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Art et Culture Publié le vendredi 17 avril 2009 | Notre Voie

Crise à Nord-Sud Quotidien : Les “9” chômeurs” veulent saisir les tribunaux

Il y a deux jours, la direction générale de Nord-Sud communication, société éditrice de Nord Sud Quotidien, mettait en chômage technique d’une durée 2 mois, 9 de ses agents. “Notre décision douloureuse a été guidée par des considérations essentiellement économi-ques et financières”, expliquait le patron Touré Moussa dans notre édition d’hier. Vingt quatre heures plus tard, la réaction des “suspendus” ne se faisait pas attendre dans le restaurant “La providence” d’Angré-22ème.

En effet, emmenés par leur collègue Jean Roche Koua-mé, en sa qualité de porte-parole, et soutenus par Dembélé Al-Seni, rédacteur en chef de Nord-Sud Quotidien et un des 5 journalistes actionnaires de Nord-Sud communication - qui n’est pour autant pas concerné par la mesure, ces agents ont exprimé leur désaccord, après avoir fait la genèse de la crise.

“MM. Touré Moussa, Dembé-lé Al-Séni et Assouma-ne Bamba (secrétaire général) sont entrés en conflit avec l’ancien gérant qui, de sa position de porte-parole à la primature, continuait à influencer l’orientation éditoriale et la gestion quotidienne du journal. Ce dernier procède à un bouleversement conduisant à la mise à l’écart et à la brimade systématique de tous ceux considérés comme proches du rédacteur en chef, Dembélé Al-Séni”. C’est en ces termes qu’ils ont planté le décor dans un de leurs deux mémos qui déplore d’ailleurs d’autres faits : la réduction des salaires des travailleurs de 20 %, des frais de reportage au 3/5, la non déclaration des agents à la CNPS, l’opposition de la société à l’installation en son sein d’une section du Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d’Ivoire (SYNAPP-CI)…

Pour Jean Roche Kouamé, dénonçant un “licenciement collectif déguisé des 9 agents pour s’être ouvertement opposés à une réduction des salaires des travailleurs”, il y aura une suite judiciaire à cette affaire “parce qu’aucune procédure n’a été respectée”. En conséquence, ses camarades et lui réclament à l’entreprise, le payement de leurs “droits” car ils n’entendent plus revenir dans le journal.

“Si on en est arrivé à cette situation, c’est le fait de Méité Sindou”, a renchéri, de son coté, Dembélé Al-Séni. “Il n’est pas question que ces “9” soit sacrifiés pour les humeurs et les ambitions d’un individu”, a-t-il poursuivi. Tout en se défendant d’être, lui aussi, comptable du malaise en cours, il a envisagé une “plainte pour délit de gestion” contre le sommet de l’entreprise.
Au cours de cette conférence de presse, Guillaume T. Gbato, secrétaire général du SYNAPP-CI, a marqué sa solidarité vis-à-vis des “9” ; le rôle du mouvement qu’il conduit étant, selon lui, de faire en sorte que la situation se règle au mieux. Ce qui veut dire, si l’on en croit Gbato, le payement de leurs droits. Dans ce sens, il a promis de rencontrer son ex-camarade et membre-fondateur du SYNAPP-CI, Méité Sindou.

Schadé Adédé
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