L’insigne de grand croix, dans l’ordre national ivoirien a été décerné, à titre posthume, à l’ambassadeur Sarata Touré épouse Zirignon Ottro,Directeur de cabinet adjoint du Président de la République, par le chef de l’Etat Laurent Gbagbo lui-même. C’était hier jeudi 16 avril 2009 sur le parvis du palais présidentiel au Plateau, lors de la cérémonie d’hommage de la Nation à cette digne fille, qui a servi son pays avec engagement, détermination et fidélité. Le Président Gbagbo qui est resté silencieux depuis l’annonce du décès de sa collaboratrice a saisi l’occasion pour des rapports qui le liaient à cette grande dame qui gérait certains de ses dossiers sensibles : «Sarata n’était pas qu’une collaboratrice. Elle était une petite sœur. Je l’ai connue quand elle avait 7 ans. Moi j’avais 10ans. Elle était amie à ma petite sœur Jeannette koudou avec qui elle a le même âge. Elle venait à la maison et nous allions chez ses parents, les Touré. Après, elles se sont retrouvées au lycée des jeunes filles de Bouaké. Et donc quand j’allais à Bouaké, ce n’était pas seulement le grand frère de Jeannette, mais le grand frère de Jeannette et de Sarata qui était là. Je connais donc Sarata depuis 50 ans».
Mais les rapports entre le président Gbagbo et l’ambassadeur Sarata Ottro n’étaient pas que familiaux. A un moment donné de leur vie, leurs chemins politiques se sont croisés. «Quand je suis rentré d’exil en septembre 1988, c’est encore dans l’appartement de Jeannette que Sarata m’a trouvé. Elle venait de lire «propositions pour gouverner la Côte d’Ivoire» que nous avions publié. Et elle m’a dit qu’elle était avec nous. Depuis ce jour, nous travaillions ensemble et elle s’occupait de mes relations extérieures», a fait remarquer Laurent Gbagbo.
Avant l’intervention du chef de l’Etat, c’est à l’ambassadeur Voho Sahi, conseiller spécial du président de la République qu’est revenu l’honneur de dire l’oraison funèbre. Il a parlé pour «dire trois mots : engagement, médiation, beauté».
Pour le professeur Voho Sahi, le Président Gbagbo ne cherchait pas à «se donner une bonne conscience du genre» en nommant pour la première fois une femme au poste de Directeur adjoint de cabinet du président de la République, mais il reconnaissait en elle «une femme d’engagement et de médiation ; une femme qui a élevé le sens du devoir, de la loyauté et du travail au niveau de la beauté».
Selon le porte-parole de la Présidence de la République pour la circonstance, l’engagement de Sarata ottro qui tire ses origines dans les années 70-71 n’était pas qu’intellectuel et professionnel. Mais son engagement était aussi syndical et politique. C’est alors qu’elle a subi la répression de l’ex-parti unique, le PDCI pour se retrouver en prison en même temps que M. Gbagbo en 1969.
Au total, pour l’ambassadeur Voho Sahi, Sarata ottro méritait amplement de siéger au palais de la Présidence de la République.
Mais l’épouse de M. Laurent Zirignon Ottro était aussi une femme de médiation, a fait remarquer Voho Sahi. C'est-à-dire «une femme de synthèse, à la fois distinguée et effacée». Elle a été de tous les combats en terme diplomatique pendant les heures chaudes de la crise que traverse la Côte d’Ivoire. C’est donc à juste titre que M. Voho estime qu’elle «est le visage de la diplomatie de Laurent Gbagbo et de la Côte d’Ivoire dans la gestion de la crise. Elle a conduit les missions des plus délicates aux plus difficiles».
L’ambassadeur Sarata était enfin une «femme de beauté et d’élégance qui, selon le porte-parole de la Présidence, a une sainte horreur de la vulgarité. Elle a entretenu la distinction, sans tomber dans la préciosité, la finesse contre la vulgarité, pour renforcer la qualité de ses relations humaines et professionnelles». «Elle avait également, dira-t-il, le sourire qui éclaire toujours le visage et fait tomber les barrières et met en confiance les interlocuteurs».
On peut dire, à en croire, le professeur Voho Sahi, “sans être certainement parfaite, l’ambassadeur Sarata Ottro était une femme complète”. C’est une femme d’une telle qualité multidimensionnelle que la Côte d’Ivoire tout entière pleure.
La cérémonie d’hommage a commencé à 14 heures 15 mn avec l’arrivée de la dépouille mortelle sur le parvis de la Présidence. Le couple présidentiel est arrivé peu avant sur les lieux, soit à 14h et la famille Ottro à 14h 10 mn. Se sont inclinés respectivement sur la dépouille mortelle, le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo et son épouse Simone Ehivet Gbagbo, au nom de la République ; le Premier ministre Guillaume Soro, au nom des institutions de la République et le général Philippe Mangou chef d’état -major des Armées, au nom des Forces de Défense et de Sécurité (FDS).
