L’homme dans sa quête d’un bien-être social n’a de cesse d’emprunter toutes les voies qu’il juge crédibles. A longueur de journée, qu’ils soient musulmans, chrétiens, animistes, bouddhistes, hindouistes et autres, les hommes confient leurs désirs, leurs inquiétudes à un Dieu en qui ils vouent une confiance indéfectible .Malheureusement et à l’analyse des crises et catastrophes observées aux quatre coins du monde, l’on s’interroge toujours sur la crédibilité de ces dieux vénérés à tue-tête. C’est sûrement à cette préoccupation que le maître de conférences Adjo Guebi Noël a tenté de répondre le vendredi 03 avril dernier au conseil économique et social à travers le thème, ‘’la religion védique dans le procès de l’universalité ; un regard sur l’hindouisme actuel’’. Méconnue de milliers de personnes, l’Hindouisme fait l’objet de critiques des fidèles des autres religions. Elle « est traitée de religion de la nature, de polythéiste, en raison de son caractère local, géographique, c’est-à-dire circonscrite principalement sur l’espace unique indien et asiatique », a fait observer le conférencier. Pis, certains pensent qu’aucun homme ne peut avoir le salut si ce n’est que par Jésus et Mahomed. Occasion toute trouvée par les détracteurs pour calomnier et stigmatiser l’Hindouisme en « étouffant » ses vertus humanistes. Alors qu’il aurait été sage de s’interroger sur l’histoire et les vertus salvatrices de cette religion. Là résident la pertinence et l’originalité des travaux d’Adjo Noël qui constituent une contribution conséquente aux exploits politiques ,sociaux et culturels de l’Hindouisme. Pour mener à bien ses recherches, le conférencier dit avoir parcouru différents temples pour s’informer sur la réalité des faits liés à l’Hindouisme, à celui des individus compris dans le rapport de production quotidienne du religieux,du social et de l’environnement. Et ces enquêtes ont été menées en 2007 et 2008 dans 13 localités(Jammu,New Delhi, Haridwar, Rishikesh, etc) où 400 personnes (20 à 60 ans)ont été identifiées. Les conclusions des travaux sont édifiants. Selon Adjo Noël, « l’Hindouisme est un élément de régulation sociale et de stabilité sociopolitique. Il est le point de départ de toute réforme, de tout développement. L’hindouisme produit chez les individus les capacités puisées dans le patrimoine védique,et les éléments nécessaires qui conduisent à l’élaboration de solutions adéquates et efficaces face aux interrogations quotidiennes et développe l’existence humaine. Par ailleurs l’hindouisme permet de rassurer le monde entier qui souffre permanemment des guerres,de l’insécurité,,de la pauvreté,des maladies,du retard dans le développement », a-t-il terminé. Rappelons que cette conférence a enregistré la présence distinguée de la classe savante de l’université de Bouaké en l’occurrence les professeurs Komenan Aka Landry, Lazare Marcelline Poamé et Kouakou Nguessan François.
Société Publié le mercredi 15 avril 2009 | Le Repère