Monsieur le Secrétaire général du PDCI-RDA,
Monsieur le Délégué départemental, Député de Bouna et Président du Conseil général de Bouna,
Honorables membres des instances du PDCI-R-DA,
Sa Majesté le Bouna Massa,
Vénérables Chefs traditionnels et coutumiers,
Vaillants Secrétaires généraux des sections du PDCI-RDA,
Intrépides Présidents des Comités de base du PDCI-RDA,
Madame la Présidente de l'Union des Femmes du PDCI-RDA,
Monsieur le Président de la Jeunesse du PDCI-RDA,
Mesdames les responsables locales de l'Union des Femmes du PDCÎ-RDA, Coordination de Bouna,
Messieurs les Responsables de la Jeunesse du PDCI-RDA, Coordination de Bouna,
Militantes et Militants de Bouna,
Mesdames et Messieurs,
En foulant à nouveau le sol de Bouna, je me souviens comme si c'était hier de la visite d'Etat que j'ai effectuée ici, il y a dix ans et quelques jours, et je garde surtout en mémoire, le faste, la chaleur et la délicatesse de l'accueil que vous m'aviez alors réservé le 17 avril 1999.
Je reviens à vous, aujourd'hui, avec le plaisir et la joie que ressentent des frères et des sœurs qui se retrouvent après avoir une longue séparation. Je lis sur le visage de chacun de vous, vieux et jeunes, hommes et femmes, ce sentiment de joie que j'éprouve moi-même.
Vous êtes venus ici, nombreux, ce jour, à l'appel des responsables du PDCI-RDA. Je veux vous remercier du fond du cœur, pour la chaleur de l'accueil, que vous réservez à Madame Bédié et à moi-même ainsi qu'à la forte délégation qui m'accompagne.
Je veux remercier tout particulièrement le Député Palé Dimaté, Président du Conseil général, votre délégué départemental. J'associe à ces remerciements, l'ensemble des cadres du département dont l'action collective a permis la réalisation de cette impressionnante mobilisation.
En revenant chez vous, dix ans après mon dernier passage, je mesure l'étendue des dégâts causés par les épreuves du temps et par les ravages de la passion des hommes. La passion des hommes, et surtout la recherche effrénée du pouvoir, a conduit des frères à s'élever les uns contre les autres avec pour conséquence les difficultés matérielles, financières et morales que vous avez subies et dont certains parmi vous ont gardé et garderont des séquelles indélébiles.
En effet, outre les affres du sinistre et bien inutile coup d'Etat du 24 décembre 1999 dont nous avons été les principales victimes, vous avez subi, les désagréments issus de la crise du 19 septembre 2002 qui nous a conduits à la division du pays en deux. Des familles ont été séparées, des biens privés comme publics ont été détruits, des résidences pillées.
Je présente mes condoléances attristées à tous ceux qui ont perdu un être cher et dis ma vive compassion à ceux qui ont souffert des exactions à l'occasion de ces événements. Je m'incline respectueusement devant la mémoire de notre regretté, Koblan Huberson, militant de la première heure, un des hauts responsables de notre administration et de notre sécurité. J'adresse à nouveau mes condoléances attristées à sa veuve ainsi qu'à ses enfants.
J'implore le Tout-Puissant, pour qu'il jette un regard compatissant sur notre pays et qu'il éloigne de nous et à jamais, cette folie meurtrière, source de tant de maux. Je demande à tous de considérer tout ce qui s'est passé, comme des accidents de parcours sur la marche de notre peuple vers le progrès auquel je vous avais conviés, en 1995,
Je vous prie de bien vouloir vous mettre debout, et d'observer une minute de silence en leur mémoire.
Militants du PDCI-RDA, Populations de Bouna
Vous avez dû suivre, à travers la presse, les différentes tournées que j'ai entreprises depuis de nombreux mois aussi bien à Abidjan qu'à l'intérieur du pays. Commençant par DABOU, le 22 septembre 2007, J'ai effectué des visites non seulement dans la grande métropole d'Abidjan, mais également à l'intérieur du pays, la dernière visite ayant lieu dans la région du Sud-Comoé, au mois de janvier dernier.
Mon message, au cours de ces visites, a consisté partout, à attirer l'attention des militants du parti et de la population en général sur la descente aux enfers de notre pays depuis que des apprentis sorciers ont accaparé le pouvoir d'Etat. Les refondateurs qui, hier, se présentaient comme des poches de moralité et des redresseurs de tort, ont rapidement montré leurs limites et leur vrai visage : ils ne sont rien d'autre que des assoiffés de pouvoir, incompétents et corrompus.
Notre pays, après neuf années d'exercice de pouvoir par le FPI, montre un visage hideux et se caractérise par un affaiblissement de l'autorité de l'Etat, la mauvaise gouvernance, un cadre de vie de plus en plus précaire, une administration inefficace et corrompue, un secteur éducation formation en réelle difficulté, une économie défaillante et un secteur agricole en crise.
Tous les secteurs d'activité de notre pays sont aujourd'hui sinistrés et si nous sortons, comme nous le souhaitons tous de cette crise multisectorielle, il faudra des années pour rattraper le retard que nous avons accusé et retrouver le niveau auquel nous étions arrivés.
Ceux qui nous gouvernent disent qu'ils sont des socialistes, c'est-à-dire des gens qui luttent pour l'intérêt collectif, la justice sociale et l'égalité pour tous. Dites-moi, je vous le demande en quoi un Laurent Gbagbo est-il un socialiste? En quoi ces professeurs qui n'ont aucun sens de l'Etat et de la chose publique, qui n'ont aucune compassion, en quoi dis-je, sont-ils des socialistes ? On aurait aimé voir chez eux, un comportement de responsables qui accordent une attention spéciale au peuple singulièrement ce qu'ils appellent le petit peuple.
Or toute leur attitude, depuis qu'ils ont accaparé le pouvoir, a consisté à déposséder le peuple de Côte d'Ivoire déjà appauvri, de ce qui lui reste de plus précieux.
Tout est mis en oeuvré pour spolier le peuple de ses ressources, l'illustration la meilleure étant cette vaste escroquerie organisée autour de la filière café-cacao.
Comment par ailleurs peut-on se préoccuper du peuple quand on l'envoie à la mort avec les déchets toxiques déversés ici et là pour quelques milliards.
Regardons ces socialistes manger comme des gloutons et se construire en si peu de temps, des châteaux dans tous les quartiers d'Abidjan et ailleurs, quand ce ne sont pas des voitures de luxe acquis aux frais de l'Etat, c'est-à-dire de l'argent de la population.
Observons-les encore dans leurs nouvelles habitudes de consommation et l'on ne peut tirer qu'une conclusion et une seule : ils n'ont pas travaillé pour obtenir l'argent qu'ils dépensent! Ils l'ont tout simplement volé!
Ainsi, le comportement qu'affichent les refondateurs vis-à-vis du peuple de Côte d'Ivoire montre tout simplement que dès qu'ils ont réussi à prendre le pouvoir de la manière que chacun de nous sait, le peuple a été purement et simplement abandonné au bord du chemin pendant qu'ils ont accaparé tout, à la manière de gens qui, à la vérité, nous montrent l'étendue des désirs qu'ils avaient jusqu'ici refoulés !
Il est aisé de comprendre, dès lors, que depuis neuf ans, aucun investissement productif n'a été réalisé .Que reste-t-il quand les décideurs ont pris l'option de se servir eux-mêmes d'abord?
Alors que l'école connaît les pires difficultés, aucun bâtiment neuf n'a été construit, ni dans les lycées, ni dans les universités. Aucun effort n'a été entrepris pour améliorer le niveau de l'enseignement à quelque niveau que ce soit.
La sécurité est devenue un luxe et vous savez les ennuis que vous pouvez rencontrer avec les forces de l'ordre, tout citoyen que vous êtes, si vous avez la chance de n'avoir pas été molesté et que vous n'êtes pas passé à la caisse pour être détroussé de ce que vous avez pour quelque service que ce soit ! Mais cela ne se comprend-il pas quand on sait que pour avoir accès aux écoles de formation, il faut payer.
