Les librairies ivoiriennes se sont enrichies d'un ouvrage hors du commun. Un ouvrage de bandes dessinées qui explique le langage complexe du droit contenu dans la Constitution de la 2e république aux ivoiriens de tout niveau.
L’auteur de cette œuvre caricaturale est M. Douabou Bi Samian Marcellin, professeur d'arts plastiques au Lycée moderne de Bonoua. L'auteur met son art au service de la science juridique pour rendre accessible la loi au plus grand nombre d'Ivoiriens. Cette idée de caricaturer les articles de la loi fondamentale a germé dans son esprit lorsque, à la lumière de la crise actuelle, il a constaté que la constitution ivoirienne a été foulée aux pieds par certains acteurs politiques, soit par simple mépris soit par pure ignorance. Sachant pertinemment que les essais d'interprétation des lois constituent en général des sources de conflits dans nos Etats, Douabou Bi a pris le risque de mettre en images un ensemble de textes qui présentent souvent des aspects fortement juridiques avec des termes techniques réservés aux initiés. Sa motivation découle du fait que, le taux d'analphabétisme étant très élevé en Afrique en général, la compréhension de la loi fondamentale d'un Etat par le plus grand nombre de ses citoyens résulte des interprétations souvent mal faites. Aussi fait-il remarquer que l'expérience démontre que l'homme a très souvent la paresse de lire des textes longs et sans aucune illustration. Alors en sa qualité de pédagogue, il s'est investi de la mission de vulgariser le contenu des articles de cette Constitution auprès de simples mortels pour qui le droit demeure une science d'initiés. S'appuyant sur le principe de droit qui affirme que " Nul n'est censé ignorer la loi ", le professeur d'arts plastiques illustre chaque article de notre loi fondamentale par une caricature particulière pour faire partager son sens à tous. Dans un style simple et plein d'humour, Bladiezan (son nom d'auteur) peint des situations beaucoup plus sérieuses et les rend digestes et compréhensibles. C'est l'exemple de l'article 35 qui n'a pas échappé au sens de l'humour du caricaturiste. Il le symbolise comme suit : " Un prétendant à la magistrature suprême, malgré son jeune âge, est allé déposer sa candidature auprès de l'autorité compétente. Le président de cette structure lui brandit l'article 35 pour lui dire que seules les personnes ayant 40 ans au moins et 75 ans au plus sont autorisées à compétir pour ces élections ". Cette série de bandes dessinées sur les règles de droit de notre Constitution est assortie à chacune de ses différentes séquences d'un spot sur la moralité. Une sorte de leçon à retenir sur chaque chapitre. Pour ce qui est du chapitre sur les conditions d'éligibilité, la leçon à tirer est celle-ci : le fauteuil présidentiel n'est pas un banc comme l'a illustré l'auteur. Ceci, pour inviter les uns et les autres à se conformer aux règles librement consenties par la majorité des Ivoiriens (86%). L'édition de cet ouvrage montre que la production littéraire même dans des domaines aussi complexes qu'on puisse le penser, n'est pas seulement l'apanage des seuls exégètes de la discipline. Un professeur d'arts plastiques exhorte à travers sa production, les politiques à n'user que de la loi pour régler tout contentieux.
Serges Mahi
L’auteur de cette œuvre caricaturale est M. Douabou Bi Samian Marcellin, professeur d'arts plastiques au Lycée moderne de Bonoua. L'auteur met son art au service de la science juridique pour rendre accessible la loi au plus grand nombre d'Ivoiriens. Cette idée de caricaturer les articles de la loi fondamentale a germé dans son esprit lorsque, à la lumière de la crise actuelle, il a constaté que la constitution ivoirienne a été foulée aux pieds par certains acteurs politiques, soit par simple mépris soit par pure ignorance. Sachant pertinemment que les essais d'interprétation des lois constituent en général des sources de conflits dans nos Etats, Douabou Bi a pris le risque de mettre en images un ensemble de textes qui présentent souvent des aspects fortement juridiques avec des termes techniques réservés aux initiés. Sa motivation découle du fait que, le taux d'analphabétisme étant très élevé en Afrique en général, la compréhension de la loi fondamentale d'un Etat par le plus grand nombre de ses citoyens résulte des interprétations souvent mal faites. Aussi fait-il remarquer que l'expérience démontre que l'homme a très souvent la paresse de lire des textes longs et sans aucune illustration. Alors en sa qualité de pédagogue, il s'est investi de la mission de vulgariser le contenu des articles de cette Constitution auprès de simples mortels pour qui le droit demeure une science d'initiés. S'appuyant sur le principe de droit qui affirme que " Nul n'est censé ignorer la loi ", le professeur d'arts plastiques illustre chaque article de notre loi fondamentale par une caricature particulière pour faire partager son sens à tous. Dans un style simple et plein d'humour, Bladiezan (son nom d'auteur) peint des situations beaucoup plus sérieuses et les rend digestes et compréhensibles. C'est l'exemple de l'article 35 qui n'a pas échappé au sens de l'humour du caricaturiste. Il le symbolise comme suit : " Un prétendant à la magistrature suprême, malgré son jeune âge, est allé déposer sa candidature auprès de l'autorité compétente. Le président de cette structure lui brandit l'article 35 pour lui dire que seules les personnes ayant 40 ans au moins et 75 ans au plus sont autorisées à compétir pour ces élections ". Cette série de bandes dessinées sur les règles de droit de notre Constitution est assortie à chacune de ses différentes séquences d'un spot sur la moralité. Une sorte de leçon à retenir sur chaque chapitre. Pour ce qui est du chapitre sur les conditions d'éligibilité, la leçon à tirer est celle-ci : le fauteuil présidentiel n'est pas un banc comme l'a illustré l'auteur. Ceci, pour inviter les uns et les autres à se conformer aux règles librement consenties par la majorité des Ivoiriens (86%). L'édition de cet ouvrage montre que la production littéraire même dans des domaines aussi complexes qu'on puisse le penser, n'est pas seulement l'apanage des seuls exégètes de la discipline. Un professeur d'arts plastiques exhorte à travers sa production, les politiques à n'user que de la loi pour régler tout contentieux.
Serges Mahi