x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 24 avril 2009 | Notre Voie

Atelier sur la migration en Côte d’Ivoire-Désiré Tagro : "La Côte d’Ivoire favorise l’intégration et le brassage des cultures"

Le ministre de l’intérieur a fait hier, un parallèle entre les politiques de migration de la plupart des pays confrontés aux flux massifs d’étrangers et celles de la Côte d’Ivoire. «Si la plupart des pays, confrontés à une arrivée massive d’étrangers, répondent par un durcissement de leur législation interne auquel s’ajoutent les refoulements ou expulsions systématiques d’étrangers en situation irrégulière, notre pays a, seul ou dans le cadre d’organismes sous-régionaux ou régionaux de coopération , initié et suivi des politiques favorisant l’intégration et le brassage de culture», a déclaré hier Désiré Tagro à l’ouverture de «l’atelier national de planification de politique stratégique sur la migration en Côte d’Ivoire». Cet atelier est organisé par la mission à Abidjan de l’Organisation internationale de la migration (OIM). M. Tagro en était co-président avec le ministre d’Etat, mi-nistre du plan et du développement Paul Antoine Bohoun Bouabré qui s’est fait représenter parce que pris par l’affaire Guy-André Kiefer.

Le ministre de l’intérieur a ajouté que l’“institution d’un ministère de l’intégration africaine et la suppression de la carte de séjour en novembre 2007 pour les ressortissants de la CEDEAO illustrent parfaitement la tradition d’hospitalisation de notre pays, Terre d’espérance”. Désiré Tagro a insisté sur la politique d’ouverture de l’Etat ivoirien en matière de migration, ce qui a fait de ce pays, la principale destination des populations migrantes de la région ouest-africaine.
Selon le recensement général de la population et de l’habitat de 1998, les migrants représentent 26% de la population totale. Cette forte migration ne manque pas de poser des problèmes. A en croire le ministre Tagro, ces problèmes se posent en termes de nationalité ou d’identité, d’accès à l’emploi et aux ressources mais aussi en termes de la gestion du phénomène migratoire. Aussi a-t-il indiqué qu’il est temps que, à l’image des pays de l’Europe, «nos pays se préoccupent des questions de migration puisque de nos jours, le lien entre la migration, la sécurité et le développement est établi». M. Tagro a tenu à souligner avec force, que le gouvernement ivoirien ne peut être complice de l’immigration clandestine. Pour lui, la réponse à ce drame ne réside pas dans les barbelés mais dans le développement des Etats d’origine pour maintenir les jeunes en place.

Représentant le Premier ministre Guillaume Soro, parrain de l’atelier, le ministre Amadou Koné de l’intégration africaine a rapporté le soutien total du chef du gouvernement à l’initiative de l’OIM; une initiative dont il s’est dit convaincu qu’elle ne prendra tout son sens que si les acteurs nationaux s’approprient les instruments dont le profil migratoire. Ce profil a été présenté par Dr. Sylver Yao Konan. Qui a dressé un tableau des migrations en Côte d’Ivoire en mettant en relief les raisons économiques, historiques, des arrivées et des départs, les caractéristiques, dit-on, des migrants et émigrants, etc.

L’atelier qui prend fin aujourd’hui doit valider ce profil migratoire lancé depuis février 2008. Un profil dont l’objectif est de renforcer les connaissances et capacités des experts nationaux et fournir des outils de planification au gouvernement. Le projet est cofinancé par l’Union européenne, la Suisse et la Belgique, et mis en œuvre par l’OIM. La mission Abidjan de cette structure a offert du matériel informatique à l’Office national d’identification(ONI) qui devra prendre le relais pour la seconde phase du projet.


Dan Opéli
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