La rencontre entre le ministère de l'Intérieur et la communauté musulmane prévue pour le 06 avril a effectivement eu lieu et a été brève. Les musulmans qui s'étaient réunis le mercredi 1er avril à la grande mosquée d'Attécoubé ont remis des conclusions de leur reflexion au Directeur des Cultes M. Yao Noël en l'absence du Ministre de l'Intérieur M. Désiré Tagro.
Tout est allé vite ce lundi 06 avril 2009 à la salle Félix Houphouët Boigny de l'Hôtel du District d'Abidjan. En 15 mn seulement la rencontre a pris fin. Ceux qui étaient en retard et qui pensaient que la rencontre prendrait du temps ont eu tort. Cette deuxième rencontre convoquée par le ministre de l'Intérieur M. Désiré Tagro avec la communauté musulmane après celle manquée du 30 mars 2009 avait pour objectif de recueillir la réponse des musulmans aux questions qu'il leur avait posées lors de la première rencontre.
En effet, le lundi 30 mars 2009, le ministre de l'Intérieur M. Désiré Tagro avait convoqué une rencontre avec la communauté musulmane pour l'écouter et connaître son point de vue sur la gestion des prochaines éditions du pèlerinage à la Mecque en Côte d'Ivoire après les deux dernières éditions pilotées par l'Etat sans toutefois manquer de revenir sur ce qui a motivé l'implication de l'Etat. Car comme il l'a dit, l'Etat n'a pas pour vocation d'organiser le pèlerinage à la Mecque. Il revient donc à la communauté musulmane de décider de l'avenir de l'organisation du cinquième pilier de leur religion. Mais en attendant, il convenait de faire le bilan des éditions écoulées. Le ministre, comme tout le monde d'ailleurs reconnaît qu'elles ont été un succès dans l'ensemble. Cependant, les désagréments causés par le transport au retour ( la date du 11 décembre au lieu du 13 novembre prévu) ont failli ternir les efforts déployés. Ce qui a amené le ministre à chercher à comprendreen posant la question «Qu'est-ce qui s'est passé à la phase retour ? Cette question est restée sans suite. Mais, la divergence au sein même de la communauté s’est faite sentir à la deuxième question à savoir la communauté musulmane est-elle prête à reprendre l'organisation du Hadj ? Des voix se sont levées pour décrier le choix unique du Conseil Supérieur des Imams (COSIM). Le ministre leur a donc demandé de se concerter et de lui remettre par écrit leurs positions une semaine plus tard, c'est-à-dire le mardi 06 avril 2009. Cette concertation a eu lieu le mercredi 1er avril à la grande mosquée d'Attécoubé. Les résultats assortis de cette concertation ont été remis par Ousmane Diomandé, Porte-parole de l'Association des Musulmans Sunnites en Côte d'Ivoire (AMSCI) au Directeur des Cultes M Yao Noël qui a présidé la deuxième rencontre en l'absence du Ministre en déplacement à Yamoussoukro pour l'accueil du Président Ghanéen John Atta Mills en visite officielle en Côte d'Ivoire. Ce résultat est en fait le compte rendu de leur concertation à l'issue de laquelle les musulmans proposent à l'Etat de continuer l'organisation du Hadj 2009 en partenariat écrit avec les structures musulmanes qui adhèrent à ce type d'organisation. Et qu'ils restent à la disposition du ministère pour rechercher ensemble des solutions aux prochaines éditions. Si plusieurs associations islamiques et membres du comité de pilotage ont pris part à la cérémonie, d'autres étaient absents. Parmi eux, le Consul Général et le Cosim. Les proposition de la communauté musulmane devraient être remises au ministre Désiré Tagro ce même jour afin qu'il puisse le transmettre au Président de la République.
Il faut rappeler qu'avant ces rencontres sollicitées par le ministre de l'Intérieur, le Comité de Pilotage au grand complet s'était réuni les 24, 25, et 26 mars 2009 dans le même Hôtel du District d'Abidjan au Plateau mais cette fois à la salle Delafosse pour dresser le bilan du Hadj 2008 et par la même occasion faire des recommandations et des suggestions. Ce fut un moment de vérité dit-on où chacun a sans faux fuyant « déballé son sac ».
