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Économie Publié le mardi 21 avril 2009 | Nord-Sud

Gestion des finances publiques - Tolérance zéro contre les dérapages !

Les gestionnaires des caisses publiques dressent le bilan de l`exercice écoulé en vue de dégager les objectifs de 2009. Pour la régularité des actes de gestion, ils préconisent plus de rigueur.

Au ministère de l`Economie et des Finances, c`est presque devenu un rituel. Entouré de ses plus proches collaborateurs, Charles Diby Koffi a évalué lundi à Abidjan son plan d`action, celui proposé l`année dernière aux Ivoiriens. Sur l`exercice 2008, explique-t-il, les indicateurs macroéconomiques cadrent avec les prévisions de reprise de la croissance en dépit d`un environnement marqué par des pressions sociales considérables. Cette reprise progressive des activités observée depuis quelques années se confirme. Elle présente un taux de croissance du Produit intérieur brut (Pib) de 2,3 % à décembre 2008 contre 1,5 % en 2007 avec en point de mire, un point d`honneur sur une certaine orthodoxie budgétaire. Le taux d`inflation est ressorti en moyenne annuelle à 6,3 % contre une norme communautaire de 3% en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires et énergétiques. De plus, les efforts de normalisation de la gestion budgétaire ont permis d`adopter le budget 2008, le 28 décembre 2007. L`équilibre initial du budget a été porté à 2.315,8 milliards Fcfa. Au cours de son adresse, Charles Diby Koffi a jugé l`adoption de ce collectif budgétaire nécessaire parce qu`il tient compte du niveau des grands travaux d`investissement de l`Etat ainsi que de l`incidence des mesures prises dans le cadre de la lutte contre la vie chère. Ces efforts ont concouru à la réalisation d`un excédent budgétaire de base évalué à 0,4 % du Pib. Ils doivent être poursuivis dans la mesure où, à l`avenir, le gouvernement entend réprimer tous les dérapages budgétaires. Au niveau des échanges extérieurs, la balance courante ressort excédentaire à 316,8 milliards Fcfa soit 3,1 % du PIB, sous l`effet de l`amélioration de la balance commerciale et des transferts courants. Quant à la situation monétaire, elle se caractérise par un accroissement de la masse monétaire de 158 milliards Fcfa, lié à l`effet conjugué de la hausse des avoirs extérieurs nets et du crédit intérieur. A fin 2008, la masse monétaire culmine à 2.994,5 milliards Fcfa contre 2.836,5 milliards Fcfa au 31 décembre précédent. «La reprise économique est perceptible mais reste fragile. Dans un tel contexte, il n`y a évidemment pas de place pour l`autosatisfaction. Nous devons donc redoubler d`efforts pour accélérer le rythme de la croissance et nous mettre définitivement à l`abri des fluctuations», observe le ministre de l`Economie et des Finances, regrettant que la Côte d`Ivoire caracole au hit parade des pays les plus obscurs.

Halte à la corruption

En effet, dans le «Doeing Buisness » établi par la Banque mondiale, le pays fait partie des mauvaises références notamment sur les points de la corruption, l`insécurité judiciaire et maintenant la cybercriminalité. Malgré tout, affirme M. Diby, la zone de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) connaît un léger frémissement. «J`entends des gens parler de dévaluation mais je rassure qu`à ce stade de la gestion sous-régionale, rien, absolument rien ne justifie une telle hypothèse», a souligné Charles Diby également président du Conseil des ministres de l`Uemoa. En ce qui concerne les perspectives nationales, elles augurent de lendemains prometteurs. Consignées dans une déclaration dite d`orientation, les perspectives s`appuient sur les avancées enregistrées dans le processus de sortie de crise et le rétablissement des relations avec la communauté financière internationale. Pour cette année 2009, l`objectif général est de conclure et gérer efficacement le programme économique et financier en vue de créer les conditions de la relance et de la compétitivité de l`économie ivoirienne. Il s`agit entre autres d`améliorer l`environnement des affaires, d`optimiser le recouvrement du potentiel fiscal ainsi que la gestion de la trésorerie, d`améliorer la gestion administrative et surtout renforcer le rôle du secteur financier. Le moins que l`on puisse dire, c`est que le point de décision, couronnement des efforts de transparence en matière de gestion des finances publiques, en a rajouté à l`optimisme des autorités étatiques. En effet, M. Diby voudrait espérer que le programme économique et financier conclu avec la Banque mondiale et le Fonds monétaire international amène, dans 18 mois, à un allègement substantiel du service de la dette extérieure. Toutefois, il en appelle à davantage de rigueur d`autant que l`impact des appuis budgétaires sera beaucoup plus important si le pays parvient à atteindre le point d`achèvement. Le franchissement de cette ultime étape devrait permettre de réduire significativement le stock de la dette multilatérale estimé à 6.429 milliards Fcfa. Les implications budgétaires du programme économique et financier conclu avec les institutions multilatérales seront présentées ce matin à la Caistab.


Lanciné Bakayoko
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