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Politique Publié le lundi 20 avril 2009 | Nord-Sud

Racket des FDS : Un commissaire et un commandant interpellés

Après les campagnes de sensibilisation et autres interpellations verbales à travers les médias, le commissaire du gouvernement, Ange Kessi, a décidé désormais d’user des mesures de coercition dans sa lutte contre le racket et les pratiques qui sont de nature à déshonorer les Forces de défense et de sécurité (Fds). Deux officiers supérieurs viennent de faire les frais de cette détermination du procureur militaire d’Abidjan. Le premier, c’est le commissaire de police de Noé. Le 14 avril, à travers un message (N° 230/TMA/PCG) adressé au Directeur général de la Police nationale avec ampliation au ministre de l’Intérieur et au Chef d’état-major des armées (Cema), Ange Kessi écrit à propos de cet officier supérieur : «Il nous revient de façon récurrente que certains agents du commissariat de Noé continuent de s’adonner au racket à des barrages érigés à la frontière». Poursuivant, le patron du parquet militaire précise qu’il est au courant que ces agents réclament 3.000 Fcfa aux personnes pour les autoriser à passer le barrage alors qu’elles ont tous les papiers au complet. Estimant que ces faits constituent à la fois une violation grave de la consigne du Cema et un cas d’extorsion de fonds, Ange Kessi indique dans son message qu’il «invite donc le commissaire de police, chef de l’arrondissement de Noé à se présenter le vendredi 24 avril à 8h30 à son parquet accompagné de son registre de service depuis le 1er avril à ce jour». Le deuxième officier supérieur frappé dans le même esprit est le commandant de la compagnie de gendarmerie de Daoukro. A travers le message N° 229/TMA/PCG du 14 avril, adressé au commandant supérieur de la gendarmerie avec ampliation au ministre de la Défense et au Cema, Philippe Mangou, Ange Kessi présente les informations en sa possession et qui n’honorent pas la compagnie de Daoukro. «Le parquet a été saisi de plaintes de plus en plus croissantes faisant état de retour des barrages dans certaines localités. Les plaintes précisent que sur le tronçon Arrah-Daoukro distant seulement de 60 Km, il est dénombré plus de barrages que sur l’itinéraire Abidjan-Bounahoin qui vaut 160 Km». Et le chef du parquet militaire de préciser que ces informations ont été corroborées par une enquête de ses services sur le terrain. Ce qui a révélé que «les éléments de brigade prennent prétexte des visites de secteurs pour ériger de véritables barrages surprises donnant ainsi l’impression à la population que les consignes du Cema relatives à la fluidité routière ne sont que pure vanité». Le parquet décide en conséquence : «Le commandant compagnie de Daoukro est invité à se présenter au parquet du commissaire du gouvernement le 24 avril à 8h30 accompagné du commandant de brigade de gendarmerie d’Arrah».

Djama Stanislas
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