Rue89 - La France a enclenché le niveau 5 d'alerte pandémique jeudi soir. Mais sur le terrain, les généralistes avisent encore comme bon leur semble.
Dans les jours qui viennent, la France est censée appliquer à la lettre les mesures d'information et de prépartion contenues dans les pages 56 et suivantes du Plan prévention grippale.
Zecar, médecin généraliste dans la région de Nantes et riveraine de Rue89, multiplie les commentaires ces derniers jours pour dire son inquiétude face à la réaction qu'elle juge trop lente des pouvoirs publics. « On nous refait le coup de Tchernobyl alors que la pandémie est déjà mondiale et que le virus mute rapidement », estime-t-elle. Nous avons enquêté pour savoir si son désarroi était justifié.
L'histoire de Zecar
Ce jeudi, une patiente souffrant d'une grippe « très inquiétante » est arrivée dans son cabinet :
« Une femme de 58 ans, qui tremblait des pieds à la tête avec 40 de fièvre depuis 24 heures, une toux très impressionnante. Elle ne fume pas, n'a pas eu de grippe depuis vingt ans. Par ailleurs, elle travaille dans les collèges et lycées, a croisé un monde fou et n'a jamais été au Mexique ni dans un avion. »
Pour la médecin, ce cas semblait bien particulier, différent d'une grippe classique. Mais il peut aussi s'agir d'une grippe saisonnière classique, ni plus ni moins mortelle que la grippe mexicaine d'ailleurs. Pour Zecar :
« Depuis que l'OMS est entré en phase 5 d'alerte, on en est sûr, la fameuse pandémie mortelle qu'on nous annonce depuis quarante ans, arrive. Avec potentiellement de nouveaux foyers partout ».
Quel est le dispositif français ?
A la Direction générale de la Santé, on nous explique que la situation est entre les mains du Premier ministre, à partir des conseils des autorités sanitaires. Et que les réactions à adopter suivent point par point ce qui a été défini dans le Plan national de prévention et de lutte pandémie grippale disponible sur le site gouvernemental www.grippe-aviaire.gouv.fr. La cellule de crise se veut rassurante :
« Il n'y a pas de transmission interhumaine pour l'instant, les personnes qui l'ont ramenée du Mexique n'ont contaminé personne. »
Que doit faire un généraliste ?
Des centres opérationnels doivent se mettre en place au niveau départemental, à partir de ce vendredi. Mais en attendant qu'ils soient à l'oeuvre, c'est encore aux ...
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Dans les jours qui viennent, la France est censée appliquer à la lettre les mesures d'information et de prépartion contenues dans les pages 56 et suivantes du Plan prévention grippale.
Zecar, médecin généraliste dans la région de Nantes et riveraine de Rue89, multiplie les commentaires ces derniers jours pour dire son inquiétude face à la réaction qu'elle juge trop lente des pouvoirs publics. « On nous refait le coup de Tchernobyl alors que la pandémie est déjà mondiale et que le virus mute rapidement », estime-t-elle. Nous avons enquêté pour savoir si son désarroi était justifié.
L'histoire de Zecar
Ce jeudi, une patiente souffrant d'une grippe « très inquiétante » est arrivée dans son cabinet :
« Une femme de 58 ans, qui tremblait des pieds à la tête avec 40 de fièvre depuis 24 heures, une toux très impressionnante. Elle ne fume pas, n'a pas eu de grippe depuis vingt ans. Par ailleurs, elle travaille dans les collèges et lycées, a croisé un monde fou et n'a jamais été au Mexique ni dans un avion. »
Pour la médecin, ce cas semblait bien particulier, différent d'une grippe classique. Mais il peut aussi s'agir d'une grippe saisonnière classique, ni plus ni moins mortelle que la grippe mexicaine d'ailleurs. Pour Zecar :
« Depuis que l'OMS est entré en phase 5 d'alerte, on en est sûr, la fameuse pandémie mortelle qu'on nous annonce depuis quarante ans, arrive. Avec potentiellement de nouveaux foyers partout ».
Quel est le dispositif français ?
A la Direction générale de la Santé, on nous explique que la situation est entre les mains du Premier ministre, à partir des conseils des autorités sanitaires. Et que les réactions à adopter suivent point par point ce qui a été défini dans le Plan national de prévention et de lutte pandémie grippale disponible sur le site gouvernemental www.grippe-aviaire.gouv.fr. La cellule de crise se veut rassurante :
« Il n'y a pas de transmission interhumaine pour l'instant, les personnes qui l'ont ramenée du Mexique n'ont contaminé personne. »
Que doit faire un généraliste ?
Des centres opérationnels doivent se mettre en place au niveau départemental, à partir de ce vendredi. Mais en attendant qu'ils soient à l'oeuvre, c'est encore aux ...
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