Le programme d’ajustement structurel (PAS) sur le système éducatif ivoirien n’a pas été du tout apprécié par les enseignants. Pour démontrer son impact sur le fonctionnement de l’école ivoirienne, le syndicat national de l’Enseignement primaire public de Côte d’Ivoire (SNEPPCI) tient, depuis le 21 avril dernier, à la Bourse du travail à Treichville, un atelier de formation. Ce, autour du thème : « suivi de l’activité de recherche du programme d’ajustement structurel (PAS) sur le système éducatif ivoirien ». Il s’agira dans cette formation, de montrer les outils d’identification des besoins collectifs et individuels des enseignants par l’approche participative. Et de définir les outils de suivi et d’évaluation des plans d’action élaborés. « (…) Les études menées ont révélé que l’application des mesures d’ajustement structurel a un impact négatif, caractérisé par une inadéquation entre le nombre d’enseignants, les infrastructures socio-éducatives et les besoins des populations », a indiqué le secrétaire général du SYNEPPCI, Paul Gnelou. Avant d’ajouter, au cours de ces assises, que son syndicat constituera une banque d’informations, pour pouvoir faire des propositions de solutions alternatives. Ce, en vue d’améliorer la qualité de l’éducation. Le directeur exécutif du Centre Panafricain des Enseignants (CPAE) Peter Mabande, pour sa part, a fait remarquer que le Programme d’ajustement structurel a occasionné des problèmes, dans de nombreux pays. « (…) Nombre d’enseignants ont eu des problèmes de salaires. Et certains gouvernants ont recruté des enseignants qui n’avaient pas le niveau », a déploré le directeur exécutif du CPAE. Quant à l’inspecteur général, coordonnateur général de l’Education nation (IGEN), N’Dri Kouassi, il a simplement souhaité que les résolutions de cet atelier puissent améliorer la qualité de l’enseignement. Cet atelier prend fin aujourd’hui.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé