Le plus dur reste à venir

Depuis le 12 mars 2009, le gouvernement ivoirien est en pleine campagne pour résoudre le problème de l’insalubrité à Abidjan. Aussi une équipe est-elle sur pied pour débarrasser la ville de ses nombreux monticules d’ordures. Tout cela est bien beau, mais est-ce là une solution durable ? Pendant combien de temps encore cette ville restera propre à la fin de cette campagne ?

Le véritable problème de l’insalubrité à Abidjan réside dans le fait que les Ivoiriens n’ont aucune culture de la propreté publique. Ils s’en foutent de jeter les ordures ça et là ou encore de verser les eaux usées en pleine rue, ignorant les principes d’hygiène et de salubrité publique, gages d’un environnement sain et viable. De ce fait, la question se pose de savoir si la ville d’Abidjan sera véritablement propre un de ces jours. Abidjan sera définitivement une ville propre si et seulement si les Ivoiriens en général et les Abidjanais en particulier ne considèrent plus les rues comme des poubelles géantes.

En outre, il ne suffit pas seulement de ramasser les ordures. Il faut non seulement installer des poubelles à tous les coins de rue, mais aussi affecter des personnes dynamiques et travailleuses au balayage régulier et quotidien de la ville. A cet effet, les différentes mairies, en collaboration avec le district, pourraient s’entendre pour dégager les ressources en la matière. L’idéal serait aussi qu’un projet de loi soit déposé à l’Assemblée nationale afin qu’une loi soit votée en vue de réprimer les actes des contrevenants aux règles de la salubrité publique.


Anne-Marie Eba: Stagiaire