Le porte-parole de l’Onuci, Hamadoun Touré, a interpellé les acteurs politiques ivoiriens en vue de maintenir la sérénité au moment où l’appel à la démission du Premier ministre est lancé.
La démission de Guillaume Kigbafori Soro de son poste de Premier ministre, réclamée le 14 avril par les délégués généraux des Forces nouvelles, continue de susciter des réactions dans l’opinion publique nationale et internationale.
Le porte-parole de l’Onuci, Hamadoun Touré, a rappelé la position de son institution lors du point de presse hebdomadaire animé jeudi. Aussi, a-t-il lancé «un appel à la retenue» aux acteurs politiques pour que le processus soit poursuivi normalement. «Il ne faut surtout pas faire d’amalgame entre l’Etat et des problèmes internes du groupe que ce soit le groupe politique ou autre. Au risque de ne pas être concentré sur l’essentiel. Et c’est pour cela que nous avons dit qu’il faut se concentrer et maintenir le cap, les acquis qui ont été obtenus difficilement avec beaucoup d’effort, avec beaucoup de difficultés. Les populations ivoiriennes ne comprendraient pas qu’on puisse remettre tout cela en cause pour des raisons étrangères à la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou», a-t-il déclaré à l’endroit principalement des Forces nouvelles. Le porte-parole de l’Onuci a salué les résultats obtenus depuis la signature de l’Apo, mais a en même temps mis en garde les acteurs politiques ivoiriens sur les risques qu’ils font courir au pays en cas de «querelles» inutiles. «Nous avons envie de dire que ce qui se passe intéresse les Forces nouvelles. En revanche, ce qui nous intéresse, c’est le dispositif institutionnel mis en place par l’Accord politique de Ouagadougou. Nous tenons beaucoup au fonctionnement de ce dispositif ; sinon on va se retrouver dans des situations qui échappent à notre contrôle et qui risquent de nous faire revenir en arrière. Des dispositions institutionnelles ont été mises en place après le 4 mars 2007, qui est l’attelage entre le Premier ministre Guillaume Soro et le Président Laurent Gbagbo. Nous avons constaté des avancées très intéressantes qu’il faut maintenir et consolider». Au nombre des progrès réalisés, figurent, entre autres, l’opération d’identification de la population et de recensement électoral, qui a dépassé le cap de six millions de personnes, et la reconstitution des registres de l’état civil avec près de 144.000 requêtes enregistrées et dont la fin est prévue pour le 22 avril. L’Onuci s’est d’ailleurs engagée, a dit Hamadoun Touré, à accompagner la Commission électorale indépendante dans la dernière phase de l’identification qui débutera la semaine prochaine, notamment l’opération transport.
Le conférencier a informé la presse du déplacement à New York, la semaine prochaine, de Young-Jin Choi, Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu, afin d’assister à la présentation officielle du 20e rapport sur la Côte d’Ivoire le 28 avril. Rapport qui a été publié hier. Et puisque cette séance est suivie de consultations à huis clos au Conseil de sécurité de l’Onu, M. Choi a entrepris des visites aux acteurs politiques ivoiriens avant son départ. Ainsi, il a rencontré le Premier ministre et le président du Rdr pour leur présenter les recommandations du rapport et avoir leurs avis sur les derniers développements de la situation socio-politique nationale.
Paulin N. Zobo
La démission de Guillaume Kigbafori Soro de son poste de Premier ministre, réclamée le 14 avril par les délégués généraux des Forces nouvelles, continue de susciter des réactions dans l’opinion publique nationale et internationale.
Le porte-parole de l’Onuci, Hamadoun Touré, a rappelé la position de son institution lors du point de presse hebdomadaire animé jeudi. Aussi, a-t-il lancé «un appel à la retenue» aux acteurs politiques pour que le processus soit poursuivi normalement. «Il ne faut surtout pas faire d’amalgame entre l’Etat et des problèmes internes du groupe que ce soit le groupe politique ou autre. Au risque de ne pas être concentré sur l’essentiel. Et c’est pour cela que nous avons dit qu’il faut se concentrer et maintenir le cap, les acquis qui ont été obtenus difficilement avec beaucoup d’effort, avec beaucoup de difficultés. Les populations ivoiriennes ne comprendraient pas qu’on puisse remettre tout cela en cause pour des raisons étrangères à la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou», a-t-il déclaré à l’endroit principalement des Forces nouvelles. Le porte-parole de l’Onuci a salué les résultats obtenus depuis la signature de l’Apo, mais a en même temps mis en garde les acteurs politiques ivoiriens sur les risques qu’ils font courir au pays en cas de «querelles» inutiles. «Nous avons envie de dire que ce qui se passe intéresse les Forces nouvelles. En revanche, ce qui nous intéresse, c’est le dispositif institutionnel mis en place par l’Accord politique de Ouagadougou. Nous tenons beaucoup au fonctionnement de ce dispositif ; sinon on va se retrouver dans des situations qui échappent à notre contrôle et qui risquent de nous faire revenir en arrière. Des dispositions institutionnelles ont été mises en place après le 4 mars 2007, qui est l’attelage entre le Premier ministre Guillaume Soro et le Président Laurent Gbagbo. Nous avons constaté des avancées très intéressantes qu’il faut maintenir et consolider». Au nombre des progrès réalisés, figurent, entre autres, l’opération d’identification de la population et de recensement électoral, qui a dépassé le cap de six millions de personnes, et la reconstitution des registres de l’état civil avec près de 144.000 requêtes enregistrées et dont la fin est prévue pour le 22 avril. L’Onuci s’est d’ailleurs engagée, a dit Hamadoun Touré, à accompagner la Commission électorale indépendante dans la dernière phase de l’identification qui débutera la semaine prochaine, notamment l’opération transport.
Le conférencier a informé la presse du déplacement à New York, la semaine prochaine, de Young-Jin Choi, Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu, afin d’assister à la présentation officielle du 20e rapport sur la Côte d’Ivoire le 28 avril. Rapport qui a été publié hier. Et puisque cette séance est suivie de consultations à huis clos au Conseil de sécurité de l’Onu, M. Choi a entrepris des visites aux acteurs politiques ivoiriens avant son départ. Ainsi, il a rencontré le Premier ministre et le président du Rdr pour leur présenter les recommandations du rapport et avoir leurs avis sur les derniers développements de la situation socio-politique nationale.
Paulin N. Zobo