L'Union patronale des entreprises de télécommunications de Côte d'Ivoire (Unetel) s'est prononcée, récemment au Plateau, sur l'affaire des antennes dites dangereuses, dont le débat est récurrent. Apportant la contradiction aux propos tenus par un responsable du ministère de l'Environnement, Michel Loukou et André Apété, respectivement président et directeur exécutif de l'Union, ont présenté à la presse, des documents d'analyse de l'Organisation mondiale de la Santé (Oms) et de l'Académie nationale de médecine de France. Sur les "champs électromagnétiques et santé", se rapportant aux "stations de bases et technologie sans fil", et relatif à la "perception du risque dans le grand public" les conclusions de l'Oms disent ceci : "compte tenu des très faibles niveaux d'exposition et de résultats des travaux de recherches obtenus à ce jour, il n'existe aucun élément scientifique probant confirmant d'éventuels effets nocifs des stations de base et des réseaux sans fil pour la santé", document qui date de 2008. Les recherches de l'Académie indiquent que "plusieurs groupes d'experts dépendants mandatés par l'Oms par la Commission Européenne, ou par le gouvernement français se sont penchés sur les effets sur la santé des champs électromagnétiques, au niveau mondial, européen ou national. Tous ces groupes ont conclu qu'en l'état actuel des connaissances scientifiques et compte tenu des faibles niveaux d'exposition aux champs électromagnétiques autour des stations relais, l'hypothèse d'un risque pour la santé des populations vivant à proximité de ces stations ne pouvait être retenue", ministère français de la santé, communiqué du 3 mars 2009, relatif "aux risques des antennes de téléphonie mobile". A la suite de la condamnation par la justice de deux opérateurs de téléphonie mobile, le 14 février et 16 février 2009, en France, "au nom du principe de précaution". L'Unetel déclare que ces deux (2) sources sont nettement crédibles pour battre en brèche le harcèlement de certaines personnes contre les antennes qu'elles veulent faire démonter, sans preuves scientifiques. Aussi, les responsables de l'Union ont-ils invité les uns et les autres à éviter d'alarmer la population. André Apété, citant le communiqué de l'Académie, a noté que "les antennes de téléphonie mobile entraînent une exposition aux champs électromagnétiques 100 à 100.000 fois plus faible que les téléphones portables : être exposé pendant 24 heures à une antenne à 1 volte par mètre donne la même exposition de la tête que de téléphoner avec un portable pendant 30 secondes". En clair, selon lui, les portables sont de très loin plus dangereux que les antennes. Et de se demander "Ne doit-on pas commencer par supprimer les portables si on suppose que les antennes sont nocives ?" Apété évoque également d'autres antennes dont celles des radios, des télévisions qui peuvent être plus dangereuses. Pour l'Unetel, l'Atci, l'autorité en la matière, n'a pas démontré que les antennes sont dangereuses. Depuis l'avènement de la téléphonie mobile, ce sont plus de 1500 milliards qui sont investis par les entreprises. Le second sujet abordé, porte sur les Journées nationales des technologies de télécommunications (Jntic 2009), qui auront lieu du 19 au 22 mai au Palais de la culture à Treichville. Mme Goirand et Diplo du cabinet Sg consult ont donné l'assurance qu'à jour J-30, les préparatifs vont bon train. Et que le 10e anniversaire des Jntic tiendra toutes ses promesses.
P. Tadjau
P. Tadjau