L'agriculture, jadis florissante, est reléguée aux oubliettes, quand les paysans ne sont pas tout simplement spoliés de leurs ressources. La Caisse de Stabilisation qui a fait tant de bien à l'ensemble du pays, a été remplacée par des organismes dont aujourd'hui, on commence à percevoir les objectifs réels: amasser l'argent des paysans au profit du FPI et des refondateurs, puisque à la tête de chaque structure a été nommé, un responsable acquis à la cause et qui peut, dès lors, être manipulé à souhait.
La santé, est elle-même, malade. Les hôpitaux publics sont devenus des mouroirs et pour ceux qui ne disposent pas de moyens financiers conséquents pour se faire soigner dans une clinique privée, c'est la mort certaine. On comprend dès lors le retour à la médecine dite traditionnelle, efficace pour certaines affections, mais on ne peut que constater avec amertume que c'est un retour en arrière, car la Côte d'Ivoire a formé et continue de former des médecins et de professeurs de médecine de qualité. Nous nous souvenons qu'il fut un temps où l'on venait de toute la sous-région pour se soigner ici et il n'est un secret pour personne que les formations sanitaires ivoiriennes recevaient des malades de pratiquement toute l'Afrique.
Pour obtenir les voix des Ivoiriens à l'élection présidentielle tronquée de l'an 2000, les refondateurs leur ont proposé l'assurance maladie universelle, plagié sur l'assurance maladie initié par le PDCI-RDA et que le FPI a été incapable de mettre en œuvre .En effet, après huit ans d'exercice du pouvoir, on peut se demander où en est l'Assurance Maladie Universelle.
L'économie est délabrée pour ne pas dire en déconfiture et si le pays tient encore debout pour permettre aux refondateurs de dire " Côte d'Ivoire Is back ", c'est bien parce que le pouvoir PDCI que nous avons incarné, a su implanter des infrastructures solides. Les entreprises, effrayées par l'insécurité et par une fiscalité trop lourde, ont délocalisé quand elles n'ont pas tout simplement fermé. Nos socialistes tropicaux ne savent sans doute pas que ce sont les entreprises qui créent la richesse et que si celles-ci ferment, ils ne pourront disposer d'aucun moyen à la longue, ce qui d'ailleurs commence à pointer à l'horizon.
Au titre des travaux publics, c'est la catastrophe. Il n'y a eu aucune route de bitumée pendant la période tandis que les routes existantes sont dans un état de dégradation avancée. Les rues d'Abidjan et des villes de l'intérieur sont impraticables; il en est de même des principales voies d'accès à la capitale. Ne parlons pas des routes dites secondaires qui sont toutes défoncées et donc en mauvais état !
L'accès au pouvoir des socialistes ivoiriens sinistré est marqué par une période de gabegie, de détournement de deniers publics, de népotisme et surtout de spoliation des pays.
Militantes et militants du PDCI-RRDA, Populations de Bouna,
La situation que je viens de vous brosser à grands traits et que je ne cesse de répéter chaque fois que l'occasion se présente, ne peut perdurer. Le peuple de Côte d'Ivoire ne peut continuer d'accepter plus longtemps d'être esclave d'une telle tyrannie. Le père fondateur de la Côte d'Ivoire, Félix HOUPHOUET BOIGNY nous a libérés du travail forcé et du joug colonial. II est inacceptable que nous puissions être ramenés à quelque cinquante ans en arrière.
Militantes et Militants du PDCI-RDA, Populations de Bouna,
Vous connaissez les circonstances dans lesquelles j'ai été évincé du pouvoir .Le coup d'Etat est intervenu à exactement quelque dix (10) mois des élections de l'an 2000. Je n'ai donc pas perdu le pouvoir dans les urnes ! Le peuple n'a pas été consulté à mon sujet .C'est un groupuscule de personnes" avides de pouvoir, qui a organisé cette opération et, en disciple fidèle de Félix Houphouët-Boigny, j'ai préféré me retirer pour éviter de verser le sang de mes frères. On a pris cela pour de la faiblesse ou de la lâcheté de ma part. Ceux qui me connaissent savent qu'il n'en était rien.
Je sais que ceux qui ont pris le pouvoir après moi, se sont installés dans le sang .On ne peut oublier le charnier de Yopougon et toutes les tueries qui ont suivi.
Je m'adresse à vous, les mains propres, non tachées du sang de mes semblables. Je sais qu'il y en a qui ne vivent que du sang des autres. Ce n'est pas mon cas, et ce ne le sera jamais.
