L’atelier de réflexion sur la fraude, les vols, les actes de vandalisme et les occupations anarchiques sur le réseau électrique en Côte d’Ivoire, tenu du 28 au 30 avril dernier à Grand-Bassam a clos ses travaux. Une série de propositions en vue d’endiguer un tant soit peu le phénomène qui a pris ces dernières années des proportions inquiétantes a été faite. Cet atelier initié par le ministère des Mines et de l’Energie et qui a réuni des experts de plusieurs ministères, des collectivités locales, de la société civile et les Forces de défense et de sécurité (Fds), a fait des recommandations pour combattre vigoureusement le fléau qui a cours dans toutes les couches sociales. Il s’agit de la création d’une brigade de lutte chargée de réprimer tous les actes délictueux sur le réseau électrique. Cette brigade sera soutenue par un code qui prendrait en compte les spécifications du secteur et traiterait de la répression de l’incivisme sur les installations et les ouvrages électriques. Aussi, les experts ont-ils décidé du renforcement des capacités des acteurs de la justice, notamment les magistrats, les officiers de la police judiciaire et les huissiers pour qu’ils soient mieux outillés pour s’attaquer à ce phénomène des temps modernes. Il est question de la mise à jour du règlement du service concédé en vue de modifier le régime du disjoncteur quand il est incorporé au compteur. L’atelier a recommandé le renforcement du programme de l’éducation civique et morale en insistant sur la notion de respect des équipements et ouvrages du domaine public du secteur de l’électricité. L’élaboration et la mise en œuvre d’un programme d’information et de sensibilisation des populations axé sur la lutte contre la fraude, les vols, les actes de vandalisme et les occupations anarchiques, les risques d’insécurité liés aux raccordements frauduleux, à l’occupation anarchique des couloirs de lignes, à l’encombrement des accès aux ouvrages.Par ailleurs, les experts recommandent d’une part la pose systématique de système de mesure des énergies livrées à chaque transformateurs HTA/BTA de distribution publique dès sa mise en service, et d’autre part l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de comptage pertinent pour les transformations existants. Au nombre de 21, le ministre de l’Energie et des Mines, Léon Emmanuel Monnet, s’est engagé à soumettre ces résolutions qui ont été faites au gouvernement en conseil des ministres incessamment afin que celles-ci soient mises en application dans un délai court. Selon lui, il convient d’agir en urgence pour ne pas hypothéquer davantage l’avenir des futures générations. Avant de révéler que pour la seule année 2008, c’est un surcoût de 19 milliards de FCFA qui a été englouti dans la production de l’électricité à cause de la fraude. Signalons à toutes fins utiles que c’est face à la gravité de la situation que la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), concessionnaire de la production et la distribution de l’électricité en Côte d’Ivoire, a interpellé le ministère des Mines et de l’Energie sur la nécessité d’organiser un atelier de réflexion en vue de faire face au lourd préjudice qu’elle subit.
Coulibaly N’Golo A. aboubackr@yahoo.fr
Coulibaly N’Golo A. aboubackr@yahoo.fr
