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Politique Publié le lundi 27 avril 2009 | Le Nouveau Réveil

Le président Bédié aux populations d’Abengourou samedi dernier: “Prenons le ferme engagement de ne pas laisser ce régime insatiable poursuivre son oeuvre de démolition de notre pays”

A Mes chers compatriotes,

Je suis heureux d'être avec vous aujourd'hui à Abengourou, capitale et siège de tradition séculaire du Royaume de l'Indénié. Riche cité agricole commerciale, industrielle et cœur de la boucle du cacao naguère si prospère qui a tant contribué à l'essor économique de notre pays.
Je voudrais saluer Sa Majesté Boa Kouassi III, Roi de l'Indénié, les chefs coutumiers, les autorités politiques et administratives. Votre présence distinguée et votre accueil chaleureux sont pour mon épouse, pour la délégation qui m'accompagne et pour moi-même, un grand honneur et un immense réconfort. Ils traduisent votre confiance dans notre parti, le PDCI-RDA, et dans notre idéal commun de progrès pour tous et de bonheur pour chacun dans la paix et la justice.
Je salue le ministre Brou Amoakon Atta Emile, ancien Président de l'Assemblée Nationale, membre du Conseil Politique. Je me félicite de sa fidélité et de sa disponibilité au service du PDCI-RDA, de sa cohésion et de son unité à Abengourou ainsi que pour tout ce qu'il a fait pour la nation.
J'associe à cet hommage, Son Excellence Boa Thiémélé Amoakon-Edjampan, Vice-président de l'Assemblée nationale et président du Conseil général d'Abengourou. J'y associe également les nombreux cadres et tous les militants qui, chaque jour, oeuvrent à l'encadrement et à l'animation du parti sur le terrain. Pour tous les sacrifices consentis, je les remercie, tous, avec à leur tête, le Ministre Nicolas Kouassi Akon, maire d'Abengourou et Inspecteur du parti, M. Kindo Bouadi Eugène, ancien Haut Commissaire au Tourisme, membre du Bureau Politique, Messieurs Boko Kouao Eugène, député d'Abengourou Sous-Préfecture.

Chers compatriotes,

L'œuvre du PDCI-RDA dont vous venez d'établir l'heureux bilan est une œuvre considérable. Elle n'a pu s'accomplir sans que la famille du PDCI-RDA ne contracte d'innombrables dettes morales envers ses pionniers et devanciers. Dans le Moyen Comoé, nous en avons expressément reconnu beaucoup, mais il nous est impossible de les citer tous tant leur nombre est impressionnant.

Je pense à Amoakon Dihyé Aboulaye, ancien député et Secrétaire général de Section, Brou Kouao Ignace, N'da Amoakon Georges, Koréki Mian Christophe, Dramane Konaté, Siriki Doumbia, Anvo Guetta Desnos, ancien député maire, aux députés Amoakon Mian Michel, Adou Kouassi Christophe, Kouakou Banga, mort en exil, Kouadio Amboffo, Kabran Epokou, Kouamé Adiey, Eba Mian.

Aux femmes du PDCI-RDA qui lui ont consacré leur vie entière, je rends un hommage appuyé notamment à mmes Kady Sow Houphouët-Boigny, Adom Noufan, Adom Aya Cathérine, Kouassi Ama et Ama Sewa.

A côté de ces grandes dames et de ces grands hommes engagés dans la lutte du PDCI-RDA pour le progrès dans la liberté et la solidarité, nous ne saurions oublier les grands militants de Yakassé Feyassé que furent Mme Ettien Adja de Zamaka, Messieurs Adou Besselè, Kumassi Yao Marius, Soukoulou Adou, Adou Kouablan Adou, Boa Thiémélé Jean-Bpatiste, Aka Bléhou, mort en exil, Manouan Boko dit Ali Boko, Akpénan Akpénan, N'Goan Bernard, Kabran Yéboua, Kouassi Dabila, Affian N'guessan, Adou Fathô, Appia Atta et Kouakou Ehui.
En signe d'hommage à leur mémoire et à celle de tous nos militants disparus, observons une minute de silence.

Je vous remercie !