Après cette rencontre, les regards sont tournés vers la Présidence.
Compte rendu de la réunion du 30 mars 2009
A la salle Félix Houpouët Boigny de l'Hôtel du district d'Abidjan, une rencontre avec la communauté musulmane convoquée et présidée par le ministre de l'intérieur. Un seul point était à l'ordre du jour : Préparer la rencontre de la communauté musulmane avec le Chef de l'Etat.
Après les civilités d'usage, le ministre a expliqué qu'après deux éditions du Hadj pilotées par l'Etat, il était indiqué de rencontrer la communauté musulmane pour l'écouter et connaître son point de vue sur la gestion des prochaines éditions du pèlerinage à la Mecque en Côte d'Ivoire.
A cet effet, le ministre a rappelé que la Côte d'Ivoire est un Etat laïc et n'a pas pour vocation d'organiser le Hadj. Toutefois, l'implication de l'Etat ces deux dernières années dans cette organisation a été motivée d'une part par l'échec du Hadj en 2006 avec. le non départ de 2133 candidats au pèlerinage et d'autre part, par le souci de préserver les bons rapports diplomatiques avec l'Arabie Saoudite. Il a par ailleurs insisté sur le caractère provisoire de cette implication.
S'agissant du bilan des deux éditions conduites par l'Etat, le ministre a conclut que l'organisation 2007 a connu un succès de même que l'édition 2008 en dehors des difficultés de transport enregistrées à la phase retour.
Après cette introduction, deux questions fondamentales ont été posées à l'assemblée à savoir : Qu'est-ce qui s'est passé à la phase retour ? La communauté musulmane est-elle prête à reprendre l'organisation du Hadj ? La première question, elle n'a pas été répondue au cours de la réunion. S'agissant de la deuxième question, la reprise en main de l'organisation du hadj par la communauté musulmane, avant de répondre concrètement à cette question, les intervenants ont dans leur majorité décriée la composition du comité de pilotage du Hadj en ce que l'Etat n'a pas associé dans l'organisation toutes les tendances de la communauté musulmane. Ils ont déploré que le COSIM ait été la seule structure avec laquelle l'Etat a organisé les deux dernières éditions du Hadj alors qu'elle n'est pas représentative de toute la communauté. Pour ce qui est des éditions futures, les avis étaient partagés. Pour certain, l'Etat doit continuer à organiser le pèlerinage le temps pour la communauté de se réorganiser et de reprendre en main la gestion. Dans ce cas de figure, l'Etat devra avoir comme partenaire une structure représentative de toute la communauté. Pour d'autre, l'organisation du pèlerinage à la Mecque devrait être rétrocédée à la communauté musulmane qui dispose de toutes les ressources et compétences en la matière. Face à ces positions contradictoires, le ministre a demandé aux dignitaires religieux et présidents des structures islamiques présents de se concerter et lui faire connaître par écrit la position de la communauté le lundi 06 avril 2009 en vue d'en rendre compte au chef de l'Etat.
La question du lieu de la rencontre, de la personne qui va la convoquer de même que les associations islamiques habilitées à y prendre part a été abordée. Sous la conduite du Directeur des Cultes qui a présidé la rencontre après que le ministre se soit excusé et retiré, les échanges ont abouti à un consensus sur la date, les participants mais pas le lieu de la concertation. L'imam Diakité Ousmane, représentant le Cheick Boikary Fofana a proposé la grande mosquée de Williamsville. La seconde proposition a été faite par l'imam IdrissKoudouss, Président du Conseil National Islamique. Il a proposé la grande mosquée d'Attécoubé du doyen des imams Bakary Chérif. Après avoir procédé à un vote à main levée, c'est la proposition de l'imam Koudouss qui a été retenue. La date de la rencontre a été fixée au mercredi 1er avril 2009 à 10 h. La liste des participants a été arrêtée comme suit : les organisations des imams, les fédérations associatives et les associations qui organisent la Hadj. Sur ce, la séeance a été levée à 13 h 30 mn et reprogrammé pour le lundi 06 avril 2009 à 10 h à la salle Félix Houphouët Boigny du District d'Abidjan.