Outre les nombreuses personnalités nationales et les nombreux parents et amis, on notait la présence du corps diplomatique et des organismes représentés en Côte d’Ivoire.
Du palais de la Présidence, la dépouille mortelle de l’ambassadeur Sarata a été transférée à son domicile aux II-Plateaux où une veillée religieuse a eu lieu. Ce matin elle va être conduite à Gagnoa où l’inhumation aura lieu après la prière de 13 heures, à la grande mosquée de Dioulabougou. Le soir, une messe sera dite pour le repos de son âme à la cathédrale Saint Anne.
Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr
Mais les rapports entre le président Gbagbo et l’ambassadeur Sarata Ottro n’étaient pas que familiaux. A un moment donné de leur vie, leurs chemins politiques se sont croisés. «Quand je suis rentré d’exil en septembre 1988, c’est encore dans l’appartement de Jeannette que Sarata m’a trouvé. Elle venait de lire «propositions pour gouverner la Côte d’Ivoire» que nous avions publié. Et elle m’a dit qu’elle était avec nous. Depuis ce jour, nous travaillions ensemble et elle s’occupait de mes relations extérieures», a fait remarquer Laurent Gbagbo.
Avant l’intervention du chef de l’Etat, c’est à l’ambassadeur Voho Sahi, conseiller spécial du président de la République qu’est revenu l’honneur de dire l’oraison funèbre. Il a parlé pour «dire trois mots : engagement, médiation, beauté».
Pour le professeur Voho Sahi, le Président Gbagbo ne cherchait pas à «se donner une bonne conscience du genre» en nommant pour la première fois une femme au poste de Directeur adjoint de cabinet du président de la République, mais il reconnaissait en elle «une femme d’engagement et de médiation ; une femme qui a élevé le sens du devoir, de la loyauté et du travail au niveau de la beauté».
Selon le porte-parole de la Présidence de la République pour la circonstance, l’engagement de Sarata ottro qui tire ses origines dans les années 70-71 n’était pas qu’intellectuel et professionnel. Mais son engagement était aussi syndical et politique. C’est alors qu’elle a subi la répression de l’ex-parti unique, le PDCI pour se retrouver en prison en même temps que M. Gbagbo en 1969.
Au total, pour l’ambassadeur Voho Sahi, Sarata ottro méritait amplement de siéger au palais de la Présidence de la République.
Mais l’épouse de M. Laurent Zirignon Ottro était aussi une femme de médiation, a fait remarquer Voho Sahi. C'est-à-dire «une femme de synthèse, à la fois distinguée et effacée». Elle a été de tous les combats en terme diplomatique pendant les heures chaudes de la crise que traverse la Côte d’Ivoire. C’est donc à juste titre que M. Voho estime qu’elle «est le visage de la diplomatie de Laurent Gbagbo et de la Côte d’Ivoire dans la gestion de la crise. Elle a conduit les missions des plus délicates aux plus difficiles».
L’ambassadeur Sarata était enfin une «femme de beauté et d’élégance qui, selon le porte-parole de la Présidence, a une sainte horreur de la vulgarité. Elle a entretenu la distinction, sans tomber dans la préciosité, la finesse contre la vulgarité, pour renforcer la qualité de ses relations humaines et professionnelles». «Elle avait également, dira-t-il, le sourire qui éclaire toujours le visage et fait tomber les barrières et met en confiance les interlocuteurs».
On peut dire, à en croire, le professeur Voho Sahi, “sans être certainement parfaite, l’ambassadeur Sarata Ottro était une femme complète”. C’est une femme d’une telle qualité multidimensionnelle que la Côte d’Ivoire tout entière pleure.
La cérémonie d’hommage a commencé à 14 heures 15 mn avec l’arrivée de la dépouille mortelle sur le parvis de la Présidence. Le couple présidentiel est arrivé peu avant sur les lieux, soit à 14h et la famille Ottro à 14h 10 mn. Se sont inclinés respectivement sur la dépouille mortelle, le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo et son épouse Simone Ehivet Gbagbo, au nom de la République ; le Premier ministre Guillaume Soro, au nom des institutions de la République et le général Philippe Mangou chef d’état -major des Armées, au nom des Forces de Défense et de Sécurité (FDS).
Outre les nombreuses personnalités nationales et les nombreux parents et amis, on notait la présence du corps diplomatique et des organismes représentés en Côte d’Ivoire.
Du palais de la Présidence, la dépouille mortelle de l’ambassadeur Sarata a été transférée à son domicile aux II-Plateaux où une veillée religieuse a eu lieu. Ce matin elle va être conduite à Gagnoa où l’inhumation aura lieu après la prière de 13 heures, à la grande mosquée de Dioulabougou. Le soir, une messe sera dite pour le repos de son âme à la cathédrale Saint Anne.
Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr