Excellence Monsieur Aimé HENRI KONAN BEDIE, Président du PDCI-RDA,
Madame Henriette KONAN BEDIE, Présidente de l'ONG SERVIR, Professeur Alphonse DJEDJE MADY, Secrétaire Général du PDCI-RDA, Messieurs les Vice-Présidents du PDCI-RDA,
Madame la Représentante de Madame la Présidente Nationale de l'UFPDCI-RDA ;
Monsieur le Président National de la JPDCI-RDA,
Distingués membres des Instances du PDCI-RDA,
Sa Majesté Nanan AGNINI BILE II, Roi du Djuablin,
Sa Majesté Nanan SOH KOUAME II, Chef canton des Abbey,
Honorables Chefs de villages,
Militantes, Militants et Sympathisants du PDCI-RDA,
Militantes et Militants des partis frères,
Mesdames et Messieurs.
Quel honneur que celui qui m'échoit aujourd'hui de prendre la parole au nom des populations du Département d'Agnibilékrou, en cette occasion solennelle de la visite d'un illustre fils de la Côte d'Ivoire, Monsieur Henri KONAN BEDIE, Président du PDCI-RDA, Parti bâtisseur de la Côte d'Ivoire moderne.
Monsieur le Président du PDCI-RDA,
Après avoir parcouru successivement les régions du Sud, du Sud-Ouest, de la Vallée du Bandama, des Lacs et du Sud Comoé, où, en homme de terrain et d'expérience, vous avez donné aux populations visitées l'espoir d'une Côte d'Ivoire retrouvée sous peu, vous voici aujourd'hui dans la Région du Moyen Comoé plus précisément dans le Département d'Agnibilékrou.
Monsieur le Président, les populations Djuablin et Abbey me chargent de vous dire qu'elles avaient soif et faim de votre présence sécurisante et vivifiante. Leurs vœux sont aujourd'hui comblés par votre présence parmi elles.
Monsieur le Président,
Les populations sont venues nombreuses pour vous donner la preuve que le PDCI-RDA est largement majoritaire et le restera toujours dans le Département d'Agnibilékrou, n'en déplaise aux vendeurs d'illusions qui ont eux-mêmes perdu leurs illusions.
Ces populations sont donc venues de toutes les contrées pour vous accueillir et vous dire qu'elles sont déterminées pour la victoire du PDCI-RDA aux prochaines élections présidentielles, seule alternative pour que la Côte d'Ivoire retrouve son éclat perdu du fait de l'impéritie des refondateurs. Leur bilan est tellement catastrophique qu'on n'a pas besoin d'en faire un passage en revue pour s'en convaincre. Cependant, je voudrais en dire quelques mots.
En effet, ces refondateurs qui ne savent rien mais croyaient tout savoir et disaient quand ils étaient dans l'opposition qu'ils avaient un programme de gouvernement prêt à être appliqué dès qu'ils seraient au pouvoir, ont mis la Côte d'Ivoire dans un état de décrépitude tel qu'elle a perdu son âme. Le FPI a échoué sur tous les plans :
- l'école, qui a formé les hauts cadres qui ont façonné la Côte d'Ivoire, n'existe plus. C'est pourquoi d'ailleurs, de manière méprisante, ils ont osé dire qu'elle est gratuite.
- Depuis l'avènement du FPI au pouvoir, aucune structure scolaire n'a été construite et pis, ce qui existait est laissé à l'abandon. Le prestigieux Institut Polytechnique de Yamoussoukro construit par feu Félix HOUPHOUET BOIGNY, visionnaire de premier ordre, n'existe plus que de nom. Les Universités ne sont pas mieux loties. Les étudiants s'agglutinent dans des amphithéâtres délabrés où ils se tiennent debout pour prendre les cours.
Somme toute, la formation, socle du développement d'un pays, ne fait pas partie des soucis des refondateurs. Eux qui disaient pourtant qu'il suffisait de 10 milliards de francs pour régler les problèmes de l'Université. Leur seul et unique souci, c'est d'amasser toujours et encore plus d'argent pour construire châteaux, immeubles, stations d'essence et acquérir des véhicules de dernier cri. Ils sont plus nuisibles que les prédateurs, parce que eux quand ils sont dans le grenier, ils broient et avalent tout ce qu'ils y trouvent sans laisser tomber des miettes.
Cette inclination des dirigeants du FPI à s'enrichir rapidement au mépris de la morale, est tellement révoltante que l'un de leurs grands ténors, dans un de ses rares moments de lucidité, s'est trouvé contraint de les pourfendre, dans un pamphlet qu'il a intitulé les "blues de la République" où il reconnaît l'échec de la refondation.
