Les relations ne sont pas au beau fixe entre les militants du Front Populaire Ivoirien (FPI), parti au pouvoir, et ceux des Forces Nouvelles, ex-rébellion armée. En effet, depuis bientôt deux semaines, ces deux parties signataires de l'accord politique de Ouagadougou confirment à travers des déclarations qu'elles sont opposées sur plusieurs points, en ce qui concerne l'application de l'accord qu'ils ont librement signé sous l'œil vigilant du président du Burkina Faso, le facilitateur Blaise Compaoré.
C'est le député de Yopougon, l'honorable Williams Attéby qui a donné le ton. Lors d'une tournée qu'il a initiée dans les parlements et agoras, le transfuge du PIT a appelé les jeunes " patriotes" à mettre le premier ministre et les ministres issus des Forces Nouvelles en insécurité à Abidjan. Réunis le 14 avril dernier en conclave, les délégués régionaux des Forces Nouvelles ont dénoncé les attaques du FPI contre le premier ministre et appelé celui-ci à la démission de la primature. Le secrétaire national du FPI chargé des élections, M. Martin Sokouri Bohui a, pour sa part, fait une mise en garde aux Forces Nouvelles dans une récente déclaration sur RFI. " Je voudrais dire que quand on tire trop sur la corde, elle se casse. Je demande aux Forces Nouvelles de rester dans la république. Ce ne sont pas les attaques qui sont les problèmes. Un homme politique est toujours attaqué. Est-ce que les rebelles, eux, n'attaquent pas le président Gbagbo ? " S'interroge Sokouri Bohui. En réalité, les deux signataires de l'accord de Ouaga (l'accord complémentaire 4) sont opposés sur bien des points, dans son application. Il s'agit entre autres, du processus d'identification et électoral, de la passation de charges entre préfets et commandants de zones Forces nouvelles, le redéploiement de l'administration fiscale et douanière et celui des services de police et de gendarmerie. Les Forces Nouvelles entendent pour leur part, se réunir le 20 avril prochain pour analyser l'appel des délégués Forces Nouvelles, qui ont demandé la démission pure et simple du premier ministre Soro Guillaume. Elles annoncent pour ce faire, la prise de décisions courageuses et historiques. C'est le lieu de s'interroger sur le contenu de ces décisions et la réaction que pourrait avoir le FPI. Visiblement, on court vers un clash entre les deux principaux protagonistes de la crise ivoirienne. Il faut donc craindre les conséquences de ce regain de tension.
Jules Claver Aka
C'est le député de Yopougon, l'honorable Williams Attéby qui a donné le ton. Lors d'une tournée qu'il a initiée dans les parlements et agoras, le transfuge du PIT a appelé les jeunes " patriotes" à mettre le premier ministre et les ministres issus des Forces Nouvelles en insécurité à Abidjan. Réunis le 14 avril dernier en conclave, les délégués régionaux des Forces Nouvelles ont dénoncé les attaques du FPI contre le premier ministre et appelé celui-ci à la démission de la primature. Le secrétaire national du FPI chargé des élections, M. Martin Sokouri Bohui a, pour sa part, fait une mise en garde aux Forces Nouvelles dans une récente déclaration sur RFI. " Je voudrais dire que quand on tire trop sur la corde, elle se casse. Je demande aux Forces Nouvelles de rester dans la république. Ce ne sont pas les attaques qui sont les problèmes. Un homme politique est toujours attaqué. Est-ce que les rebelles, eux, n'attaquent pas le président Gbagbo ? " S'interroge Sokouri Bohui. En réalité, les deux signataires de l'accord de Ouaga (l'accord complémentaire 4) sont opposés sur bien des points, dans son application. Il s'agit entre autres, du processus d'identification et électoral, de la passation de charges entre préfets et commandants de zones Forces nouvelles, le redéploiement de l'administration fiscale et douanière et celui des services de police et de gendarmerie. Les Forces Nouvelles entendent pour leur part, se réunir le 20 avril prochain pour analyser l'appel des délégués Forces Nouvelles, qui ont demandé la démission pure et simple du premier ministre Soro Guillaume. Elles annoncent pour ce faire, la prise de décisions courageuses et historiques. C'est le lieu de s'interroger sur le contenu de ces décisions et la réaction que pourrait avoir le FPI. Visiblement, on court vers un clash entre les deux principaux protagonistes de la crise ivoirienne. Il faut donc craindre les conséquences de ce regain de tension.
Jules Claver Aka