Chers frères et sœurs d'Abengourou,

Votre cité est particulièrement chère au cœur de notre père fondateur, Félix Houphouët-Boigny qui, sa vie durant, a entretenu avec vous des liens affectifs particuliers. En effet, comme vous le savez, c'est ici, en 1932, que jeune médecin, il a pris pour épouse, Madame Kady Sow, nièce du Roi Boa Kouassi II.

Abengourou est donc pour le PDCI-RDA une ville de rencontres décisives, d'amitiés solides où se confondent l'histoire d'une région et le destin d'une nation, celle de la Côte d'Ivoire.
L'introduction de la culture du café et du cacao a mis très vite Abengourou au cœur de la boucle du cacao. Affecté en qualité de médecin à Abengourou, le docteur Houphouët-Boigny aura un contact physique avec la misère du monde paysan. Cette expérience favorisera des rencontres décisives avec les principaux fondateurs du Syndicat Agricole Africain qui feront de lui le premier secrétaire élu du SAA qui verra naître le PDCI-RDA.

En effet, c'est d'ici que les premières idées politiques de Félix Houphouët-Boigny ont germé en 1930 quand il a lancé son cri d'alarme " on nous a trop volés ! " pour dénoncer l'iniquité des prix d'achat du cacao. Sa prise de conscience de l'injustice qui caractérisait le système colonial a trouvé ici matière à sa révolte contre l'oppression. C'est donc d'Abengourou que commence le vrai combat pour l'émancipation et la libération du peuple ivoirien. De cela, il y a 80 ans !
L'œuvre de développement et de modernisation de notre économie par le PDCI-RDA est aussi passée par Abengourou où notre action gouvernementale, appuyée sur une politique agricole dynamique et diversifiée, a promu la culture industrielle du café, du cacao et de l'hévéa sans oublier l'exigence de notre autosuffisance alimentaire.,

Je voudrais, à cette occasion, rappeler la nécessité de promouvoir et de renforcer la production vivrière à côté des cultures de rente en leur réservant des parcelles de terrain à cette fin. Le Moyen Comoé doit être une région pourvoyeuse de bananes plantain, de taro, d'ignames, de riz, de maïs, de tomate et autres légumes et condiments. 80% des 2000 ha de bas fonds recensés dans la région d'Abengourou sont inexploités. Ce potentiel devait être mis en valeur dans le cadre de projets du type PROSTAB (projet de stabilisation des systèmes de production agricole) que nous avions initié en 1993-1994 en collaboration avec nos partenaires au développement.
Ces efforts devaient connaître un développement plus accentué dans le cadre général de la croissance économique du pays lorsque le coup d'Etat stupide de décembre 1999 est venu mettre brutalement un frein à cet élan.

Les belles perspectives tracées par notre parti pour cette région clé pour la prospérité nationale ont ainsi été estompées, plongeant du coup toute la Côte d'Ivoire dans une pauvreté à laquelle elle n'était pas promise du fait des potentialités de nos régions, du travail de nos laborieuses populations rurales et urbaines et de notre génie propre.

C'est dire que ce qui est arrivé à la Côte d'Ivoire n'est pas une fatalité. Il s'agit tout simplement d'une conjoncture politique malheureuse, une parenthèse créée par des esprits chagrins à l'incapacité notoire. Il est, par conséquent, déterminant pour notre avenir commun de relever ce défi dès maintenant pour espérer reconstruire notre pays.

Pour cela, chers frères et sœurs d'Abengourou, il nous faut opérer les changements nécessaires pour retrouver la trajectoire perdue de notre marche vers le progrès injustement interrompu par ces aventuriers et ces marchands d'illusions.

A Abengourou, on ne sait que trop bien la voie à suivre pour retrouver les chemins des bâtisseurs de nation et d'avenir que nous avons toujours été au PDCI-RDA.

A Béttié, je relevais l'injustifiable entorse que le FPI fait, jour après jour, à la démocratie en mettant des entraves à la tenue des élections en Côte d'Ivoire depuis 2005 pour se maintenir au pouvoir en toute illégitimité et illégalité.

