Témoignage

AVERTISSEMENT

L'animation de cette rubrique revient aux lecteurs d'Islam Info. Nous saluons l'intérêt qu'ils ne cessent d'accorder à « Témoignage ». Et, nous tenons à le souligner : les textes publiés dans le cadre de cette rubrique n'engagent que leurs auteurs. Et nous exhortons nos lecteurs à, non seulement réagir par rapport à ces textes, mais à nous proposer leurs réflexions par rapport à une aventure qu'ils ont vécue, à un témoignage…

''alors que je m'apprêtais pour la mosquée, j'ai eu un malaise''.

Salam à tout le monde. J'aimerais partager avec vous ces quelques passages de ma vie au cours desquels Dieu s'est véritablement manifesté.

Je me nomme Silué Abou. Je suis né dans une famille très pieuse. Mon père était un fervent pratiquant de la religion musulmane. Par conséquent la connaissance et la pratique de l'Islam n'ont vraiment pas été pour nous (mes frères et moi) un fardeau. Nous le faisions avec beaucoup d'aisance. Quand il était l'heure de la prière et que je me retrouvais ''coincer' pour une raison ou une autre, je me sentais comme attaché. Je ne me sentais bien que lorsque j'avais fait mes prières. A partir de la classe de seconde, j'ai quitté mes parents et je suis allé chez mon oncle à Bouaflé. Rien n'avait vraiment changé dans ma vie. Mon oncle avait les mêmes principes que mon père. J'y suis resté pendant deux ans et après mon bac, j'ai eu la chance d'être orienté dans l'une des plus prestigieuses écoles de ce pays. Mes parents étaient très fiers de moi. Jusqu'à ma licence, j'étais le président de la jeunesse musulmane de cette école. J'avais hâte de finir mes cours afin d'avoir un emploi pour pouvoir aider tout ceux qui de près ou de loin avaient participé à ma réussite. J'ai fini par apprendre qu'on ne finissait jamais d'apprendre. La connaissance s’acquiert à tout âge. Les choses se passaient bien car j'ai obtenu ma licence sans trop de difficulté. A la suite, par l'entreprise d'un de mes professeurs, j'ai pu monter un projet. Il faut le dire, ce projet me tenait vraiment à cœur. Cependant j'avais besoin de financement. Mes amis me qualifiaient de rêveur. Pour eux, je devais plutôt me concentrer à faire ma cabine téléphonique dans une ruelle de mon quartier plutôt que de chercher un financement pour un projet de cette envergure. Mais, au fond de moi quelque chose me disait que je pouvais y arriver. Un vendredi (comme tous les vendredis) alors que je m'apprêtais pour la mosquée, j'ai eu un malaise. J'avais du mal à me tenir sur les pieds mais je ne voulais pas rester à la maison. Après maints efforts, je suis arrivé à la mosquée et l'Imam avait déjà commencé le sermon. Il n'y avait plus de places assises dans la mosquée donc je me suis assis juste à l'entrée dans un coin en attendant le commencement de la prière. C'est à ce moment que j'ai senti quelqu'un me faire signe pour que je vienne prendre place à côté de lui. Je ne le connaissais même pas, mais apparemment lui me connaissait car il m'a demandé les raisons de ce retard inhabituel à la prière. Je lui ai juste fait comprendre que je n'étais pas en pleine forme. Après la prière il m'a remis son numéro et a insisté pour que je passe le voir le lundi de la semaine qui suivait à son bureau. Nous avons échangé et comme prévu, le lundi aux environs de 11 heures, je suis passé le voir à son service. J'ai alors compris que ce Monsieur (qui sera mon bienfaiteur grâce à Allah) était l'oncle à l'un de mes amis de classe. De par notre entretien, j'ai compris que ce dernier lui parlait tout le temps de moi et de mes ''rêveries''. Car à l'époque, je suis allé une ou deux fois chez mon ami récupérer des cours, mais je n'ai jamais fait attention aux membres de sa famille. Aussi, faudra- t- il signaler que mon ami et moi, nous nous sommes séparés à la suite de son départ pour l'occident, lorsque nous étions en deuxième année.

Donc, de cette visite est née une amitié entre le tonton et moi. Nous nous voyions très souvent et comme j'étais sans emploi je l'aidais très souvent à faire ses courses. Il m'a aidé à trouver un financement à mon projet trois mois après notre rencontre. Depuis quelques années le projet est en phase d'exécution et je rends Grâce à Allah le Créateur de l'Univers. Tout marche superbement bien et j'ai pu faire partir mon père à la Mecque pour le hadj 2007. Pendant tout le temps que mon père était en pèlerinage sur la Terre Sainte, je m'occupais de toutes les dépenses de la famille. Le retour de mon père de la Mecque a été pour moi une autre expérience. C'est vrai que je ne l'ai pas vécu directement dans les moindres détails, papa nous a expliqué comment Dieu s'est manifesté à lui.

En effet, depuis notre enfance jusqu'à ce qu'on quitte la maison papa insistait tout le temps sur le fait que les bouilloires ne devaient jamais rester vides. Je me rappel encore que souvent très tard dans la nuit il sortait pour vérifier si toutes les bouilloires étaient remplies. Ainsi, selon lui, pendant qu'il était à la Mecque une nuit, il a eu fortement l'envie d'uriner (permettez-moi l'expression). Cependant, fatigué par les rituels et les incessants déplacements, il avait oublié de remplir la bouilloire que lui même avait vidée des heures avant. Il voulait se retenir mais l'envie devenait de plus en plus pressante alors qu'uriner sans eau ne lui permettait pas d'être en ablution. Ce qui l'aurait gêné dans l'accomplissement de son hadj. Il s'est alors levé et contre toute attente lorsqu'il a soulevé la bouilloire pour voir s'il pouvait utiliser les gouttes qui y restaient, celle-ci était toute pleine. Par la volonté de Dieu, quelqu'un l'a fait pour lui. Allahou akbar ! Dieu est merveilleux chers sœurs et frères. Gardez en lui votre confiance et votre vie sera une succession de témoignages. Qu'il exauce nos vœux et nous guide dans le droit chemin. Amine.

Maassalam !
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