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Économie Publié le vendredi 17 avril 2009 | Le Nouveau Navire

Le phare - Interview - Didier Suchet, Directeur général de la Sicta : "Nous plaçons l’année 2009, sous le signe de la sécurité routière"

Accusé à tort ou à raison concernant les accidents de la circulation suite aux techniques effectuées par la Société Ivoirienne de Contrôle Technique automobile (SICTA), le Directeur général, Didier Suchet dit sa part de vérité et propose. Entretien…


Monsieur le DG, quel est le rôle de la Sicta ?

La SICTA a avant tout été créée pour faire le contrôle technique automobile sur l’étendue du territoire Ivoirien. C’est sa première mission. Entre temps suite à certains agréments développés par le ministère du commerce, la SICTA s’est trouvée en charge d’effectuer le contrôle des taxis compteurs ainsi que le jaugeage et le baremage des camions citernes. Enfin, la SICTA s’est vue confier le contrôle et l’identification des véhicules importés d’occasion. Il s’agit d’identifier le véhicule selon les lois ivoiriennes, c’est-à-dire lui donner une identité sur le territoire. A cela s’est rajoutée la détermination, la valeur du véhicule à des fins de taxes douanières.


Quels sont les problèmes auxquels vous êtes confrontés?

Pour le contrôle des véhicules, le problème est qu’aujourd’hui nous avons affaire à des gens qui viennent avec des véhicules qui ont été bricolés pour le passage de la visite technique, il y a ceux qui louent des pièces juste pour le contrôle et après qui remettent le véhicule dans son état initial, c’est-à-dire en redonnant les pièces qu’ils ont utilisées pour le contrôle.

Nous contrôlons le véhicule dans l’état dans lequel il se présente et nous ne pouvons pas travailler à l’extérieur de nos stations. Par conséquent, la SICTA est donc souvent critiquée pour des problèmes de facilitation, de légèreté. Or, cette légèreté est un problème humain et de moralité des propriétaires. Il peut cependant arriver qu’un de nos employés puisse vouloir faciliter le contrôle aux usagers. Ce type de comportement est immédiatement sanctionné lorsque cela est avéré. Nous blâmons le comportement de nos agents visant à nous nuire. Pour palier à cela, nous sommes en train de construire une nouvelle station avec des équipements modernes et automatisés rendant difficile l’intervention humaine. De plus nous mettons un accent particulier à la formation continue de nos agents tant technique qu’éthique.


Où en êtes-vous avec la construction de nouveaux centres de visite technique, notamment à Bingerville ?

La fin de la construction à Abatta (Bingerville) de notre nouvelle station est prévue pour fin avril début mai. Il s’agit d’une construction moderne facilement accessible, avec des équipements de pointe. Cette réalisation vise à désengorger les stations d’Abidjan afin que les populations vivant vers Cocody, c’est-à-dire Riviera, Faya,…qui ont pour la plupart des véhicules personnels puissent se rendre directement à Bingerville. C’est plus proche et cela évitera à ces usagers de traverser la ville. Nous allons beaucoup miser sur les appareils et les nouvelles procédures de contrôle afin d’éviter les légèretés que l’on nous reproche. Les appareils ne peuvent pas tricher. Cela permettra aussi au management de la SICTA d’établir des statistiques par contrôleur pour éviter que ces derniers aient des comportements en marge de notre vision. Ça sera aussi une occasion pour nous de voir quels sont ceux qui ont besoin d’améliorer leur formation, surtout dans le domaine informatique.


Parlant de cette construction à Bingerville, ne pensez-vous pas que ce site est trop éloigné du centre ville ?

A ce niveau, le site de Bingerville est très proche d’Abidjan. Avoir un site au centre ville serait très difficile. Néanmoins le site d’Abatta est très vaste, les usagers pourront y venir sans problème. C’est le lieu parfait pour notre politique de désengorgement. Vous convenez avec moi, qu’on ne pouvait pas construire un tel site à Abobo puisque là-bas bon nombre de personnes qui y vivent non pas de véhicule personnel et de toutes les communes d’Abidjan, aucune ne pouvait accueillir la station que nous construisons.


Sous quel signe placez-vous vos actions en 2009 ?

Nous plaçons 2009 bien évidemment sous le signe de la sécurité routière. Nous faisons un travail de fond, tant auprès des usagers que des forces de l’ordre. Aujourd’hui les rapports de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) démontrent qu‘un fort taux de mortalité en Afrique provient des accidents de la route. Pour deux morts du Sida vous avez un mort de la route, et ça c’est un véritable problème dans lequel la SICTA est engagée. C’est dans cette vision que nous ne ménageons aucun effort pour sensibiliser les usagers à venir faire contrôler leur véhicule, car la sécurité routière est très importante pour un pays. Nous sommes dans tous les départements de la Côte d’Ivoire pour soutenir les efforts de l’OSER à informer les usagers et les opérateurs au contrôle de leur véhicule. Nous leur indiquons les risques qui pèsent sur eux quand leur véhicule n’est pas contrôlé par la SICTA.

Réalisée par Sériba Koné et Yenon R. Assi
Ph. V. Soko
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