangou et des Fafn, Soumaïla Bakayoko et enregistré leurs propositions sur l’application du 4e accord complémentaire à l’Accord politique de Ouaga traitant des questions militaires. Il a également eu une séance de travail avec le président de la Commission électorale indépendante pour l’évaluation du processus d’identification de la population et de recensement électoral et analyser le projet de chronogramme électoral», a déclaré Méité Sindou.
Pour lui, la sortie des délégués traduit «l’expression d’une position» d’une partie de la société ivoirienne comme le font les partis politiques du camp présidentiel et de l’opposition. Il s’est donc voulu catégorique. «Des opinions peuvent s’exprimer. Ce n’est pas la position du directoire politique ni de l’état-major des Forces nouvelles. Le Premier ministre est conscient qu’il est dans un accord avec le Président de la République et il est conscient de sa mission».
«Deux conditions», selon lui, peuvent l’emmener à quitter son poste de chef du gouvernement. «La première, en cas de désaccord profond qui conduirait le Président de la République à mettre fin à sa fonction ou le Premier ministre à démissionner. Nous ne sommes pas dans ce cas de figure. Nous ne sommes pas en désaccord avec le Chef de l’Etat. La seconde condition, dans le cas où les structures officielles des Forces nouvelles retiraient leur confiance au Premier ministre. Or, nous ne sommes pas non plus dans cette hypothèse», a-t-il ajouté.
Au-delà, il convient de rappeler le caractère surprenant de cette déclaration alors même que, les Fn, en réponse à une déclaration du président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan le 28 novembre 2008, avaient soutenu le 3 décembre que le Premier ministre ne pouvait démissionner de son poste de secrétaire général de son mouvement parce que c’est avec ce titre qu’il avait signé l’Accord de Ouaga. Et que démissionner reviendrait à proclamer la mort dudit Accord.
Paulin N. Zobo
• Déficit de communication?
Dans leur déclaration lue par Koné Inza, délégué de Boundiali, les dix délégués Fn ont justifié l’absence des préfets à Bouaké le 4 mars et le report de la cérémonie parce que le corps préfectoral n’en avait pas été informé. Selon nos informations, le report de la cérémonie a été demandé par le ministre de l’Intérieur pour trois raisons. D’abord, les dispositions pratiques n’avaient pas été réunies. Notamment les moyens financiers qui n’avaient pas été débloqués et pour l’organisation pratique et pour le déplacement de l’ensemble du corps préfectoral. Ensuite, la passation des charges ne devait pas se limiter à une banale cérémonie sans rétrocession effective des pouvoirs aux autorités administratives notamment le contrôle des forces de sécurité. Ce qui suppose le redéploiement des brigades mixtes de gendarmerie et des commissariats mixtes de police dans le cadre du Centre de commandement intégré dont l’effectif négocié est de 8000 hommes. C’est donc en connaissance de cause que le Premier ministre a accepté la demande de report du ministre de l’Intérieur.
L’autre grief soulevé par le conclave de Bouaké, c’est le fait que le ministre de l’Intérieur ait procédé, de manière unilatérale, à un mouvement préfectoral fin mars dernier. Là aussi, il semble que plusieurs responsables du mouvement aient un déficit d’information. Car, il nous est revenu que le Premier ministre Guillaume Soro a été saisi à trois reprises sur ce dossier et qu’il a donné son accord avant que son collaborateur ne s’exécute. Si des cadres du secrétariat général du mouvement ne le savent pas, ils peuvent soit saisir le Premier ministre soit le ministère concerné. Cela soulève deux interrogations. D’une, n’y a-t-il pas insuffisance de communication entre le Premier ministre et sa base sur certaines décisions. De deux, la base pense-t-elle que le chef soit obligé de s’expliquer sur tout ce qui concerne l’action gouvernementale?
P. N. Zobo