Fait à Abidjan le lundi 30 mars 2009
Lu par Mme Levry,
Sous directrice de la vie cultuelle
Tout est allé vite ce lundi 06 avril 2009 à la salle Félix Houphouët Boigny de l'Hôtel du District d'Abidjan. En 15 mn seulement la rencontre a pris fin. Ceux qui étaient en retard et qui pensaient que la rencontre prendrait du temps ont eu tort. Cette deuxième rencontre convoquée par le ministre de l'Intérieur M. Désiré Tagro avec la communauté musulmane après celle manquée du 30 mars 2009 avait pour objectif de recueillir la réponse des musulmans aux questions qu'il leur avait posées lors de la première rencontre.
En effet, le lundi 30 mars 2009, le ministre de l'Intérieur M. Désiré Tagro avait convoqué une rencontre avec la communauté musulmane pour l'écouter et connaître son point de vue sur la gestion des prochaines éditions du pèlerinage à la Mecque en Côte d'Ivoire après les deux dernières éditions pilotées par l'Etat sans toutefois manquer de revenir sur ce qui a motivé l'implication de l'Etat. Car comme il l'a dit, l'Etat n'a pas pour vocation d'organiser le pèlerinage à la Mecque. Il revient donc à la communauté musulmane de décider de l'avenir de l'organisation du cinquième pilier de leur religion. Mais en attendant, il convenait de faire le bilan des éditions écoulées. Le ministre, comme tout le monde d'ailleurs reconnaît qu'elles ont été un succès dans l'ensemble. Cependant, les désagréments causés par le transport au retour ( la date du 11 décembre au lieu du 13 novembre prévu) ont failli ternir les efforts déployés. Ce qui a amené le ministre à chercher à comprendreen posant la question «Qu'est-ce qui s'est passé à la phase retour ? Cette question est restée sans suite. Mais, la divergence au sein même de la communauté s’est faite sentir à la deuxième question à savoir la communauté musulmane est-elle prête à reprendre l'organisation du Hadj ? Des voix se sont levées pour décrier le choix unique du Conseil Supérieur des Imams (COSIM). Le ministre leur a donc demandé de se concerter et de lui remettre par écrit leurs positions une semaine plus tard, c'est-à-dire le mardi 06 avril 2009. Cette concertation a eu lieu le mercredi 1er avril à la grande mosquée d'Attécoubé. Les résultats assortis de cette concertation ont été remis par Ousmane Diomandé, Porte-parole de l'Association des Musulmans Sunnites en Côte d'Ivoire (AMSCI) au Directeur des Cultes M Yao Noël qui a présidé la deuxième rencontre en l'absence du Ministre en déplacement à Yamoussoukro pour l'accueil du Président Ghanéen John Atta Mills en visite officielle en Côte d'Ivoire. Ce résultat est en fait le compte rendu de leur concertation à l'issue de laquelle les musulmans proposent à l'Etat de continuer l'organisation du Hadj 2009 en partenariat écrit avec les structures musulmanes qui adhèrent à ce type d'organisation. Et qu'ils restent à la disposition du ministère pour rechercher ensemble des solutions aux prochaines éditions. Si plusieurs associations islamiques et membres du comité de pilotage ont pris part à la cérémonie, d'autres étaient absents. Parmi eux, le Consul Général et le Cosim. Les proposition de la communauté musulmane devraient être remises au ministre Désiré Tagro ce même jour afin qu'il puisse le transmettre au Président de la République.
Il faut rappeler qu'avant ces rencontres sollicitées par le ministre de l'Intérieur, le Comité de Pilotage au grand complet s'était réuni les 24, 25, et 26 mars 2009 dans le même Hôtel du District d'Abidjan au Plateau mais cette fois à la salle Delafosse pour dresser le bilan du Hadj 2008 et par la même occasion faire des recommandations et des suggestions. Ce fut un moment de vérité dit-on où chacun a sans faux fuyant « déballé son sac ».
Après cette rencontre, les regards sont tournés vers la Présidence.
