Depuis hier, les enseignants du supérieur et les chercheurs des universités de Cocody, de Bouaké ainsi que les centres hospitaliers universitaires observent un arrêt de travail. Ils protestent contre leurs conditions déplorables de vie et de travail. Au cours donc d'une conférence de presse qui s'est tenue hier, à l'amphithéâtre Lorougnon Guédé sis à l'université de Cocody, le porte-parole de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs ( Cnec) , professeur Traoré Flavien, a présenté de long en large la situation. Selon lui, cet arrêt de 72 heures de travail observé est dû au non paiement de la prime de recherche de décembre 2008 à l'université de Cocody. Sur ce point, le porte-parole a relevé qu'ils ont d'énormes difficultés à percevoir cette prime semestrielle alors que la prochaine prime de recherche doit être payée à la fin du mois de juin 2009. Concernant le non paiement du reliquat des heures complémentaires 2006-2007, un autre point de leur revendication, professeur Traoré Flavien a indiqué "qu'aucune date n'est avancée pour l'épurement des heures complémentaires 2006-2007 et le paiement des heures complémentaires 2007-2008". Au titre du retard du paiement des salaires dans l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, il a affirmé que depuis plus d'une année, les enseignants et les chercheurs de l'université de Cocody sont payés entre le 10 et le 15 du mois. C'est le même constat fait à l'université d'Abobo- Adjamé qui a d'ailleurs observé un arrêt de travail récemment. Cela a d'ailleurs fait dire au porte-parole que "Les enseignants du supérieur et les chercheurs qui constituent l'élite intellectuelle de ce pays, sont constamment humiliés et bafoués parce qu'ils sont incapables d'assurer à temps leurs charges domestiques minimum" a-t-il décrié. Au niveau de la non application du décret n°2007-481 du 16 mai 2007 portant bi appartenance des praticiens hospitaliers (Médecins, pharmaciens, chirurgiens, dentistes) universitaires, le porte-parole de la Cnec a expliqué que ce point fait blocage au niveau du ministre de la Fonction Publique qui, selon ses dires, a écrit son propre arrêté. "Les arrêtés d'application relatifs à ce décret ne sont pas entrés en vigueur à cause du ministre de la Fonction Publique qui a une autre vision de ces arrêtés d'application" a-t-il dénoncé. En effet, le décret signé par le Président de la République, afin de rémunérer les actes médicaux posés par les praticiens hospitaliers universitaires, précisément en leur accordant en plus du salaire et des accessoires de salaire actuellement perçus, des émoluments hospitaliers correspondant à 70% de la rémunération du médecin généraliste n'a pas été respecté.
CRA (Stagiaire)
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