La santé non plus ne fait pas partie des soucis des refondateurs. L'hôpital lui-même est malade. Parvenus au pouvoir par effraction, ces refondateurs n'ont pas jugé nécessaire de compléter les structures sanitaires existantes et sans vergogne, ils ont inauguré en grande pompe les centres de santé construits par le PDCI et qui n'avaient pas pu être livrés à cause du stupide coup d'Etat civilo-militaire du 24 Décembre 1999. Malgré ce manque criant d'infrastructures sanitaires, le régime FPI a eu l'idée saugrenue de créer une assurance maladie universelle (A.M.U), qui devait prendre en compte toutes les populations urbaines et villageoises. Là encore, ça a été une promesse sans lendemain, une arnaque de plus.
Comment peut-on proposer une assurance qui suppose paiement de cotisations à des populations qui ont atteint un seuil de pauvreté tel qu'elles n'arrivent plus à se nourrir ? Seuls des gens de mauvaise foi peuvent croire à la viabilité d'un tel projet.
- L'environnement, parlons-en. Aujourd'hui, les populations de la ville d'Abidjan et de toutes les villes du Pays cohabitent avec des tas d'immondices et sont exposées à toutes sortes de maladies et personne ne s'en émeut. Récemment, sur les antennes de la télévision nationale, que dis-je, la télévision du FPI, le Chef de l'Etat a tenté maladroitement de justifier l'injustifiable: pour lui, cette situation existait avant la prise du pouvoir par le FPI et cherchant à se dédouaner, il invoque le fallacieux prétexte de l'augmentation de la population de la ville d'Abidjan.
Aujourd'hui, l'opération de nettoyage de la ville d'Abidjan n'est rendue possible que grâce aux bailleurs de fonds. Quelle honte pour des dirigeants qui, tous les jours, proclament la souveraineté de leur pays !
Comme si ces ordures ne suffisaient pas, l'on a importé des déchets toxiques pour achever les populations déjà mal en point et sans repère, populations qu'on dit pourtant aimer. Quelle ignominie ! Alors que pour nécessité d'enquête, des mesures administratives sont prises par le Premier Ministre Monsieur Charles KONAN BANNY au moment des faits, contre les personnes soupçonnées d'être les responsables de ce crime odieux contre les Ivoiriens, le grand justicier refondateur vole au secours de ses affidés et décide de les rétablir à leur poste, bafouant ainsi l'autorité et l'honorabilité du Premier Ministre. Il décrète ainsi que la loi est faite pour les autres mais pas pour les militants du FPI.
En réalité, ces refondateurs sont venus pour refonder leur propre vie.
- Monsieur le Président, souffrez que je ne m'attarde pas sur l'état des infrastructures routières. Les visites que vous avez effectuées dans les différentes régions vous ont certainement édifié sur l'ampleur de la dégradation des routes en Côte d'Ivoire. Le Moyen Comoé n'est pas mieux loti et vous avez dû le constater vous-même en venant ici.
En ce qui concerne l'agriculture naguère mamelle du développement de la Côte d'Ivoire, elle est laissée à l'abandon. Les animateurs que sont les paysans, ne bénéficiant plus du produit de vente de leur récolte, sont aujourd'hui condamnés à vivoter. Une nouvelle race de planteurs à col blanc est née avec l'avènement du régime FPI. Sans avoir un pied de café et de cacao, ils s'engraissent sur le dos des vrais et braves planteurs.
Pour mieux accomplir leur funeste besogne, ils ont dissous la CAISTAB, considérée par eux comme la caisse noire du PDCI, et créé une kyrielle de structures à la tête desquelles ont été nommés des affidés et des parents, sans considération de leur compétence et de leur intégrité morale, dans le seul but de bien se servir de l'argent des planteurs.
" Donnez-moi le pouvoir pour que je vous le rende " disait le chef refondateur aux paysans. Mais connaissant la duplicité de l'homme, on a vite saisi le sens réel de ce slogan flatteur. En fait, il faut entendre. Donnez-moi le pouvoir pour que je me serve." Et ils se sont bien servis et continuent de se servir avec avidité alors que les paysans ploient sous le poids de la misère.
Monsieur le Président, feu le Président Houphouët-BOIGNY, cerveau politique de premier ordre, disait de lui le Général de GAULLE, visionnaire s'il en fut, bâtisseur infatigable et homme de paix , a façonné la Côte d'Ivoire après son accession à la souveraineté nationale en 1960. Conscient qu'il ne peut y avoir de développement sans la santé et la formation des hommes, il avait construit des hôpitaux et des écoles pour la formation de cadres compétents dont les actions positives menées au gouvernement ou dans les structures de développement qu'il avait créées avaient hissé la Côte d'Ivoire au rang de pays phare de la sous-région Afrique de l'ouest. Le Président HOUPHOUËT-BOIGNY disait de façon prémonitoire que celui qui viendrait après lui ferait encore mieux que lui-même. Il ne croyait pas si bien dire !
