Il paraît que des présidents de clubs voulaient enjamber les morts et les blessés du 29 mars pour s'installer sur le toit de la maison de verre de Treichville. Et ce sont des proches du président de la Fédération ivoirienne de football, Jacques Anouma, qui ont fait circuler cette information. Ils soutiennent qu'un complot se préparait contre le patron du football national. C'est bien triste. Mais il paraît aussi que Jacques Anouma et ses hommes sont en train d'enjamber les morts du 29 mars, pour se maintenir vaille que vaille à la tête de la Fédération. Eux qui ont organisé un match, qui a fait 19 morts et 132 blessés. Ça se sont les chiffres officiels. C'est sans doute la plus grande tragédie de l'histoire du football en Côte d'Ivoire. La sagesse et la morale auraient souhaité que Jacques Anouma et son comité exécutif proposent leur démission. Et si les enquêtes démontrent qu'ils ne sont pas coupables, ils reprennent tranquillement le contrôle des affaires de la maison de verre. Au lieu de cela, lui et ses hommes suscitent des motions de soutien de toutes parts. On assiste à un ballet intriguant de certains présidents de clubs, en voulant présenter Jacques Anouma comme la victime. Mais diantre, dans quel monde sommes nous ? Et pis, on ressuscite des anciens présidents de clubs, dépassés par les évènements. Dans leur tentative, de dédouaner le patron de la Fif, ceux-ci l'enfonces davantage. Quelle misère !
Choilio Diomandé
Choilio Diomandé