Les militants du Collectif des associations de jeunesse musulmanes (Cojemci), des Ong, associations et communautés islamiques se sont deplacés de toutes les communes d'Abidjan samedi à la mosquée de la Riviera Golf pour témoigner leur soutien aux imams dans leur démarche pour la naissance du Bureau ivoirien du hadj et de l'Oumra (Biho). Dans leur déclaration lue par le président de l'Amicale des anciens de l'Aeemci (3A), ces organisations ont rappelé toutes les péripéties traversées par le hadj ivoirien jusqu'à la « catastrophe » de l'édition 2006 bis, où plus de 2.000 candidats n'ont pu effectuer le voyage faute d'avion. Ces fidèles, meurtris par leur sort, se sont adressés au président du Conseil supérieur des imams (Cosim) fraichement de quatre ans d'exil au Etats-Unis. Nonobstant quelques imperfections dont le blocage des pèlerins à La Mecque en décembre 2008, les éditions 2007 et 2008 organisées par l'Etat, en collaboration avec le Cosim ont été relativement meilleures. Pour pérenniser ces acquis, un séminaire initié par les imams, les 21 et 22 mars, auquel ont pris part toutes les entités de la communauté islamique, a proposé l'institution d'un cadre juridique et la mise en place du Biho, structure autonome et permanente chargée de l'organisation du hadj. Le ministère de l'Intérieur ne souhaite pas qu'une telle structure soit financée par l'Etat. Le Cheick Fofana était présent à la rencontre, mais son message a été livré par un de ses collaborateurs. L'imam Ousmane Diakité a traduit toute la fierté et l'émotion des guides face à la mobilisation du jour. Il les a appelés au calme en les rassurant de ce que les choses avancent dans le bon sens. « Le Cheick a rencontré le chef de l'Etat et lui a remis main en main les résolutions du séminaire », a-t-il révélé.
C.S .
C.S .