En effet, après son décès, vous accédez au pouvoir comme le prévoit la constitution ivoirienne. Vous présentez un programme ambitieux mais réalisable pour les Ivoiriens, tous les Ivoiriens sans exclusive, programme dont la réalisation avait déjà commencé : centrale thermique d'Azito, l'aéroport Félix HOUPHOUËT BOIGNY, le troisième pont pour décongestionner la circulation routière à Abidjan, l'extension du Port d'Abidjan etc. Mais tapis dans l'ombre, les ennemis du développement font irruption sur la scène politique avec leur funeste coup d'Etat du 24 Décembre 1999 contre la Côte d'Ivoire. Ce stupide coup d'Etat signait du coup l'arrêt de mort de la Côte d'Ivoire.
Depuis cette date, qu'est-ce qui nous est donné de voir : paupérisation galopante et croissante de la population, enrichissement rapide d'une minorité, achat de conscience, mensonges, perversion des mœurs, apprenants dictant leur loi aux enseignants, justice rendue à la tête du client, culture de l'impunité, bref, la Côte d'Ivoire est pourrie par la faute des apprentis politiciens. La situation est d'autant plus désastreuse que les hommes de Dieu, d'ordinaire si discrets sont obligés de s'exprimer à haute et intelligible voix pour décrier la dérive de nos gouvernants actuels. Ecoutons les propos de ce prêtre au cours d'une homélie en Mai 2008 et je cite :
" Les ennemis de la Côte d'Ivoire ne sont-ils pas ceux qui ont mis son économie à genoux, tous ceux qui, impécunieux hier, sont devenus subitement riches en milliards, ces nouveaux riches qui pillent nos immenses ressources et qui, alors que l'écrasante majorité croule sous le poids de la misère, de la pauvreté généralisée et crie sa faim, font étalage de façon ostentatoire et insolente de leurs richesses mal acquises, construisent des châteaux, entretiennent leurs parcs automobiles à coup de centaines de millions, bâtissent des palais inutiles ? " fin de citation,
Monsieur le Président, les discours lénifiants des refondateurs, comme un soporifique, n'ont plus d'effet sur les Ivoiriens. Les Ivoiriens en sont fatigués et ne veulent plus en consommer. Ils ne veulent plus de promesses sans lendemain. Ils veulent du concret. Ils veulent manger à leur faim. Ils veulent se soigner. Ils veulent avoir un emploi. En somme, ils veulent que cette longue nuit où des sorciers se livrent à des pratiques malsaines prennent fin enfin.
Monsieur le Président, quelle que soit la longueur de la nuit, tôt ou tard, le jour poindra et ce jour n'est pas loin. Le PDCI-RDA reprendra le pouvoir demain avec vous car le FPI, rattrapé par ses mensonges et ses promesses mielleuses et fallacieuses nous a facilité la tâche. C'est pourquoi, il retournera à la place qui est la sienne, l'opposition. La majorité des Ivoiriens, sans l'exprimer ouvertement de peur de subir le courroux des refondateurs qui sont allergiques à la contradiction, reste encore nostalgique de la gestion du PDCI-RDA et souhaite son retour aux affaires.
C'est cette majorité qui compte. Cherchons à l'entretenir pour qu'elle s'exprime effectivement à travers les urnes à l'occasion des prochaines échéances électorales pour vous réinstaller au pouvoir. En ce qui nous concerne, notre choix est fait. Laissons sur le bas-côté de la route ces brebis galeuses, ces militants essuie-glace qui n'ont de dieu que leur ventre et qui, à la vue de l'argent et des honneurs factices, ont vendu leur âme au diable prétextant défendre les institutions de la République. Ces gens qui ne sont guidés que par leurs intérêts personnels n'ont pas hésité un seul instant à trahir la mémoire de HOUPHOUËT. Le Président François MITTERRAND disait : et je cite " Sur le chemin de la trahison, il n'y a que le pont de la honte sur le fleuve à traverser... "Fin de citation. Ils l'ont franchi, ce pont de la honte, sans honte et sans scrupule. Mais cela ne devrait pas nous surprendre car pour certains, le Président HOUPHOUËT avait prévenu déjà en 1991 lorsqu'il s'est agi de désigner le Secrétaire Général du PDCI-RDA. Le "vieux, " comme Jésus, disait ;
" Beaucoup d'entre les prétendants vous trahiront lorsque je ne serai plus de ce monde. Car les parents de certains d'entre eux m'ont trahi. " Le "vieil homme" connaissait bien ses hommes ! Un proverbe arabe ne dit-il pas que " la Providence ne permet guère qu'un homme méchant sorte de la vie sans avoir ajouté à ses crimes celui de l'ingratitude " ?
