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International Publié le samedi 18 avril 2009 | Fraternité Matin

Interview/ Kojo Tsikata, Conseiller du Président ghanéen Atta-Mills : “Nous sommes impressionnés par la Côte d’Ivoire”

Kojo Tsikata est l’un des conseillers du Président Atta-Mills et l’un des hommes forts du régime ghanéen. Nous l’avons rencontré lors de la visite d’amitié du Président ghanéen en Côte d’Ivoire.



La Côte d’Ivoire et le Ghana se sont engagés à marcher ensemble, la main dans la main. Ce qui explique d’ailleurs que le premier voyage du Président Atta-Mills l’ait conduit à Yamoussoukro. Est-ce parce que les Présidents des deux pays partagent la même idéologie politique?



Aujourd’hui, de part et d’autre, les partis au pouvoir appartiennent à l’International socialiste. Avec des nuances assez semblables. Les deux partis essaient de mettre en place une politique d’indépendance pour préserver la souveraineté des deux pays respectifs et économiquement, pour protéger les ressources de nos pays, au profit des populations.



Au plan social, le Ghana et la Côte d’Ivoire ont engagé le combat contre la pauvreté. Ils doivent envisager ensemble comment s’attaquer à ce challenge, qu’est la lutte contre la pauvreté. Je pense que ce sont les principales idées qui motivent les actions des Présidents Laurent Gbagbo et John Atta-Mills



On vous décrit comme un acteur clé de la politique d’Atta-Mills sur le terrain au Ghana, est-ce vrai?



Je fais partie d’un groupe. Aucune personne ne peut prétendre assumer à elle seule ou être la paternité d’une action comme celle-là.



Votre humilité vous honore…



Merci.



Comment pouvez-vous nous décrire le président Atta-Mills?



Pendant 4 années, il a été le vice-président de Jerry Rawlings. Il a un impressionnant cursus scolaire, son parcours académique (professeur d’université) fait de lui un homme de pensée. Ce n’est pas un homme d’action comme l’était par exemple le président Rawlings. Homme de réflexion, il a le style d’un professeur qui utilise la pédagogie pour faire comprendre ses idées. Mais c’est un homme engagé, un homme simple, plein d’humilité.



Ghana-Côte d’Ivoire: quelles doivent être, selon vous, les premières actions à poser pour affirmer la fraternité entre les deux pays?



Durant cette visite, des approches seront faites par les deux pays. Le communiqué commun a donné à voir quelques idées de l’agenda de travail des deux pays.



Après la Côte d’Ivoire, ce furent le Burkina Faso et le Togo qui ont accueilli la délégation du Président Atta-Mills.



Le Président ghanéen est-il en train de célébrer le rapprochement avec ses voisins?



C’est l’un des objectifs qu’il veut développer pour avoir un voisinage pacifique, facteur de paix entre nos pays.



La Côte d’Ivoire sort d’une crise qui dure depuis 2002.



Le Libéria sort d’une longue guerre, la Guinée se retrouve avec un coup d’Etat. C’est dire que certains de vos voisins ont quelques problèmes à côté de votre pays qui est considéré, depuis quelques années, comme un pays stable …



Le Ghana est présenté comme un pays stable. Mais nous sommes très impressionnés de voir comment la Côte d’Ivoire a réalisé un développement réel et ce, malgré les multiples difficultés; et comment elle s’en est sortie.



Le Ghana a connu des difficultés, telles des pénuries d’eau, alors qu’il n’était pas en guerre. Ce ne fut pas le cas de la Côte d’Ivoire qui a traversé la crise sans atteindre ces extrémités. Nous faisons, chez nous, face au problème d’énergie ; ce qui apparemment n’en est pas un aujourd’hui, en Côte d’Ivoire. L’approvisionnement en eau potable, en électricité est un des éléments de base que la Côte d’Ivoire assure. Ces facteurs de base ont été préservés, c’est ce qui nous a beaucoup impressionnés.



Le Ghana est aujourd’hui reconnu comme un pays de référence en matière de démocratie en Afrique et pourtant, pendant des années, il a été celui des coups d’Etat aussi. Comment a-t-il réussi à faire sa mue?



Le Ghana n’a rien fait de particulier. Tout le monde a pris conscience, en Afrique, que la période des coups d’Etats est passée, y compris les militaires. Et moi, j’ai un passé militaire. Ceci pour dire que nous reconnaissons que ce phénomène est révolu.






Nous sommes maintenant à la période de régimes constitutionnels. Tout le monde le comprend. Il peut y avoir des accidents de parcours, comme en Guinée, qui débouchent sur les coups d’Etat. Mais je ne crois pas aujourd’hui que quelqu’un puisse penser qu’avec les coups d’Etat, il réussira à résoudre les problèmes de son pays.



Interview réalisée à Yamoussoukro
Par Agnès Kraidy
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