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Société Publié le samedi 2 mai 2009 | Le Temps

Communaute musulmane de cote d`Ivoire - Gbagbo réconcilie Koudouss et Boikary

Les imams Idriss Koudouss, président du conseil national islamique (Cni) et le Cheick Boikary Fofana, président du Conseil supérieur des imams (Cosim), se sont réconciliés hier, dans la salle des pas perdus du Palais présidentiel.

“Dans la Bible, le prophète Esaïe a dit que Dieu dit : " moi Dieu, vous les hommes d'Israël, vous avez été réduits en esclavage, votre pays a été brisé. J'amènerai de l'Orient, un oiseau de proie, Sirius, qui n'est pas Juif. Si on veut prendre la géographie d'aujourd'hui, il est Iranien. J'amènerai un oiseau de proie qui viendra et qui combattra pour vous ; Pourquoi Dieu est allé prendre quelqu'un qui n'est pas Juif ? On ne peut pas savoir. Pourquoi Dieu a utilisé Gbagbo pour qu'il soit le canal par lequel Fofana et Koudouss doivent se réconcilier, on ne peut pas savoir ". C'est en ces termes que le chef de l'Etat a tenté d'expliquer l'acte de réconciliation des deux hommes qu'il vient de poser. Pour dire que "ce n'est pas la première fois que cela arrive dans l'histoire de la foi et celle de Dieu. Dieu fait ce qu'il veut”. Il dit : " quand je déciderai, j'agirai ". " Qui s'opposera ? ", s'est interrogé le Président Gbagbo.
Le chef de l'Etat a informé qu'en 1967, Fofana était délégué du Caire au Congrès de l'Unesci, quand lui était celui des étudiants de Lyon et s'est dit satisfait. "Je suis heureux. Koudouss qui est le plus jeune et Fofana qui est de ma génération, m'ont honoré ". Aux Ivoiriens, le Président Gbagbo a demandé de ne pas faire semblant de se connaître. Et de préciser que " quand il y a un problème, j'interviens et je ne fais pas jouer mon pouvoir de Président. Je fais jouer des relations que j'ai avec les gens. A Yamoussoukro, je n'avais pas averti Koudouss. Je lui ai dit de venir, mais je ne lui ai pas dit pourquoi. Quand il est arrivé, je lui ai dit il faut t'asseoir, Boikary Fofana va venir ici et on va travailler. Et nous avons travaillé jusqu'à 4h du matin. Il est important qu'ils se réconcilient
Je fais cela pour tout le monde. Si Soro et moi, nous nous sommes réconciliés, ce n'est pas Koudouss et Fofana qui ne vont pas le faire. Même, en ce moment, il ya un autre conflit du genre au sein de l'Eglise méthodiste. J'ai envoyé des gens et on est en train de régler cela. Parce que quand Dieu t'a confié un pays, tu es responsable de toutes les divisions.
Tu dois utiliser ta capacité de persuasion, pour ramener tous les fils du pays à s'asseoir et à parler ensemble ; Il ne faut pas seulement lire nos livres saints et venir s'asseoir
Il faut les appliquer. Or, il est difficile de les appliquer ". Devant donc le chef de l'Etat, Idriss Koudouss a reconnu le pouvoir de son aîné, le Cheick Boikary fofana. "Boikary Fofana, de ta position de premier responsable du Cosim, ordonne et j'exécuterai, en tant que président du Cni. Solennellement, j'engage le Cni ici, et maintenant à réaffirmer le Cosim et le Cni comme une communauté indivisible. Ensemble, imposons-nous l'obligation de tenir cet engagement. Notre religion nous enseigne que le Conseil national des Imans et le Cni sont liés et doivent fonctionner comme deux faces d'une même médaille. C'est le trésor que les devanciers de l'Islam nous ont légué. Le respect des résolutions reste l'essence de la fidélité. Il n'y a pas de religion pour celui qui n'est pas fidèle ". Pour sa part, l'imam Boikary Fofana a qualifié l'acte du Président Gbagbo de "mémorable " qui le réjouit, mais qui ne nous surprend guerre. Parce qu'"en 1990, vous vous préoccupiez de l'ouverture d'une ambassade en Arabie Saoudite, afin de faciliter les conditions de pèlerinage à la Mecque à vos concitoyens. Quelques années plus tard, en 1992, Houphouët traduisait ce rêve en réalité. En 2003, vous ouvriez le Consulat général de Côte d'Ivoire à Djeddah, en Arabie Saoudite. En 2007, suite aux difficultés survenues dans l'organisation du hadj, vous interveniez promptement, afin de soulager les nombreux fidèles musulmans, candidats au Hadj. Vos efforts dans ce sens se sont poursuivis en 2008. Aujourd'hui, vous vous impliquez dans la normalisation et le fonctionnement des Institutions islamiques de notre pays, par le rassemblement de ses dirigeants. C'est une œuvre salutaire pour notre politique d'organisation", a-t-il rappelé. Reconnaissant que ses différends d'avec Koudouss ont quelque peu gêné les programmes d'exécution, les divergences survenues dans le traitement des dossiers du Hadj, leur image a été malheureusement écornée. Aussi, a-t-il jugé qu'il est temps que la mobilisation à tous les niveaux se fasse, en vue d'inverser cette tendance. Pour que leurs ambitions légitimes se réalisent dans la confiance. Demandant humblement à son jeune frère Koudouss de lui pardonner, comme il l'a fait pour lui. Tout en espérant que leurs rapports soient désormais emprunts de respects mutuels. Cette réconciliation a été possible, grâce à un comité de réconciliation des personnes, dirigées par El hadj Babadjan Bamba qui a travaillé avec une délégation composée de 12 personnes dont 6 membres du Cosim (organe de décisions) et du Cni (organe d'exécution), qui ont parlé au nom de leurs présidents respectifs.

Frimo Koukou Djipro
koukoudf@yahoo.fr
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