Aujourd'hui, ces personnes se disant pourtant disciples de Houphouët, se permettent de dire que le temps de HOUPHOUËT est passé. Quel sacrilège ? Mais Houphouët est un esprit et l'esprit ne passe jamais. L'esprit est éternel. Ceux qui oublient cela, malgré tous les avantages qu'ils ont eu du temps de Houphouët répondent de nos jours, aux cris stridents de leurs ventres affamés qui les rendent amnésiques. Car, ce n'est pas parce qu'on a faim aujourd'hui qu'on oublie que hier on était bien rassasié. Prétextant de ce qu'on veut servir les institutions de la République, on vend son âme au diable en mettant en berne sa dignité si tant est qu'on en a. Mais leur nouvelle idole donne à ce niveau, une belle leçon, lui qui avait toujours refusé la main tendue de Houphouët puis du Président Bédié ensuite.
Monsieur Gbagbo, puisque c'est de lui qu'il s'agit, n'a pas été déchu de sa nationalité ivoirienne que je sache, pour avoir refusé de travailler avec le PDCI-RDA.
En réalité, ces gens ne servent pas la République, mais plutôt leur ventre.
De même, le cas des soi-disant militant du PDCI qui, à cor et à cri, font la campagne de Gbagbo contre le Candidat du PDCI, nous interpelle. En effet, même si la force du PDCI réside dans le rassemblement et le dialogue, il n'en demeure pas moins que le PDCI reste un Parti organisé ou la discipline doit demeurer l'une de vertus cardinales. C'est pourquoi, les militants de la délégation Départementale d'Agnibilékrou approuvent sans réserve, les décisions de la Direction du Parti à travers le Conseil de discipline.
Car, à ma connaissance, aucun entraîneur au monde n'acceptera de maintenir dans son équipe des joueurs qui lui annoncent qu'au cours du prochain match, ils ont décidé de marquer contre leur camp ou à défaut, qu'ils ne feront rien pour empêcher l'adversaire de leur marquer des buts afin de les battre.
Monsieur le Président, les Ivoiriens ont hâte de fermer la parenthèse douloureuse ouverte par le FPI et retrouver le bonheur perdu. Ils ont besoin d'être rassurés quant à leur avenir. Ils ont besoin d'un chef pondéré, sage, qui inspire confiance et qui pose des actes concrets de développement. A la sortie d'une crise multiforme comme la nôtre (crise politique, sociale, économique, financière...) il faut un homme, multidimensionnel ayant une compétence avérée au plan politique, social, économique, financier, diplomatique etc. pour sortir le pays du marasme dans lequel l'ont plongé les refondateurs.
Cet homme, la Côte d'Ivoire n'a pas besoin d'aller le chercher ailleurs ; il existe bel et bien dans les rangs du PDCI-RDA, cet homme, c'est vous, Président Aimé Henri KONAN BEDIE. Et comme vous le disiez vous-même au journal Jeune Afrique, et c'est vrai, je cite : " Ce n'est pas un nouveau BEDIE, ni le même BEDIE ; mais c'est le BEDIE qu'il faut à la Côte d'Ivoire actuellement. "Fin de citation.
Monsieur le Président, vous êtes donc notre ultime recours pour sortir la Côte d'Ivoire des profondeurs abyssales où l'ont précipitée les refondateurs. Les populations du Djuablin et de l'Abbey ainsi que la grande majorité des Ivoiriens, à l'unisson, vous donnent rendez-vous aux prochaines élections présidentielles qui porteront inéluctablement le PDCI au pouvoir avec vous comme Président de la République.
Monsieur le Président, avec votre permission, je voudrais, avant de terminer, adresser quelques mots à votre charmante épouse. Madame la Présidente, souffrez que je dise que vous êtes une grande Dame au cœur d'or. Ça, tout le monde le sait. J'ajoute tout simplement que votre présence rassurante et vivifiante auprès de notre cher Président Bédié nous rassure et nous comble de joie.
En ce qui me concerne personnellement, je voudrais solennellement vous remercier devant mes parents, pour l'honneur que vous m'avez fait, en me cooptant comme membre de votre prestigieuse ONG SERVIR. Merci Mme la Présidente.
Monsieur le Président, c'est sur ces mots que je vais clore mes propos, tout en vous réitérant notre akwaba traditionnel puisque vous êtes bien ici chez vous.
