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Économie Publié le mercredi 6 mai 2009 | Le Nouveau Navire

Et si Gbagbo était le dernier recours...

Le point d'achoppement entre le Cndd et le Sempa-Bmod demeure le taux horaire des dockers. A ce jour, ce taux oscille entre 272 FCFA et 579 CFA selon les catégories. La première catégorie ayant disparu suite à une faveur du patronat. Or, les dockers demandent 4000 à 4900 FCFA/ l'heure, le jour et 7000 FCFA à 8575 FCFA l'heure, la nuit. Une proposition qui, pour le patronat, apparaît irréaliste, dans la mesure où ces derniers sont payés par rapport au Smig qui s'élève à 36.891FCFA. Par ailleurs, nos sources affirment qu'il est du ressort du Gouvernement ivoirien de fixer les taux horaires et non du patronat. Toutefois, l'employeur dans sa quête d'améliorer les conditions de vie des dockers aurait fait un effort en instaurant une prime de présence de 200 FCFA par jour pour les dockers qui ne travaillent pas. Mieux, leur prime de transport serait passée de 25000 FCFA à 27500 fCFA. Des sons discordants qui prouvent si besoin en était, que rien ne va sur la plate-forme portuaire d'Abidjan. Le constat est sans équivoque. Le poumon de l'économie ivoirienne prend eau de toutes parts. Le ministre de la Fonction publique qui doit rendre compte au gouvernement met tout en veilleuse. Après plus de 5 mois de négociations, rien n'a bougé. Or, cette crise met à mal la compétitivité du port dont le premier responsable n'a pas d'emprise sur les dockers. Faut-il signer un décret qui donnera l'entière responsabilité à la Direction générale du Port autonome d'Abidjan pour décider du salaire des dockers ? Les négociations corporatives ont certes trouvé un point d'accords. Mais, le nœud gordien reste la revalorisation salariale. En tout état de cause, Marcel Gossio, directeur général par ailleurs président de la Communauté portuaire et "père" des dockers gagnerait à faire tout son possible afin que les différentes parties accordent leurs violons. Il faut savoir que le Paa, c'est plus 90% des recettes douanières et plus de 22 millions de tonnes de trafic en 2008. Plus les négociations traînent, plus la compétitivité du port prend un coup. L'avertissement donné par le Mali, pays frère de la Côte d'Ivoire est à prendre au sérieux. Pis, le Paa déjà taxé pour sa cherté avec en prime le racket sur les voies ferroviaires et terrestres n'est pas au bout de ses peines. De plus, la Fiche de renseignement à l'importation (Fri) taxée de 30 à 40.000 fcfa selon la marchandise par les services du ministre du Commerce, Youssouf Soumahoro vient en rajouter à la situation. Le danger est net pour les opérateurs économiques, investisseurs et la compétitivité du Port autonome d'Abidjan. Laurent Gbagbo ne serait-il pas la solution ?

Sériba Koné
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