Compte rendu de la réunion du 30 mars 2009
A la salle Félix Houpouët Boigny de l'Hôtel du district d'Abidjan, une rencontre avec la communauté musulmane convoquée et présidée par le ministre de l'intérieur. Un seul point était à l'ordre du jour : Préparer la rencontre de la communauté musulmane avec le Chef de l'Etat.
Après les civilités d'usage, le ministre a expliqué qu'après deux éditions du Hadj pilotées par l'Etat, il était indiqué de rencontrer la communauté musulmane pour l'écouter et connaître son point de vue sur la gestion des prochaines éditions du pèlerinage à la Mecque en Côte d'Ivoire.
A cet effet, le ministre a rappelé que la Côte d'Ivoire est un Etat laïc et n'a pas pour vocation d'organiser le Hadj. Toutefois, l'implication de l'Etat ces deux dernières années dans cette organisation a été motivée d'une part par l'échec du Hadj en 2006 avec. le non départ de 2133 candidats au pèlerinage et d'autre part, par le souci de préserver les bons rapports diplomatiques avec l'Arabie Saoudite. Il a par ailleurs insisté sur le caractère provisoire de cette implication.
S'agissant du bilan des deux éditions conduites par l'Etat, le ministre a conclut que l'organisation 2007 a connu un succès de même que l'édition 2008 en dehors des difficultés de transport enregistrées à la phase retour.
Après cette introduction, deux questions fondamentales ont été posées à l'assemblée à savoir : Qu'est-ce qui s'est passé à la phase retour ? La communauté musulmane est-elle prête à reprendre l'organisation du Hadj ? La première question, elle n'a pas été répondue au cours de la réunion. S'agissant de la deuxième question, la reprise en main de l'organisation du hadj par la communauté musulmane, avant de répondre concrètement à cette question, les intervenants ont dans leur majorité décriée la composition du comité de pilotage du Hadj en ce que l'Etat n'a pas associé dans l'organisation toutes les tendances de la communauté musulmane. Ils ont déploré que le COSIM ait été la seule structure avec laquelle l'Etat a organisé les deux dernières éditions du Hadj alors qu'elle n'est pas représentative de toute la communauté. Pour ce qui est des éditions futures, les avis étaient partagés. Pour certain, l'Etat doit continuer à organiser le pèlerinage le temps pour la communauté de se réorganiser et de reprendre en main la gestion. Dans ce cas de figure, l'Etat devra avoir comme partenaire une structure représentative de toute la communauté. Pour d'autre, l'organisation du pèlerinage à la Mecque devrait être rétrocédée à la communauté musulmane qui dispose de toutes les ressources et compétences en la matière. Face à ces positions contradictoires, le ministre a demandé aux dignitaires religieux et présidents des structures islamiques présents de se concerter et lui faire connaître par écrit la position de la communauté le lundi 06 avril 2009 en vue d'en rendre compte au chef de l'Etat.
La question du lieu de la rencontre, de la personne qui va la convoquer de même que les associations islamiques habilitées à y prendre part a été abordée. Sous la conduite du Directeur des Cultes qui a présidé la rencontre après que le ministre se soit excusé et retiré, les échanges ont abouti à un consensus sur la date, les participants mais pas le lieu de la concertation. L'imam Diakité Ousmane, représentant le Cheick Boikary Fofana a proposé la grande mosquée de Williamsville. La seconde proposition a été faite par l'imam IdrissKoudouss, Président du Conseil National Islamique. Il a proposé la grande mosquée d'Attécoubé du doyen des imams Bakary Chérif. Après avoir procédé à un vote à main levée, c'est la proposition de l'imam Koudouss qui a été retenue. La date de la rencontre a été fixée au mercredi 1er avril 2009 à 10 h. La liste des participants a été arrêtée comme suit : les organisations des imams, les fédérations associatives et les associations qui organisent la Hadj. Sur ce, la séeance a été levée à 13 h 30 mn et reprogrammé pour le lundi 06 avril 2009 à 10 h à la salle Félix Houphouët Boigny du District d'Abidjan.
Fait à Abidjan le lundi 30 mars 2009
Lu par Mme Levry,
Sous directrice de la vie cultuelle