Madame Henriette KONAN BEDIE, Présidente de l'ONG SERVIR, Professeur Alphonse DJEDJE MADY, Secrétaire Général du PDCI-RDA, Messieurs les Vice-Présidents du PDCI-RDA,
Madame la Représentante de Madame la Présidente Nationale de l'UFPDCI-RDA ;
Monsieur le Président National de la JPDCI-RDA,
Distingués membres des Instances du PDCI-RDA,
Sa Majesté Nanan AGNINI BILE II, Roi du Djuablin,
Sa Majesté Nanan SOH KOUAME II, Chef canton des Abbey,
Honorables Chefs de villages,
Militantes, Militants et Sympathisants du PDCI-RDA,
Militantes et Militants des partis frères,
Mesdames et Messieurs.
Quel honneur que celui qui m'échoit aujourd'hui de prendre la parole au nom des populations du Département d'Agnibilékrou, en cette occasion solennelle de la visite d'un illustre fils de la Côte d'Ivoire, Monsieur Henri KONAN BEDIE, Président du PDCI-RDA, Parti bâtisseur de la Côte d'Ivoire moderne.
Monsieur le Président du PDCI-RDA,
Après avoir parcouru successivement les régions du Sud, du Sud-Ouest, de la Vallée du Bandama, des Lacs et du Sud Comoé, où, en homme de terrain et d'expérience, vous avez donné aux populations visitées l'espoir d'une Côte d'Ivoire retrouvée sous peu, vous voici aujourd'hui dans la Région du Moyen Comoé plus précisément dans le Département d'Agnibilékrou.
Monsieur le Président, les populations Djuablin et Abbey me chargent de vous dire qu'elles avaient soif et faim de votre présence sécurisante et vivifiante. Leurs vœux sont aujourd'hui comblés par votre présence parmi elles.
Monsieur le Président,
Les populations sont venues nombreuses pour vous donner la preuve que le PDCI-RDA est largement majoritaire et le restera toujours dans le Département d'Agnibilékrou, n'en déplaise aux vendeurs d'illusions qui ont eux-mêmes perdu leurs illusions.
Ces populations sont donc venues de toutes les contrées pour vous accueillir et vous dire qu'elles sont déterminées pour la victoire du PDCI-RDA aux prochaines élections présidentielles, seule alternative pour que la Côte d'Ivoire retrouve son éclat perdu du fait de l'impéritie des refondateurs. Leur bilan est tellement catastrophique qu'on n'a pas besoin d'en faire un passage en revue pour s'en convaincre. Cependant, je voudrais en dire quelques mots.
En effet, ces refondateurs qui ne savent rien mais croyaient tout savoir et disaient quand ils étaient dans l'opposition qu'ils avaient un programme de gouvernement prêt à être appliqué dès qu'ils seraient au pouvoir, ont mis la Côte d'Ivoire dans un état de décrépitude tel qu'elle a perdu son âme. Le FPI a échoué sur tous les plans :
- l'école, qui a formé les hauts cadres qui ont façonné la Côte d'Ivoire, n'existe plus. C'est pourquoi d'ailleurs, de manière méprisante, ils ont osé dire qu'elle est gratuite.
- Depuis l'avènement du FPI au pouvoir, aucune structure scolaire n'a été construite et pis, ce qui existait est laissé à l'abandon. Le prestigieux Institut Polytechnique de Yamoussoukro construit par feu Félix HOUPHOUET BOIGNY, visionnaire de premier ordre, n'existe plus que de nom. Les Universités ne sont pas mieux loties. Les étudiants s'agglutinent dans des amphithéâtres délabrés où ils se tiennent debout pour prendre les cours.
Somme toute, la formation, socle du développement d'un pays, ne fait pas partie des soucis des refondateurs. Eux qui disaient pourtant qu'il suffisait de 10 milliards de francs pour régler les problèmes de l'Université. Leur seul et unique souci, c'est d'amasser toujours et encore plus d'argent pour construire châteaux, immeubles, stations d'essence et acquérir des véhicules de dernier cri. Ils sont plus nuisibles que les prédateurs, parce que eux quand ils sont dans le grenier, ils broient et avalent tout ce qu'ils y trouvent sans laisser tomber des miettes.
Cette inclination des dirigeants du FPI à s'enrichir rapidement au mépris de la morale, est tellement révoltante que l'un de leurs grands ténors, dans un de ses rares moments de lucidité, s'est trouvé contraint de les pourfendre, dans un pamphlet qu'il a intitulé les "blues de la République" où il reconnaît l'échec de la refondation.
