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Société Publié le vendredi 17 avril 2009 | Nord-Sud

Lutte contre l`impunité : Le MIDH propose un cadre juridique élargi

Un atelier sur la justice transitionnelle tenu hier à l'Inades à Cocody, a réuni les associations de droit de l'Homme. Ils proposent leur vision pour combattre l'impunité en Côte d'Ivoire.


Les Ivoiriens auront à choisir entre une commission vérité-équité, une commission vérité réconciliation ou une toute autre commission. L'objectif est d'amener les auteurs et les victimes des crimes commis pendant la crise du 19 septembre 2002 à se pardonner. Ces propositions faites, hier, par le Mouvement ivoirien des droits humains (Midh) ne manquent pas d'intérêt. En effet, hier à travers un atelier sur la justice transitionnelle tenu à l'Inades à Cocody, le Midh a tenté d'étayer cette solution à plusieurs associations de droits de l'Homme qui ont pris part aux travaux. Selon Me Traoré Drissa, le président du Midh, la politique seule ne suffira pas à remédier à l'impunité en Côte d'Ivoire. Cette impunité, dit-il, demeurera tant qu'un mécanisme de justice transitionnelle ne sera pas mis en place en concertation avec la société civile. A l'image du forum de réconciliation nationale organisé en 2002. « Ce forum de réconciliation n'était pas suffisant », pense Traoré Drissa. Selon lui, aujourd'hui, il faut tout revoir. De l'armée à l'administration en passant par la justice. « Dans l'administration par exemple, il y a eu beaucoup d'avatars sur les recrutements publics notamment. Il faut à ce niveau une commission pour que nous soyons tous égaux », propose le président du Midh. Concernant l'armée, le Midh indique qu'elle est la source de cette crise. Il propose que soit mise en place une armée républicaine. Tout cela doit concourir à mettre fin à l'impunité. Pour Me Traoré, il serait déterminant pour les Ivoiriens qu'il n'y ait pas de frustrés une fois la paix revenue. Car ce sont, dit-il, les mécontentements qui ont conduit la Côte d'Ivoire dans cette situation. Ainsi, cet atelier sur la justice transitionnelle qui est la suite d'un colloque tenu en août sur le même sujet, s'attèlera à trouver des solutions à ce problème. Le Centre pour la promotion de la non-violence et de la culture démocratique (Cnvd) représenté par Diaby Dissa demande par ailleurs l'implication de toute la société civile dans cette action. Pour inciter les gens à parler, le Midh pense qu'un cadre juridique pour protéger les auteurs et victimes de la crise sera mis en place. Ce cadre va définir quelle violation doit être pardonnée et quelle autre devra être par contre sanctionnée. Ou encore, il s'agira dans le cadre de cette justice transitionnelle d'indiquer si la confession devra permettre de pardonner entièrement les crimes. Quoi qu'il en soit, tout dépendra de la concertation entre la société civile et l'Etat.


Raphaël Tanoh
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