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Art et Culture Publié le mercredi 6 mai 2009 | Le Patriote

Bousculades, vente parallèle de tickets lors de "La Nuit du Zouglou" - Les forces de l’ordre encore au banc des accusés

La bousculade meurtrière, soldé par la mort de 19 personnes, le 29 mars dernier au stade Houphouët-Boigny, ne les a pas assagi. Les agents des Forces de Défense et de Sécurité, c’est bien d’eux qu’il s’agit, sont une fois de plus sous les feux de rampe. Et les organisateurs de la troisième édition de "La Nuit du Zouglou" qui s’est déroulée le samedi dernier, au Palais de la Culture à Treichville, ne décolèrent pas contre les hommes en treillis. « Le cafouillage monstre qu’il y a eu pendant le spectacle leur est imputable. En tout cas, nous avons pris toutes les mesures idoines pour un spectacle festif en toute sécurité, mais, ce sont nos frères en armes qui ont failli gâcher la fête », rapporte un membre du comité d’organisation sous le couvert de l’anonymat. Selon notre interlocuteur, afin que la fête soit belle, sans bousculade, il a été décidé que le spectacle se déroule à "guichet fermé" dans la salle "Anoumabo" du Palais de la Culture avec une capacité d’accueil de quatre mille cinq cents places. De ce fait, il a été recommandé, à la société chargée de la billetterie, de n’éditer que quatre mille tickets d’entrée, les cinq cents places restantes étant réservées aux invités spéciaux et autres autorités. Mais, à la surprise des organisateurs et à l’étonnement du public, la salle s’est avérée bondée et exiguë, à telle enseigne que les spectateurs compactés se bousculaient à n’en point finir. Une véritable atmosphère d’insécurité faisait craindre la perte du sac à main ou du téléphone portable. « Des agents de l’ordre commis pour la sécurité ont fait entrer des gens sans tickets dans la salle, moyennant la somme de mille francs ou cinq cents francs. Il y a eu aussi un réseau de vente parallèle de tickets», accusent les organisateurs.
Si le spectacle en lui-même a permis de revoir des précurseurs du Zouglou tels que Poignon, Manga Dindin, Allan Bill, Petit Yodé et autres, l’atmosphère dans lequel il s’est déroulé laissait à désirer. En outre, tous ceux qui ont assisté à ce spectacle ont, sans doute, conclu que les agents des forces de l’ordre sont loin de garantir la sécurité des spectacles. Heureusement qu’un drame n’a pu survenir et cela pose le problème de la formation d’unités spéciales de sécurisation d’événements grand public. Assurément, la moralisation de ces agents devrait primer avant. La vie des Ivoiriens en dépend.
Jean- Antoine Doudou
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