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Politique Publié le vendredi 17 avril 2009 | Le Temps

Démission réclamée du Premier ministre - Les dirigeants des Forces nouvelles désavoués

Les différentes sorties de ces derniers jours, des animateurs de l`ex-rébellion des Forces nouvelles n`ont rencontré que du mépris. Au plan national comme au plan international, personne ne leur accorde du crédit. Les préoccupations ivoiriennes étant ailleurs.

“Pour qu`il ne soit pas comptable de cette manœuvre machiavélique, nous délégués Fn, demandons au Secrétaire général sa démission en qualité de Premier ministre; qu`il revienne à Bouaké pour se mettre à l`avant de la lutte du peuple…". Cette sortie des Délégués des Fn a immédiatement appelé la réaction du concerné. Méité Sindou a invariablement répété la petite dictée du Premier ministre Guillaume Soro dont il est le porte-parole : " le Premier ministre est à la tâche, il demeure à son poste. Sa démission n`est pas à l`ordre du jour ". Mais un seul jour a suffi pour que la réaction du porte-parole du Premier ministre soit frappée du sceau de nullité. D`abord, par Sékongo Félicien, conseiller spécial du Secrétaire général des Forces nouvelles chargé des associations, des Ong et des communautés religieuses. Ce dernier a levé la nuance entre être le porte-parole du Premier ministre et celui des Forces nouvelles. "(Méité Sindou) n`est pas membre du directoire politique des Forces nouvelles, il n`est pas non plus membre du cabinet du Secrétariat général des Forces nouvelles, il n`appartient à aucune structure des Forces nouvelles à notre connaissance. Il ne peut donc pas réagir au nom du Secrétaire général des Forces nouvelles". Ce ``mêle-toi de ce qui te regarde`` a été cautionné par la très officielle sortie de Alain Lobognon, Directeur de la communication des Forces nouvelles et chef de délégation Fn au Cea. Lequel a annoncé "des décisions courageuses et historiques" dès lundi. Mais que vaut tout ce tapage si personne, ni au plan national ni au plan international, ne vous prend au sérieux ? Voici aujourd`hui ce qui est du sentiment général. La cacophonie à laquelle se livrent les Forces nouvelles n`a pu émouvoir personne tant chez les acteurs politiques nationaux qu`au sein de la communauté internationale. Cette dernière a montré, par le passé, des signes de frilosité sur ce genre d`affaires, où il a suffi que la rébellion tousse pour que l`Onuci s`enrhume. Le Rassemblement des houphouétistes pour la paix et la démocratie (Rhdp) a quasiment déconsidéré les petites querelles domestiques des Fn pour renvoyer les signataires de l`Accord politique de Ouagadougou, Gbagbo et Soro, à leurs paroles afin de les amener à appliquer " scrupuleusement l`Apo, surtout Ouaga IV ". Hier, sur les antennes de Rfi, l`invitation du président du directoire de cette coalition, le Pr Djédjé Mady, à " assumer ses responsabilités " était plus adressée au Premier ministre qu`au Secrétaire général des Forces nouvelles. Mady a royalement ignoré les jacassements de basse-cour en provenance de Bouaké : " Il faut aujourd`hui, mettre en application intégralement l`Accord de Ouagadougou, pour que des élections aient lieu en cette année 2009. Pour nous, il faut qu`il reste Premier ministre, qu`il assume ses responsabilités". Pour le Front populaire ivoirien (Fpi) de l`ancien premier ministre Pascal Affi N`Guessan, les agissements des délégués, la réaction du porte-parole du Premier ministre, la sortie de Alain Lobognon, bref, tout ce remue-ménage fait penser à un jeu d`enfant et à une perte de temps. "Il s`agit de ce groupe que nous ne connaissions pas d`ailleurs et dont la représentativité et la légitimité à parler même au nom des Forces nouvelles restent à prouver. Tout ce que nous attendons des Forces nouvelles et du Secrétaire général des Forces nouvelles, Premier ministre de la République, c`est qu`il prenne toutes les dispositions pour que le pays soit réunifié rapidement. Il faut que nous puissions préparer la tenue des élections courant cette année 2009".
L`Onuci, les Etats-Unis d`Amérique et la France ont également ignoré les cris d`orfraie de Bouaké. Choï, le Représentant du Secrétaire général de l`Onu, se veut poétique : " je reste positivement impressionné par la culture politique raffinée et de compromis du peuple ivoirien ".
Sem. Nesbitt Wanda Ambassadeur des Usa en Côte d`Ivoire botte en touche : " le Premier ministre m`a rassurée que lui aussi, il veut les élections pour cette année, si possible ". La France reste scotchée à l’Accord de Ouaga et rappelle : " Des engagements ont été pris par les parties ivoiriennes dans le cadre des accords de paix. Il appartient aujourd`hui, à tous les acteurs de mettre en œuvre ces engagements afin de rendre possible la tenue d`élections libres, transparentes et crédibles ". A indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et européennes. Autant de faits et de propos qui renvoient la rébellion à ses copies. Si aucun crédit n`a été accordé jusque-là aux pontes de la rébellion relativement à la demande des délégués, qu`en sera-t-il du résultat de la concertation des grands commandements programmée, lundi 20 avril prochain ? Mystère et boule de gomme.

Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
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