La santé non plus ne fait pas partie des soucis des refondateurs. L'hôpital lui-même est malade. Parvenus au pouvoir par effraction, ces refondateurs n'ont pas jugé nécessaire de compléter les structures sanitaires existantes et sans vergogne, ils ont inauguré en grande pompe les centres de santé construits par le PDCI et qui n'avaient pas pu être livrés à cause du stupide coup d'Etat civilo-militaire du 24 Décembre 1999. Malgré ce manque criant d'infrastructures sanitaires, le régime FPI a eu l'idée saugrenue de créer une assurance maladie universelle (A.M.U), qui devait prendre en compte toutes les populations urbaines et villageoises. Là encore, ça a été une promesse sans lendemain, une arnaque de plus.
Comment peut-on proposer une assurance qui suppose paiement de cotisations à des populations qui ont atteint un seuil de pauvreté tel qu'elles n'arrivent plus à se nourrir ? Seuls des gens de mauvaise foi peuvent croire à la viabilité d'un tel projet.
- L'environnement, parlons-en. Aujourd'hui, les populations de la ville d'Abidjan et de toutes les villes du Pays cohabitent avec des tas d'immondices et sont exposées à toutes sortes de maladies et personne ne s'en émeut. Récemment, sur les antennes de la télévision nationale, que dis-je, la télévision du FPI, le Chef de l'Etat a tenté maladroitement de justifier l'injustifiable: pour lui, cette situation existait avant la prise du pouvoir par le FPI et cherchant à se dédouaner, il invoque le fallacieux prétexte de l'augmentation de la population de la ville d'Abidjan.
Aujourd'hui, l'opération de nettoyage de la ville d'Abidjan n'est rendue possible que grâce aux bailleurs de fonds. Quelle honte pour des dirigeants qui, tous les jours, proclament la souveraineté de leur pays !
Comme si ces ordures ne suffisaient pas, l'on a importé des déchets toxiques pour achever les populations déjà mal en point et sans repère, populations qu'on dit pourtant aimer. Quelle ignominie ! Alors que pour nécessité d'enquête, des mesures administratives sont prises par le Premier Ministre Monsieur Charles KONAN BANNY au moment des faits, contre les personnes soupçonnées d'être les responsables de ce crime odieux contre les Ivoiriens, le grand justicier refondateur vole au secours de ses affidés et décide de les rétablir à leur poste, bafouant ainsi l'autorité et l'honorabilité du Premier Ministre. Il décrète ainsi que la loi est faite pour les autres mais pas pour les militants du FPI.
En réalité, ces refondateurs sont venus pour refonder leur propre vie.
- Monsieur le Président, souffrez que je ne m'attarde pas sur l'état des infrastructures routières. Les visites que vous avez effectuées dans les différentes régions vous ont certainement édifié sur l'ampleur de la dégradation des routes en Côte d'Ivoire. Le Moyen Comoé n'est pas mieux loti et vous avez dû le constater vous-même en venant ici.
En ce qui concerne l'agriculture naguère mamelle du développement de la Côte d'Ivoire, elle est laissée à l'abandon. Les animateurs que sont les paysans, ne bénéficiant plus du produit de vente de leur récolte, sont aujourd'hui condamnés à vivoter. Une nouvelle race de planteurs à col blanc est née avec l'avènement du régime FPI. Sans avoir un pied de café et de cacao, ils s'engraissent sur le dos des vrais et braves planteurs.
Pour mieux accomplir leur funeste besogne, ils ont dissous la CAISTAB, considérée par eux comme la caisse noire du PDCI, et créé une kyrielle de structures à la tête desquelles ont été nommés des affidés et des parents, sans considération de leur compétence et de leur intégrité morale, dans le seul but de bien se servir de l'argent des planteurs.
" Donnez-moi le pouvoir pour que je vous le rende " disait le chef refondateur aux paysans. Mais connaissant la duplicité de l'homme, on a vite saisi le sens réel de ce slogan flatteur. En fait, il faut entendre. Donnez-moi le pouvoir pour que je me serve." Et ils se sont bien servis et continuent de se servir avec avidité alors que les paysans ploient sous le poids de la misère.
Monsieur le Président, feu le Président Houphouët-BOIGNY, cerveau politique de premier ordre, disait de lui le Général de GAULLE, visionnaire s'il en fut, bâtisseur infatigable et homme de paix , a façonné la Côte d'Ivoire après son accession à la souveraineté nationale en 1960. Conscient qu'il ne peut y avoir de développement sans la santé et la formation des hommes, il avait construit des hôpitaux et des écoles pour la formation de cadres compétents dont les actions positives menées au gouvernement ou dans les structures de développement qu'il avait créées avaient hissé la Côte d'Ivoire au rang de pays phare de la sous-région Afrique de l'ouest. Le Président HOUPHOUËT-BOIGNY disait de façon prémonitoire que celui qui viendrait après lui ferait encore mieux que lui-même. Il ne croyait pas si bien dire !
