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Politique Publié le mardi 28 avril 2009 | Le Nouveau Réveil

Atelier régional de Ouagadougou sur la charge des véhicules poids lourd : Le ministre Achi Patrick prône l`harmonisation des normes et des procédures de contrôle

Du 21 au 23 avril 2009, s'est tenu à Ouagadougou au Burkina Faso, un Atelier régional sur la surcharge du réseau routier ouest-africain. Présidé par le ministre des Infrastructures économiques de la Côte d'Ivoire, M. ACHI Patrick, les travaux qui portaient sur le thème de l'impact de la surcharge et les solutions à prendre communautairement pour endiguer le fléau, ont été un franc succès. Tous les Etats membres de L'UEMOA y étaient représentés. Ont également pris part à la réunion les représentants du Ghana, du Cameroun, de la Commission de la CEDEAO, de la Commission de l'UEMOA, de la BOAD, de l'Autorité de Liptako Gourma, et les partenaires techniques et financiers que sont l'Union Européenne, la Banque Mondiale, la BAD, la DANIDA, LAP, et le West African Trade Hub.

Pour le moins qu'on puisse dire, l'Atelier régional sur l'impact de la surcharge et les solutions alternatives a connu un succès éclatant parce que le ministre ACHI Patrick, qui présidait les travaux, a géré avec maestria le temps de parole des ministres de la sous-région en charge des Infrastructures économiques et des transports, au point que tous les ministres l'ont félicité pour son talent et surtout pour sa parfaite maîtrise du dossier. Flash back. Le règlement n° 14/2005/CM/UEMOA qui régit le contrôle et la charge à l'essieu avait été adopté depuis quatre ans. Or, il est apparu que jusqu'en 2007, le règlement n'avait connu aucun début d'application. Seul le Niger a tenté à ce jour de le mettre en œuvre, mais partiellement, parce que le "lobby" des transporteurs et des chargeurs avait réussi à freiner l'ardeur des décideurs.

Il s'est ensuivi par le recul du Mali et le Bénin. Face aux échecs, les pays limitrophes, le Burkina Faso a commandité une étude sur les impacts des charges de véhicules poids lourds sur un réseau de 1450 km. Le ministre des Infrastructures et du désenclavement du Burkina Faso, Seydou KABORE a fait ressortir, lors de la cérémonie d'ouverture, que le coût financier des dégradations liées aux surcharges dans son pays s'élevait e à 30 milliards de CFA par an soit 50% des appuis de l'Union Européenne au Burkina Faso.

Face à ce phénomène de surcharge qui, selon les experts, crée un cercle vicieux, le ministre burkinabé Seydou KABORE, a souhaité que celui-ci se transforme en cercle vertueux en impliquant tous les acteurs. A l'en croire, il faut que les "transporteurs et autres chargeurs" changent de comportement, car la situation "devient intenable", de peur que "la surcharge ne favorise" l'effondrement du réseau routier ouest-africain si rien n'est fait.

Pour Amos TINCANI, chef de la délégation de l'Union européenne, il est devenu urgent de mettre en place un partenariat public/privé sur toute la chaîne pour développer une politique progressive de la concurrence afin de mettre fin aux oligopoles et aux monopoles dans le secteur. Il n'y a aucun doute, comme l'a relevé le ministre burkinabé, Seydou Kaboré, que 50% des véhicules font l'objet de surcharges excessives, ce qui aggrave par ailleurs l'insécurité routière ainsi que le péril des infrastructures routières.


La coopération sous-régionale

A la suite des intervenants, le ministre ACHI Patrick, a pour sa part, mis l'accent sur la coopération sous-régionale qui est l'une des meilleures alternatives pour un développement économique durable de la sous-région : "Le développement économique, a-t-il indiqué, passe d'abord par l'amélioration des conditions de transport et d'échange au sein de l'espace sous-régional". Pour le ministre des Infrastructures économiques, "l'adoption des textes communautaires sur la surcharge n'a pas pour seul objectif que d'assurer la réalisation d'infrastructures routières modernes et durables, mais aussi de permettre la facilitation des transports de transit sur les principaux corridors".

Poursuivant son allocution, le ministre ACHI Patrick a souhaité vivement la mise en application du règlement n° 14 relatif à l'harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l'essieu des véhicules lourds parce qu'il vise la protection du patrimoine routier communautaire. Le ministre ACHI Patrick, très au fait des exigences des bailleurs de fonds dans le secteur a rappelé que les partenaires techniques et financiers font de plus en plus de la question du contrôle de la charge à l'essieu une conditionnalité à la mise à disposition des financements des infrastructures routières. C'est pourquoi, il a exhorté les Etats "de l'Union à mettre en commun leurs moyens et à conjuguer leurs efforts pour relever les défis de la préservation du patrimoine routier."Au regard du ministre ACHI Patrick, les mesures consensuelles contenues dans le rapport que les experts ont présenté trouveront un écho favorable auprès des plus hautes autorités des Etats et des partenaires techniques et financiers qui accompagneront les Etats dans le financement des actions. Auparavant, le ministre des Transports du Burkina Faso, Gilbert OUEDRAOGO, a exhorté les ministres en charge des Infrastructures économiques, réunis massivement à cet Atelier, à des résultats "concrets, réalistes et profitables à tous les acteurs du secteur qui doivent être partie prenante et non une partie du problème" comme l'a suggéré si opportunément un bailleur de fonds.

Jean-Jacques Cicéron
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