Vous connaissez tous les grandes ambitions que j'ai toujours nourries pour notre pays. J'ai exposé cette vision partout où je suis passé. Je l'ai dit et écrit. Ma vision pour la Côte d'Ivoire se résume dans la formule toujours d'actualité, " Le progrès pour tous et le bonheur pour chacun".
Vous savez également les ambitions que je nourris pour cette vaste région de Bouna habitée par ces peuples travailleurs que sont les Lobi, les Lorhon-Koulango, les Malinkés et les Dioulas si fortement ancrés dans leurs traditions ancestrales. En tant que Président de la République, lors de ma visite d'Etat, je vous avais fait état de ce que j'entendais entreprendre pour désenclaver votre région. Mon retour au pouvoir grâce à votre vote massif, facilitera la reprise de ces projets pour le développement de Bouna, conformément à la promesse que j'avais faite en vous quittant alors.
Militantes et Militants du PDCI-RDA, Populations de Bouna,
Nous sommes venus échanger avec vous. Vous connaissez les raisons de mon absence prolongée et des efforts qui ont dû être déployés pour que je vienne jusqu'ici. Soyez courageux comme vous l'avez toujours été. La vie est un parcours et comme disait le père de la nation, c'est à l'arrivée que doit être jugée la course. Le chemin est long et difficile. Il est truffé d'obstacles de toutes sortes et c'est l'un de ces obstacles que nous sommes en train de vaincre.
Je rêve, voyez-vous, d'une Côte d'Ivoire unie et solidaire où chaque Ivoirien et chaque Ivoirienne pourra se réaliser en tant que personne humaine. Le progrès pour tous et le bonheur pour chacun que j'ai promis depuis 1995, s'est voulu le cri de ralliement de tous pour cet idéal que je viens à nouveau vous proposer. La réalisation de cet idéal dépend de nous tous mais surtout de vous, car vous êtes les dépositaires du vrai pouvoir. C'est vous qui disposez de cette arme pour déterminer si nous continuons avec les dirigeants qui sont là actuellement et dont nous subissons les exactions au quotidien ou alors si nous devons remettre le pouvoir à ceux qui ont la compétence, l'expérience et le savoir-faire.
Pendant quarante (40) ans, le PDCI-RDA, notre parti a dirigé ce pays avec un bilan nettement positif .Tout ce qui existe est marqué de notre empreinte, de notre sceau .Nous avons dirigé ce pays au profit de tous.
Les investissements ont été réalisés sur l'ensemble du territoire et aucune région n'a été négligée.
Mes frères et mes sœurs de Bouna,
Le PDCI-RDA doit revenir au pouvoir. Il le fera grâce à vous et avec vous. Votre mobilisation de ce jour le démontre aisément. Mais il ne suffit pas de venir accueillir le président du parti pour dire que l'on est militant du PDCI-RDA .Le militantisme doit s'exprimer autrement, en travaillant d'arrache-pied pour le parti, en faisant du porte-à-porte surtout après les soubresauts de ce que nous avons vécu récemment et qui a pu refroidir le zèle de certains qui ont considéré que le coup d'Etat avait mis fin à notre existence. Non, le PDCI-RDA existe et il est bel et bien vivant, oui, il est vivant, plus solide que jamais. N'ayez donc pas peu !
Les élections auront lieu, cette année. Après les audiences foraines, a suivi l'opération d'identification et de l'inscription sur les listes électorales. A ce jour, sur une population estimée à cent onze mille soixante dix huit (111 078) personnes, cinquante et un mille huit cent quatre vingt quatre (51 884) ont été enrôlées .Cela signifie qu'il y a encore cinquante neuf mille cent quatre-vingt quatre (59 184) personnes qui doivent être enrôlées .Tous les efforts doivent être entrepris pour que tous puissent obtenir leurs cartes nationales d'identité et d'électeurs pour exercer leur droit de vote.