En effet, après son décès, vous accédez au pouvoir comme le prévoit la constitution ivoirienne. Vous présentez un programme ambitieux mais réalisable pour les Ivoiriens, tous les Ivoiriens sans exclusive, programme dont la réalisation avait déjà commencé : centrale thermique d'Azito, l'aéroport Félix HOUPHOUËT BOIGNY, le troisième pont pour décongestionner la circulation routière à Abidjan, l'extension du Port d'Abidjan etc. Mais tapis dans l'ombre, les ennemis du développement font irruption sur la scène politique avec leur funeste coup d'Etat du 24 Décembre 1999 contre la Côte d'Ivoire. Ce stupide coup d'Etat signait du coup l'arrêt de mort de la Côte d'Ivoire.
Depuis cette date, qu'est-ce qui nous est donné de voir : paupérisation galopante et croissante de la population, enrichissement rapide d'une minorité, achat de conscience, mensonges, perversion des mœurs, apprenants dictant leur loi aux enseignants, justice rendue à la tête du client, culture de l'impunité, bref, la Côte d'Ivoire est pourrie par la faute des apprentis politiciens. La situation est d'autant plus désastreuse que les hommes de Dieu, d'ordinaire si discrets sont obligés de s'exprimer à haute et intelligible voix pour décrier la dérive de nos gouvernants actuels. Ecoutons les propos de ce prêtre au cours d'une homélie en Mai 2008 et je cite :
" Les ennemis de la Côte d'Ivoire ne sont-ils pas ceux qui ont mis son économie à genoux, tous ceux qui, impécunieux hier, sont devenus subitement riches en milliards, ces nouveaux riches qui pillent nos immenses ressources et qui, alors que l'écrasante majorité croule sous le poids de la misère, de la pauvreté généralisée et crie sa faim, font étalage de façon ostentatoire et insolente de leurs richesses mal acquises, construisent des châteaux, entretiennent leurs parcs automobiles à coup de centaines de millions, bâtissent des palais inutiles ? " fin de citation,
Monsieur le Président, les discours lénifiants des refondateurs, comme un soporifique, n'ont plus d'effet sur les Ivoiriens. Les Ivoiriens en sont fatigués et ne veulent plus en consommer. Ils ne veulent plus de promesses sans lendemain. Ils veulent du concret. Ils veulent manger à leur faim. Ils veulent se soigner. Ils veulent avoir un emploi. En somme, ils veulent que cette longue nuit où des sorciers se livrent à des pratiques malsaines prennent fin enfin.
Monsieur le Président, quelle que soit la longueur de la nuit, tôt ou tard, le jour poindra et ce jour n'est pas loin. Le PDCI-RDA reprendra le pouvoir demain avec vous car le FPI, rattrapé par ses mensonges et ses promesses mielleuses et fallacieuses nous a facilité la tâche. C'est pourquoi, il retournera à la place qui est la sienne, l'opposition. La majorité des Ivoiriens, sans l'exprimer ouvertement de peur de subir le courroux des refondateurs qui sont allergiques à la contradiction, reste encore nostalgique de la gestion du PDCI-RDA et souhaite son retour aux affaires.
C'est cette majorité qui compte. Cherchons à l'entretenir pour qu'elle s'exprime effectivement à travers les urnes à l'occasion des prochaines échéances électorales pour vous réinstaller au pouvoir. En ce qui nous concerne, notre choix est fait. Laissons sur le bas-côté de la route ces brebis galeuses, ces militants essuie-glace qui n'ont de dieu que leur ventre et qui, à la vue de l'argent et des honneurs factices, ont vendu leur âme au diable prétextant défendre les institutions de la République. Ces gens qui ne sont guidés que par leurs intérêts personnels n'ont pas hésité un seul instant à trahir la mémoire de HOUPHOUËT. Le Président François MITTERRAND disait : et je cite " Sur le chemin de la trahison, il n'y a que le pont de la honte sur le fleuve à traverser... "Fin de citation. Ils l'ont franchi, ce pont de la honte, sans honte et sans scrupule. Mais cela ne devrait pas nous surprendre car pour certains, le Président HOUPHOUËT avait prévenu déjà en 1991 lorsqu'il s'est agi de désigner le Secrétaire Général du PDCI-RDA. Le "vieux, " comme Jésus, disait ;
" Beaucoup d'entre les prétendants vous trahiront lorsque je ne serai plus de ce monde. Car les parents de certains d'entre eux m'ont trahi. " Le "vieil homme" connaissait bien ses hommes ! Un proverbe arabe ne dit-il pas que " la Providence ne permet guère qu'un homme méchant sorte de la vie sans avoir ajouté à ses crimes celui de l'ingratitude " ?
