La Fédération nationale des établissements privés laïcs de Côte d'Ivoire (Feneplaci) s'est réunie en assemblée générale le samedi 25 avril dernier, afin de décider de la conduite à tenir suite au non payement des frais de scolarité dus par l'Etat de Côte d'Ivoire aux fondateurs qui s'élève, à ce jour, à près de 32 milliards de francs. "Si satisfaction n'est pas obtenue dans les 72 h, sur les deux points de revendication, l'Ag engage le bureau fédéral à ordonner la fermeture de tous les établissements privés laïcs d'enseignement de Côte d'Ivoire". Pour comprendre cette décision, revenons aux faits. Il ressort de la rencontre du 06 mars dernier entre le ministère de l'Economie et des finances et les fondateurs que le ministre aurait promis l'apurement avant le 15 avril de l'entièreté des impayés de frais d'écolage sur le budget 2008 au titre de l'année scolaire 2007-2008. Soit un montant de 18,5 milliards. C'est cette somme qui devrait être apurée avec l'adhésion de la Côte d'Ivoire au Ppte. Bien que refusant de payer la totalité de cette somme, l'Etat décide de ne verser que 40%. A cette somme, le Trésor décide d'opérer des retenues d'impôts à hauteur de 40% à la source. Chose que contestent les fondateurs qui ont décidé de lever le ton pour dénoncer cet état de fait et exiger à l'Etat de surseoir à cette dernière mesure. Pour le président fédéral de la Feneplaci, Tanoh Sidi Yaya : "Tous les fondateurs s'opposent au prélèvement d'impôts de 40% auquel on ne s'y attendait pas. L'Etat est parent d'élèves, il se doit comme tout parent de s'acquitter de ses frais de scolarité". Certains fondateurs très révoltés par les décisions du ministre de l'Economie et des finances, se sont exprimés en ces termes : "Nous demandons le payement de la totalité de la somme qui nous est due dans un bref délai. Non seulement le ministre ne nous paye pas la totalité de ce qu'il nous doit, il veut nous imposer le payement d'impôts à la source. Nous disons non !". C'est une nouvelle menace qui plane sur l'école.
Jean Prisca
Jean Prisca