Cette opération doit être réussie. Il faudra ensuite, lorsque les listes électorales seront établie, vérifier que vous figurez bien sur ces listes. Je l'ai dit déjà à plusieurs reprises et en plusieurs endroits : voter est un droit que vous devez exercer et personne ne doit vous en empêcher, car vous êtes des citoyens libres et égaux. II vous restera donc, le jour du vote, de voter pour le candidat du PDCI-RDA, le candidat Henri Konan BEDIE à l'élection présidentielle. Je vous remercie de votre accueil si chaleureux et si fraternel.
Vive Bouna !
Vive le PDCI-RDA !
Vive la Côte d'Ivoire
Henri Konan Bédié
Président du PDCI-RDA
Monsieur le Délégué départemental, Député de Bouna et Président du Conseil général de Bouna,
Honorables membres des instances du PDCI-R-DA,
Sa Majesté le Bouna Massa,
Vénérables Chefs traditionnels et coutumiers,
Vaillants Secrétaires généraux des sections du PDCI-RDA,
Intrépides Présidents des Comités de base du PDCI-RDA,
Madame la Présidente de l'Union des Femmes du PDCI-RDA,
Monsieur le Président de la Jeunesse du PDCI-RDA,
Mesdames les responsables locales de l'Union des Femmes du PDCÎ-RDA, Coordination de Bouna,
Messieurs les Responsables de la Jeunesse du PDCI-RDA, Coordination de Bouna,
Militantes et Militants de Bouna,
Mesdames et Messieurs,
En foulant à nouveau le sol de Bouna, je me souviens comme si c'était hier de la visite d'Etat que j'ai effectuée ici, il y a dix ans et quelques jours, et je garde surtout en mémoire, le faste, la chaleur et la délicatesse de l'accueil que vous m'aviez alors réservé le 17 avril 1999.
Je reviens à vous, aujourd'hui, avec le plaisir et la joie que ressentent des frères et des sœurs qui se retrouvent après avoir une longue séparation. Je lis sur le visage de chacun de vous, vieux et jeunes, hommes et femmes, ce sentiment de joie que j'éprouve moi-même.
Vous êtes venus ici, nombreux, ce jour, à l'appel des responsables du PDCI-RDA. Je veux vous remercier du fond du cœur, pour la chaleur de l'accueil, que vous réservez à Madame Bédié et à moi-même ainsi qu'à la forte délégation qui m'accompagne.
Je veux remercier tout particulièrement le Député Palé Dimaté, Président du Conseil général, votre délégué départemental. J'associe à ces remerciements, l'ensemble des cadres du département dont l'action collective a permis la réalisation de cette impressionnante mobilisation.
En revenant chez vous, dix ans après mon dernier passage, je mesure l'étendue des dégâts causés par les épreuves du temps et par les ravages de la passion des hommes. La passion des hommes, et surtout la recherche effrénée du pouvoir, a conduit des frères à s'élever les uns contre les autres avec pour conséquence les difficultés matérielles, financières et morales que vous avez subies et dont certains parmi vous ont gardé et garderont des séquelles indélébiles.
En effet, outre les affres du sinistre et bien inutile coup d'Etat du 24 décembre 1999 dont nous avons été les principales victimes, vous avez subi, les désagréments issus de la crise du 19 septembre 2002 qui nous a conduits à la division du pays en deux. Des familles ont été séparées, des biens privés comme publics ont été détruits, des résidences pillées.
Je présente mes condoléances attristées à tous ceux qui ont perdu un être cher et dis ma vive compassion à ceux qui ont souffert des exactions à l'occasion de ces événements. Je m'incline respectueusement devant la mémoire de notre regretté, Koblan Huberson, militant de la première heure, un des hauts responsables de notre administration et de notre sécurité. J'adresse à nouveau mes condoléances attristées à sa veuve ainsi qu'à ses enfants.
J'implore le Tout-Puissant, pour qu'il jette un regard compatissant sur notre pays et qu'il éloigne de nous et à jamais, cette folie meurtrière, source de tant de maux. Je demande à tous de considérer tout ce qui s'est passé, comme des accidents de parcours sur la marche de notre peuple vers le progrès auquel je vous avais conviés, en 1995,
Je vous prie de bien vouloir vous mettre debout, et d'observer une minute de silence en leur mémoire.
