Réunification et sécurisation des élections : Les hommes de Mangou déployés en zones CNO hier

Environ 150 éléments de la police et de la gendarmerie ont embarqué hier à l'état-major des Fanci pour Bouaké.

Des consignes. Beaucoup de consignes et de conseils hier à l'état-major des armées (Plateau). C'était au cours de la cérémonie de lancement du déploiement des éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) en zones CNO. Au nombre d'environ 150, ces policiers et gendarmes formeront avec les éléments des Forces nouvelles, les brigades mixtes chargées de la réunification et de la sécurisation des élections. «Dans quelques heures, vous allez fouler le sol de Bouaké pour vous retrouver aux côtés de vos frères d'armes des Forces nouvelles. Je vous exhorte à travailler avec eux, dans un esprit de camaraderie dans le respect des uns et des autres et de bannir de votre langage, les faits, gestes et paroles qui blessent», a recommandé Mangou à ces éléments du premier contingent des Fds sur les 4.000 à détacher auprès du Centre de commandement intégré (Cci). Il leur a rappelé qu'ils vont en territoire ami. «Ayez surtout à l'esprit que vous êtes les fils d'un même pays qui avez accompli des missions communes dans l'intérêt supérieur de notre pays. Ces missions sont, la sécurisation des localités, la sécurisation des biens et des personnes et la sécurisation du processus électoral», a-t-il précisé. Des brassards estampillés «Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire» ont été distribués à chacun des éléments en partance pour la capitale de la paix. Le général a surtout exhorté les détachements à faire preuve de fraternité d'armes avec leurs collègues des FN à l'instar des militaires Fanci déjà déployés à Odienné, Touba et Danané. Le ministre de la Défense, Amani N'Guessan, qui avait à son côté son collègue de la Sécurité, Désiré Tagro, a rappelé le double défi que constitue l'Accord politique de Ouaga. Il s'agit, dit-il, d'une part, pour les Ivoiriens de démontrer leur capacité à surmonter leurs contradictions internes et à tenir leurs engagements. D'autre part, à œuvrer sincèrement pour mettre fin à la crise, devant, ajoute-t-il des regards «dubitatifs» et «incrédules». «J'exhorte les gendarmes, les policiers et les éléments des FaFn à une franche collaboration partout où leurs missions les conduiront. L'intérêt de la Côte d'Ivoire, la mère partie doit vous guider. Les conditions de l'accomplissement de votre mission ne seront pas toujours faciles. Mais, vous êtes des soldats. Sachez vous adapter aux conditions du terrain», a-t-il conclu.

Djama Stanislas