Le tribunal administratif de Paris a rejeté, mardi, une requête formulée en urgence par Youssouf Fofana, l’assassin présumé d’Ilan Halimi, contestant les conditions de sa détention pendant le procès qui s’ouvre mercredi à Paris, a-t-on appris auprès du tribunal et des avocats.
Les magistrats du tribunal administratif, jugeant que la condition d’urgence n’était pas remplie, ont rejeté cette requête sans qu’elle fasse l’objet d’un débat contradictoire public.
Dans un “référé liberté” déposé lundi, les avocats du jeune homme, d’origine ivoirienne, exigeaient que leur client n’ait pas à séjourner de longues heures, pendant ce procès prévu sur dix semaines, dans la “souricière” du palais de justice de Paris, un lieu qui selon eux n’est pas “digne de recevoir quelque personne humaine que ce soit”.
Comprenant 60 cellules pour les hommes et 16 pour les femmes, la “souricière” accueille les prévenus et accusés déjà incarcérés au moment de leur procès.
“Ces cellules sont sales, les murs sont dégradés, des excréments sont projetés régulièrement sur les murs au plafond ou au sol, les odeurs sont intolérables”, plaidaient notamment les avocats Isabelle Coutant Peyre et Emmanuel Ludot dans leur requête.
En définitive, “il est d’intérêt public, eu égard aux exigences de protection et de sécurité découlant d’un procès devant une cour d’assises, de maintenir l’intéressé dans les locaux privatifs de liberté du palais de justice de Paris quels que soient par ailleurs leur organisation et leur entretien par l’AP”, a estimé le tribunal, dans ses motivations citées par Maître Coutant Peyre.
L’avocate de Youssouf Fofana a dénoncé ce jugement. “Le juge administratif couvre et protège les zones de non droit de l’Etat français”, a-t-elle protesté, en laissant entendre que la requête pourrait être renouvelée une fois que Fofana aura constaté lui-même l’état de la “souricière”.
Youssouf Fofana, 28 ans, doit comparaître à partir d’aujourd’hui.
L’express
Les magistrats du tribunal administratif, jugeant que la condition d’urgence n’était pas remplie, ont rejeté cette requête sans qu’elle fasse l’objet d’un débat contradictoire public.
Dans un “référé liberté” déposé lundi, les avocats du jeune homme, d’origine ivoirienne, exigeaient que leur client n’ait pas à séjourner de longues heures, pendant ce procès prévu sur dix semaines, dans la “souricière” du palais de justice de Paris, un lieu qui selon eux n’est pas “digne de recevoir quelque personne humaine que ce soit”.
Comprenant 60 cellules pour les hommes et 16 pour les femmes, la “souricière” accueille les prévenus et accusés déjà incarcérés au moment de leur procès.
“Ces cellules sont sales, les murs sont dégradés, des excréments sont projetés régulièrement sur les murs au plafond ou au sol, les odeurs sont intolérables”, plaidaient notamment les avocats Isabelle Coutant Peyre et Emmanuel Ludot dans leur requête.
En définitive, “il est d’intérêt public, eu égard aux exigences de protection et de sécurité découlant d’un procès devant une cour d’assises, de maintenir l’intéressé dans les locaux privatifs de liberté du palais de justice de Paris quels que soient par ailleurs leur organisation et leur entretien par l’AP”, a estimé le tribunal, dans ses motivations citées par Maître Coutant Peyre.
L’avocate de Youssouf Fofana a dénoncé ce jugement. “Le juge administratif couvre et protège les zones de non droit de l’Etat français”, a-t-elle protesté, en laissant entendre que la requête pourrait être renouvelée une fois que Fofana aura constaté lui-même l’état de la “souricière”.
Youssouf Fofana, 28 ans, doit comparaître à partir d’aujourd’hui.
L’express