Militants du PDCI-RDA, Populations de Bouna
Vous avez dû suivre, à travers la presse, les différentes tournées que j'ai entreprises depuis de nombreux mois aussi bien à Abidjan qu'à l'intérieur du pays. Commençant par DABOU, le 22 septembre 2007, J'ai effectué des visites non seulement dans la grande métropole d'Abidjan, mais également à l'intérieur du pays, la dernière visite ayant lieu dans la région du Sud-Comoé, au mois de janvier dernier.
Mon message, au cours de ces visites, a consisté partout, à attirer l'attention des militants du parti et de la population en général sur la descente aux enfers de notre pays depuis que des apprentis sorciers ont accaparé le pouvoir d'Etat. Les refondateurs qui, hier, se présentaient comme des poches de moralité et des redresseurs de tort, ont rapidement montré leurs limites et leur vrai visage : ils ne sont rien d'autre que des assoiffés de pouvoir, incompétents et corrompus.
Notre pays, après neuf années d'exercice de pouvoir par le FPI, montre un visage hideux et se caractérise par un affaiblissement de l'autorité de l'Etat, la mauvaise gouvernance, un cadre de vie de plus en plus précaire, une administration inefficace et corrompue, un secteur éducation formation en réelle difficulté, une économie défaillante et un secteur agricole en crise.
Tous les secteurs d'activité de notre pays sont aujourd'hui sinistrés et si nous sortons, comme nous le souhaitons tous de cette crise multisectorielle, il faudra des années pour rattraper le retard que nous avons accusé et retrouver le niveau auquel nous étions arrivés.
Ceux qui nous gouvernent disent qu'ils sont des socialistes, c'est-à-dire des gens qui luttent pour l'intérêt collectif, la justice sociale et l'égalité pour tous. Dites-moi, je vous le demande en quoi un Laurent Gbagbo est-il un socialiste? En quoi ces professeurs qui n'ont aucun sens de l'Etat et de la chose publique, qui n'ont aucune compassion, en quoi dis-je, sont-ils des socialistes ? On aurait aimé voir chez eux, un comportement de responsables qui accordent une attention spéciale au peuple singulièrement ce qu'ils appellent le petit peuple.
Or toute leur attitude, depuis qu'ils ont accaparé le pouvoir, a consisté à déposséder le peuple de Côte d'Ivoire déjà appauvri, de ce qui lui reste de plus précieux.
Tout est mis en oeuvré pour spolier le peuple de ses ressources, l'illustration la meilleure étant cette vaste escroquerie organisée autour de la filière café-cacao.
Comment par ailleurs peut-on se préoccuper du peuple quand on l'envoie à la mort avec les déchets toxiques déversés ici et là pour quelques milliards.
Regardons ces socialistes manger comme des gloutons et se construire en si peu de temps, des châteaux dans tous les quartiers d'Abidjan et ailleurs, quand ce ne sont pas des voitures de luxe acquis aux frais de l'Etat, c'est-à-dire de l'argent de la population.
Observons-les encore dans leurs nouvelles habitudes de consommation et l'on ne peut tirer qu'une conclusion et une seule : ils n'ont pas travaillé pour obtenir l'argent qu'ils dépensent! Ils l'ont tout simplement volé!
Ainsi, le comportement qu'affichent les refondateurs vis-à-vis du peuple de Côte d'Ivoire montre tout simplement que dès qu'ils ont réussi à prendre le pouvoir de la manière que chacun de nous sait, le peuple a été purement et simplement abandonné au bord du chemin pendant qu'ils ont accaparé tout, à la manière de gens qui, à la vérité, nous montrent l'étendue des désirs qu'ils avaient jusqu'ici refoulés !
Il est aisé de comprendre, dès lors, que depuis neuf ans, aucun investissement productif n'a été réalisé .Que reste-t-il quand les décideurs ont pris l'option de se servir eux-mêmes d'abord?
Alors que l'école connaît les pires difficultés, aucun bâtiment neuf n'a été construit, ni dans les lycées, ni dans les universités. Aucun effort n'a été entrepris pour améliorer le niveau de l'enseignement à quelque niveau que ce soit.
La sécurité est devenue un luxe et vous savez les ennuis que vous pouvez rencontrer avec les forces de l'ordre, tout citoyen que vous êtes, si vous avez la chance de n'avoir pas été molesté et que vous n'êtes pas passé à la caisse pour être détroussé de ce que vous avez pour quelque service que ce soit ! Mais cela ne se comprend-il pas quand on sait que pour avoir accès aux écoles de formation, il faut payer.
