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Société Publié le mercredi 29 avril 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Léon Emmanuel Monnet, à propos de la fraude sur les installations électriques: "Nous devons agir maintenant"

Le ministre des Mines et de l’Energie a procédé le mardi 28 avril 2009 au Plateau, à l’ouverture officielle de l’atelier sur le thème : « Fraude, vols, actes de vandalisme, occupations anarchiques sur le réseau électrique : quelles solutions ». Au cours de la cérémonie, Léon Emmanuel Monnet a insisté sur la nécessité d’agir rapidement pour lutter contre les actes de sabotage du réseau électrique ivoirien.

« Nous devons agir maintenant, car le niveau atteint la fraude, les actes de vandalisme, les vols, véritables pesanteurs pour le secteur électrique et pour l’Etat ; ce qui exige la mobilisation de tous », a insisté le ministre des Mines et de l’Energie. Selon Léon Emmanuel Monnet, les actions menées par le gouvernement sous l’impulsion du chef de l’Etat, SEM Laurent Gbagbo, ont abouti à la mise en place du système d’information énergétique et à la validation du système de planification énergétique, sous le contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). En plus, révèle-t-il, « les mesures prises par l’Etat permettent d’envisager la mise en service d’ouvrages de production d’une capacité totale de 332 MW, dès l’année 2010». Malheureusement, toutes ces actions sont freinées par les actes répréhensibles de certaines personnes, tels que la fraude, les actes de vandalisme, les vols…, de plus en plus fréquents en Côte d’Ivoire ces dernières années. Dans leurs différentes communications, MM. Gnadro Okou Désiré, Cissé Sabati et Yao Lataille, tous des experts de la CIE, ont présenté l’état des lieux en matière de fraude sur les infrastructures de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), concessionnaire du réseau électrique en Côte d’Ivoire. Les enquêtes menées sur le terrain par les agents de cette compagnie, ont révélé que 39% des cas de fraude constatées se font sur les compteurs et 61% des cas sur les disjoncteurs. Les lignes aériennes et souterraines d’électricité ne sont pas épargnées par les fraudeurs et autres voleurs de tout acabit, qui prennent le risque d’affronter 30.000 volts d’électricité pour accomplir leur besogne. Ce qui nécessite des coûts de production supplémentaires estimés à 19 milliards de FCFA en 2008. Cependant, selon M. Onézi Toussaint, conseiller juridique au ministère des Mines et de l’Energie, il existe une inadéquation entre le préjudice subi par la CIE et les peines encourues par les fraudeurs. Il s’agira donc pour les participants à l’atelier qui se tiendra pendant trois jours au VITIB de Grand-Bassam, de faire des recommandations au gouvernement et aux instances législatives, dans le cadre de la définition d’une politique efficace de lutte contre la fraude sur la consommation d’énergie électrique, les vols et les actes de vandalisme de même que les occupations anarchiques des ouvrages du réseau électrique.

Olivier Dion
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