Aujourd'hui, ces personnes se disant pourtant disciples de Houphouët, se permettent de dire que le temps de HOUPHOUËT est passé. Quel sacrilège ? Mais Houphouët est un esprit et l'esprit ne passe jamais. L'esprit est éternel. Ceux qui oublient cela, malgré tous les avantages qu'ils ont eu du temps de Houphouët répondent de nos jours, aux cris stridents de leurs ventres affamés qui les rendent amnésiques. Car, ce n'est pas parce qu'on a faim aujourd'hui qu'on oublie que hier on était bien rassasié. Prétextant de ce qu'on veut servir les institutions de la République, on vend son âme au diable en mettant en berne sa dignité si tant est qu'on en a. Mais leur nouvelle idole donne à ce niveau, une belle leçon, lui qui avait toujours refusé la main tendue de Houphouët puis du Président Bédié ensuite.
Monsieur Gbagbo, puisque c'est de lui qu'il s'agit, n'a pas été déchu de sa nationalité ivoirienne que je sache, pour avoir refusé de travailler avec le PDCI-RDA.
En réalité, ces gens ne servent pas la République, mais plutôt leur ventre.
De même, le cas des soi-disant militant du PDCI qui, à cor et à cri, font la campagne de Gbagbo contre le Candidat du PDCI, nous interpelle. En effet, même si la force du PDCI réside dans le rassemblement et le dialogue, il n'en demeure pas moins que le PDCI reste un Parti organisé ou la discipline doit demeurer l'une de vertus cardinales. C'est pourquoi, les militants de la délégation Départementale d'Agnibilékrou approuvent sans réserve, les décisions de la Direction du Parti à travers le Conseil de discipline.
Car, à ma connaissance, aucun entraîneur au monde n'acceptera de maintenir dans son équipe des joueurs qui lui annoncent qu'au cours du prochain match, ils ont décidé de marquer contre leur camp ou à défaut, qu'ils ne feront rien pour empêcher l'adversaire de leur marquer des buts afin de les battre.
Monsieur le Président, les Ivoiriens ont hâte de fermer la parenthèse douloureuse ouverte par le FPI et retrouver le bonheur perdu. Ils ont besoin d'être rassurés quant à leur avenir. Ils ont besoin d'un chef pondéré, sage, qui inspire confiance et qui pose des actes concrets de développement. A la sortie d'une crise multiforme comme la nôtre (crise politique, sociale, économique, financière...) il faut un homme, multidimensionnel ayant une compétence avérée au plan politique, social, économique, financier, diplomatique etc. pour sortir le pays du marasme dans lequel l'ont plongé les refondateurs.
Cet homme, la Côte d'Ivoire n'a pas besoin d'aller le chercher ailleurs ; il existe bel et bien dans les rangs du PDCI-RDA, cet homme, c'est vous, Président Aimé Henri KONAN BEDIE. Et comme vous le disiez vous-même au journal Jeune Afrique, et c'est vrai, je cite : " Ce n'est pas un nouveau BEDIE, ni le même BEDIE ; mais c'est le BEDIE qu'il faut à la Côte d'Ivoire actuellement. "Fin de citation.
Monsieur le Président, vous êtes donc notre ultime recours pour sortir la Côte d'Ivoire des profondeurs abyssales où l'ont précipitée les refondateurs. Les populations du Djuablin et de l'Abbey ainsi que la grande majorité des Ivoiriens, à l'unisson, vous donnent rendez-vous aux prochaines élections présidentielles qui porteront inéluctablement le PDCI au pouvoir avec vous comme Président de la République.
Monsieur le Président, avec votre permission, je voudrais, avant de terminer, adresser quelques mots à votre charmante épouse. Madame la Présidente, souffrez que je dise que vous êtes une grande Dame au cœur d'or. Ça, tout le monde le sait. J'ajoute tout simplement que votre présence rassurante et vivifiante auprès de notre cher Président Bédié nous rassure et nous comble de joie.
En ce qui me concerne personnellement, je voudrais solennellement vous remercier devant mes parents, pour l'honneur que vous m'avez fait, en me cooptant comme membre de votre prestigieuse ONG SERVIR. Merci Mme la Présidente.
Monsieur le Président, c'est sur ces mots que je vais clore mes propos, tout en vous réitérant notre akwaba traditionnel puisque vous êtes bien ici chez vous.