L'agriculture, jadis florissante, est reléguée aux oubliettes, quand les paysans ne sont pas tout simplement spoliés de leurs ressources. La Caisse de Stabilisation qui a fait tant de bien à l'ensemble du pays, a été remplacée par des organismes dont aujourd'hui, on commence à percevoir les objectifs réels: amasser l'argent des paysans au profit du FPI et des refondateurs, puisque à la tête de chaque structure a été nommé, un responsable acquis à la cause et qui peut, dès lors, être manipulé à souhait.
La santé, est elle-même, malade. Les hôpitaux publics sont devenus des mouroirs et pour ceux qui ne disposent pas de moyens financiers conséquents pour se faire soigner dans une clinique privée, c'est la mort certaine. On comprend dès lors le retour à la médecine dite traditionnelle, efficace pour certaines affections, mais on ne peut que constater avec amertume que c'est un retour en arrière, car la Côte d'Ivoire a formé et continue de former des médecins et de professeurs de médecine de qualité. Nous nous souvenons qu'il fut un temps où l'on venait de toute la sous-région pour se soigner ici et il n'est un secret pour personne que les formations sanitaires ivoiriennes recevaient des malades de pratiquement toute l'Afrique.
Pour obtenir les voix des Ivoiriens à l'élection présidentielle tronquée de l'an 2000, les refondateurs leur ont proposé l'assurance maladie universelle, plagié sur l'assurance maladie initié par le PDCI-RDA et que le FPI a été incapable de mettre en œuvre .En effet, après huit ans d'exercice du pouvoir, on peut se demander où en est l'Assurance Maladie Universelle.
L'économie est délabrée pour ne pas dire en déconfiture et si le pays tient encore debout pour permettre aux refondateurs de dire " Côte d'Ivoire Is back ", c'est bien parce que le pouvoir PDCI que nous avons incarné, a su implanter des infrastructures solides. Les entreprises, effrayées par l'insécurité et par une fiscalité trop lourde, ont délocalisé quand elles n'ont pas tout simplement fermé. Nos socialistes tropicaux ne savent sans doute pas que ce sont les entreprises qui créent la richesse et que si celles-ci ferment, ils ne pourront disposer d'aucun moyen à la longue, ce qui d'ailleurs commence à pointer à l'horizon.
Au titre des travaux publics, c'est la catastrophe. Il n'y a eu aucune route de bitumée pendant la période tandis que les routes existantes sont dans un état de dégradation avancée. Les rues d'Abidjan et des villes de l'intérieur sont impraticables; il en est de même des principales voies d'accès à la capitale. Ne parlons pas des routes dites secondaires qui sont toutes défoncées et donc en mauvais état !
L'accès au pouvoir des socialistes ivoiriens sinistré est marqué par une période de gabegie, de détournement de deniers publics, de népotisme et surtout de spoliation des pays.
Militantes et militants du PDCI-RRDA, Populations de Bouna,
La situation que je viens de vous brosser à grands traits et que je ne cesse de répéter chaque fois que l'occasion se présente, ne peut perdurer. Le peuple de Côte d'Ivoire ne peut continuer d'accepter plus longtemps d'être esclave d'une telle tyrannie. Le père fondateur de la Côte d'Ivoire, Félix HOUPHOUET BOIGNY nous a libérés du travail forcé et du joug colonial. II est inacceptable que nous puissions être ramenés à quelque cinquante ans en arrière.
Militantes et Militants du PDCI-RDA, Populations de Bouna,
Vous connaissez les circonstances dans lesquelles j'ai été évincé du pouvoir .Le coup d'Etat est intervenu à exactement quelque dix (10) mois des élections de l'an 2000. Je n'ai donc pas perdu le pouvoir dans les urnes ! Le peuple n'a pas été consulté à mon sujet .C'est un groupuscule de personnes" avides de pouvoir, qui a organisé cette opération et, en disciple fidèle de Félix Houphouët-Boigny, j'ai préféré me retirer pour éviter de verser le sang de mes frères. On a pris cela pour de la faiblesse ou de la lâcheté de ma part. Ceux qui me connaissent savent qu'il n'en était rien.
