Le personnel administratif et technique de l'Institut Pasteur de Côte d'Ivoire est en grève depuis le 31 mars 2009. Réuni au sein de deux syndicats, à savoir le Syndicat national des personnels de l'enseignement supérieur (Synapesci) et le Syndicat national des biotechnologiques de Côte d'Ivoire (Synabci), le personnel exige le paiement intégral des primes d'heures supplémentaires au titre de l'année 2007, le départ immédiat de la direction actuelle de l'Institut Pasteur de Côte d'Ivoire, le retrait des lettres de mise à disposition de la fonction publique des responsables de section des deux syndicats ou la même décision pour toutes les personnes signataires de la liste de présence, le retrait des sanctions et demandes d'explications adressées aux différents agents, l'arrêt de travail à compter du 31 mars jusqu'à la satisfaction totale des quatre points ci-dessus cités. Il y a deux jours, la tension est montée d'un cran entre le personnel gréviste et la direction suite à l'arrivée sur les lieux, d'une unité de police alertée par ladite Direction. M. Ngbakou Alphonse, Technicien supérieur de laboratoire, secrétaire général du Synabci section de l'Institut Pasteur, est très amer. Il fait partie des cinq personnes frappées par la mesure de mise à la disposition de la fonction publique. Il s'indigne du fait que des travaux d'analyses hautement techniques soient effectués par des stagiaires. Pour lui, il y a péril en la demeure. Parce que, l'unité est gérée par des stagiaires. Ce fait est décrié par l'ensemble du personnel qui explique que, si les cinq techniciens peuvent être mis à la disposition de la Fonction publique, cela veut dire que les quatre vingt autres personnes peuvent elles aussi être mises à la disposition de la fonction publique. Un vaste mouvement de solidarité a donc été créé au sein de l'institut entre le personnel administratif et le personnel technique qui exigent le maintien de leurs collègues à leurs postes habituels. M. Mamadou Samassi, Administrateur, a rejeté du revers de la main les explications des grévistes. Il soutient que la grève du personnel technique et administratif est illégale et que les syndicats n'ont pas respecté les 6 jours de préavis de grève. Pour lui, aucun stagiaire ne dirige ni n’effectue des analyses à la place des techniciens qui sont en grève. " Tous ceux qui effectuent les travaux d'analyses sont des spécialistes avérés ", a-t-il déclaré. Le service est toujours paralysé à l'institut Pasteur et les grévistes maintiennent leur position.
Jean-Baptiste Essis
essis06525881@yahoo.fr
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