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Politique Publié le mercredi 6 mai 2009 | Le Nouveau Réveil

Incident au meeting d`Assuefry vendredi - Kobenan Tah Thomas (délégué départemental) : "Pourquoi j`accuse le ministre Adjoumani"

Monsieur le délégué Kobenan Tah, que s'est-il réellement passé vendredi à Assuefry ? Vous auriez été hué et avec vous le Président Bédié si l'on en croit la presse nationale ?

Non, le Président Bédié n'a jamais été hué. On a, dans le cadre de la tournée, organisé une rencontre entre le Président et les villages du département. Toutes les populations des 27 villages sont venues massivement à cette rencontre. Il faut dire qu'avant l'arrivée du Président, un problème existait entre Assueffry et Transua à cause de l'érection du nouveau département. Et nous avons noté que dans la recherche de solution à ce problème, une partie de la population a commencé à se braquer en disant que Assuefry méritait le département plus que Transua. Pour manifester leur colère, ils ont coupé deux gros billes de bois pour barrer la route qui va à Transua. Après enquête, nous avons découvert que c'est le ministre Adjoumani qui tentait de récupérer cette colère contre moi. Pour une simple question de rivalité interne, de leadership. Nous l'accusons parce que nous nous connaissons dans la région. Les jeunes qui ont coupé le bois dépendent d'Adjoumani, ceux qui m'ont hué aussi. Nous avons pu même obtenir les aveux d'un jeune qui portait un pistolet et qui a affirmé qu'on lui avait remis 30 mille francs pour m'abattre. C'est regrettable. En 14 ans de législature, je n'ai jamais eu une seule prise de bec avec ma population.


Vous affirmez que le Président Bédié n'a pas été hué pourtant…

Je vous le répète, le Président Bédié n'a pas été hué. Adjoumani en veut à ma personne. L'érection de Transua en département, il n'en voulait pas. Il ne voulait pas que le Président séjourne chez moi, il m'en veut aussi parce que j'ai pris fermement position dans la crise au sein de la royauté Bron. Mais en voulant m'attaquer, Adjoumani m'a fait le plus gros cadeau de ma carrière politique. Car le Président Bédié a passé une journée entière dans ma circonscription électorale. Obligé qu'il a été de parcourir 70 kilomètres au lieu de 18 à cause des jeunes instrumentalisés qui ont coupé la route. Le Président Bédié a accepté de faire le grand détour. Cela lui a permis de saluer nos militants dans tous les villages du tronçon. Moi, je n'aurais jamais eu l'idée de lui demander d'accomplir un tel périple.


Donc les bois n'ont pas été entreposés sur la route à cause de Bédié ?

Pas du tout. Puisqu'il y a 3 semaines et demi que les bois ont été coupés. J'ai négocié avec les jeunes pour qu'on les enlève mais chaque fois, ils me promettent de le faire, mais rien.


Avec cet incident, on peut dire que vos rapports avec le ministre Adjoumanu sont au plus mal ?

Avec l'acte qu'il vient de poser on peut le dire. Nous sommes plusieurs délégués, mais on a le sentiment que notre frère Adjoumani veut se tailler un trône de super délégué. Alors que sur son propre terrain, il ne fait pas correctement le travail. Je ne suis pas le seul à me plaindre de cet état de fait dans le Zanzan. Chaque fois qu'il met les pieds à Tanda, c'est dans les autres délégations qu'il se retrouve. La direction du parti a partagé le travail. Que chacun travaille chez lui. Je profite de l'occasion pour présenter nos sincères excuses au Président Bédié et à toute la délégation du parti qui ont vécu ces désagréments. Le Président Bédié mérite mieux que ça.


Cette crise ouverte entre vous et le ministre Adjoumani ne va-t-elle pas faire le lit du Fpi dans la région ?

Peut-être à Tanda mais pas chez moi. Nous travaillons sur le terrain, peut-être sans faire beaucoup de bruit comme les autres. Nous avons tenu plus de 10 meetings, nous auront bientôt des séances de formation et d'information à l'endroit de nos militants maintenant que les élections se profilent à l'horizon. Quand on observe les scores d'enrôlement dans la région, nous sommes devant tout le monde grâce aux moyens que nous avons mobilisés. Donc chez moi, le Fpi n'est pas un souci.

Propos recueillis par Paul Koudou
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