A l'origine du total discrédit de notre pays sur la scène internationale et de son isolement diplomatique se trouve la peur du FPI d'aller aux élections. C'est là encore une preuve supplémentaire de la mauvaise gouvernance des refondateurs qui ont fait de la violence, de l'oppression des citoyens et de la violation massive des droits de l'homme, leur stratégie de gouvernement.

Quoi qu'ils entreprennent pour retarder les élections, celles-ci finiront par avoir lieu un jour prochain. Il leur faudra alors un prodige d'imagination pour justifier auprès des Ivoiriens et de l'opinion internationale tous ces morts qui jalonnent le parcours de ce régime depuis 2000 ; tout ce sang versé dans une surenchère sanglante inutile sans précédent dans cette Côte d'Ivoire qui avait fait de la paix et du respect de la vie sa seconde religion.

Il nous faut attendre pour voir comment le FPI et son régime parviendront à conjurer le lourd héritage de la décennie sanglante qui caractérise son régime.


Chers Frères, chères sœurs d'Abengourou,
Ces manœuvres dilatoires pour trouver des artifices en vue du report répété des élections n'honorent ni leurs auteurs ni la Côte d'Ivoire. Il faut y mettre un terme !

Dès aujourd'hui, prenons le ferme engagement de ne pas laisser ce régime insatiable poursuivre son œuvre de démolition de notre pays, de nos populations, de notre jeunesse, de notre économie et de l'avenir de nos enfants.

Le FPI a conduit notre pays à la faillite. Il veut condamner les Ivoiriens et les Ivoiriennes à la misère, à la pauvreté, à la dictature et à la mort.

Comme vous l'avez-vous mêmes souligné dans vos interventions, il n'y a malheureusement plus d'Etat, plus de justice, plus de vérité, plus de sécurité, plus de liberté démocratique, plus de respect de la vie humaine.

Des catastrophes sans précédents s'abattent sur notre pays. Il en va ainsi de la gestion publique : vol des revenus des paysans qui se chiffrent à plus de 10 mille milliards de nos francs. Les meurtres, les assassinats depuis 2000, les déchets toxiques et la question opaque des 100 milliards d'indemnités destinées aux victimes.

Les libertés sont bafouées, la presse, le droit de manifestation, l'emprisonnement des journalistes, la confiscation des médias, l'expulsion de 8.332 familles françaises dans des conditions dégradantes défiant tous les principes moraux d'hospitalité et la mise au chômage de plus de 40.000 Ivoiriens. A cela vient s'ajouter le déni du droit des Ivoiriens de se donner librement les gouvernants de leur choix. Est-ce cela un Etat de droit et de liberté démocratique ?
Ce régime n'est pas digne de la Côte d'Ivoire !

Chers frères et sœurs,

Il faut en sortir ! C'est d'Abengourou que je voudrais réaffirmer ma volonté de mettre un terme à la descente aux enfers de notre pays en m'engageant devant vous à relever les défis politiques, sociaux et économiques auxquels notre pays est malheureusement confrontés.


Chers frères et sœurs

Je vous disais tantôt que c'est d'ici que Félix Houphouët-Boigny avait conçu sa stratégie de combat pour notre émancipation politique. Je voudrais, d'ici à Abengourou, réaffirmer, pour ma part, ma détermination à sortir notre pays de l'impasse où le FPI a, malencontreusement, conduit le peuple ivoirien.

Je compte sur votre détermination à soutenir cet engagement et à apporter votre appui militant à ce projet de survie nationale.

Votre premier appui, c'est d'aller massivement vous faire enrôler et vous inscrire sur les listes électorales pour obtenir votre carte nationale d'identité et votre carte d'électeur. C'est le seul moyen d'opérer démocratiquement le changement radical auquel nous aspirons tous. Préparez-vous à exprimer par votre vote notre volonté commune de retrouver l'élan en vue de la prospérité à laquelle notre pays était promis.

Je compte sur chacun de vous, sur votre détermination à sauver notre pays. Faisons revenir ensemble la prospérité en vue du progrès pour tous et du bonheur pour chacun dans la paix et la justice.

Vive Abengourou !
Vive le PDCI-RDA !
Vive la Côte d'Ivoire !
Henri Konan Bédié
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