Confidence : "mon épouse reçoit des cadeaux de mes employés"

J'ai constaté que mon épouse reçoit des cadeaux de grande valeur de mes employés. Au début, j'ai cru que c'était de la pure gentillesse. Mais, l'un de mes employés a commis une faute lourde. Je devais le licencier mais ma femme est intervenue à plusieurs reprises. J'ai dû renoncer à ma décision. Mais je suis très gêné désormais devant mes employés.

Si votre épouse intervient dans la gestion de votre société c'est certainement parce que vous tenez compte de son avis et que vous ne voulez pas la frustrer en lui opposant un refus poli c'est tout à votre honneur. Cependant, je vous conseille de lui faire comprendre que le milieu familial et le milieu professionnel sont deux entités différentes avec des réalités différentes et que, ses interventions constituent une atteinte grave à ton autorité vis-à-vis de tes employés. Par ailleurs, il se pourrait que ta femme et toi soyez l'objet d'une manipulation de la part de tes employés.

En effet, conscients des bonnes relations entre vous, et surtout de l'importance que tu donnes à ta femme, ils s'allient l'affection ou l'estime de celle-ci en lui offrant des présents de valeur de sorte que cette dernière en retour et guise de reconnaissance, ne peut demeurer insensible voire indifférente à leurs problèmes. Explique cette subtilité à ta femme et surtout fais lui comprendre les conséquences de ses interventions sur la gestion de la société et le risque que court celle-ci.
En ta qualité de responsable de société, tu sais que l'inapplication des règles managériales (avoir par exemple la légalité et la légitimité pour soi) peut conduire à la catastrophe.

Par conséquent, la perte d'autorité qui s'amorce dans ton cas doit t'interpeller. Prends tes responsabilités au risque de fâcher ta femme où alors c'est toi qui risque de devenir « l'employé » car avec le soutien de ton épouse, les employés feront ce qu'ils voudront.
Aussi, si tu n'y prends garde, ces interférences peuvent créer des difficultés dans ton couple.
Du courage.

Par Raissa Fanny