Je sais que ceux qui ont pris le pouvoir après moi, se sont installés dans le sang .On ne peut oublier le charnier de Yopougon et toutes les tueries qui ont suivi.
Je m'adresse à vous, les mains propres, non tachées du sang de mes semblables. Je sais qu'il y en a qui ne vivent que du sang des autres. Ce n'est pas mon cas, et ce ne le sera jamais.
Vous connaissez tous les grandes ambitions que j'ai toujours nourries pour notre pays. J'ai exposé cette vision partout où je suis passé. Je l'ai dit et écrit. Ma vision pour la Côte d'Ivoire se résume dans la formule toujours d'actualité, " Le progrès pour tous et le bonheur pour chacun".
Vous savez également les ambitions que je nourris pour cette vaste région de Bouna habitée par ces peuples travailleurs que sont les Lobi, les Lorhon-Koulango, les Malinkés et les Dioulas si fortement ancrés dans leurs traditions ancestrales. En tant que Président de la République, lors de ma visite d'Etat, je vous avais fait état de ce que j'entendais entreprendre pour désenclaver votre région. Mon retour au pouvoir grâce à votre vote massif, facilitera la reprise de ces projets pour le développement de Bouna, conformément à la promesse que j'avais faite en vous quittant alors.
Militantes et Militants du PDCI-RDA, Populations de Bouna,
Nous sommes venus échanger avec vous. Vous connaissez les raisons de mon absence prolongée et des efforts qui ont dû être déployés pour que je vienne jusqu'ici. Soyez courageux comme vous l'avez toujours été. La vie est un parcours et comme disait le père de la nation, c'est à l'arrivée que doit être jugée la course. Le chemin est long et difficile. Il est truffé d'obstacles de toutes sortes et c'est l'un de ces obstacles que nous sommes en train de vaincre.
Je rêve, voyez-vous, d'une Côte d'Ivoire unie et solidaire où chaque Ivoirien et chaque Ivoirienne pourra se réaliser en tant que personne humaine. Le progrès pour tous et le bonheur pour chacun que j'ai promis depuis 1995, s'est voulu le cri de ralliement de tous pour cet idéal que je viens à nouveau vous proposer. La réalisation de cet idéal dépend de nous tous mais surtout de vous, car vous êtes les dépositaires du vrai pouvoir. C'est vous qui disposez de cette arme pour déterminer si nous continuons avec les dirigeants qui sont là actuellement et dont nous subissons les exactions au quotidien ou alors si nous devons remettre le pouvoir à ceux qui ont la compétence, l'expérience et le savoir-faire.
Pendant quarante (40) ans, le PDCI-RDA, notre parti a dirigé ce pays avec un bilan nettement positif .Tout ce qui existe est marqué de notre empreinte, de notre sceau .Nous avons dirigé ce pays au profit de tous.
Les investissements ont été réalisés sur l'ensemble du territoire et aucune région n'a été négligée.
Mes frères et mes sœurs de Bouna,
Le PDCI-RDA doit revenir au pouvoir. Il le fera grâce à vous et avec vous. Votre mobilisation de ce jour le démontre aisément. Mais il ne suffit pas de venir accueillir le président du parti pour dire que l'on est militant du PDCI-RDA .Le militantisme doit s'exprimer autrement, en travaillant d'arrache-pied pour le parti, en faisant du porte-à-porte surtout après les soubresauts de ce que nous avons vécu récemment et qui a pu refroidir le zèle de certains qui ont considéré que le coup d'Etat avait mis fin à notre existence. Non, le PDCI-RDA existe et il est bel et bien vivant, oui, il est vivant, plus solide que jamais. N'ayez donc pas peu !
Les élections auront lieu, cette année. Après les audiences foraines, a suivi l'opération d'identification et de l'inscription sur les listes électorales. A ce jour, sur une population estimée à cent onze mille soixante dix huit (111 078) personnes, cinquante et un mille huit cent quatre vingt quatre (51 884) ont été enrôlées .Cela signifie qu'il y a encore cinquante neuf mille cent quatre-vingt quatre (59 184) personnes qui doivent être enrôlées .Tous les efforts doivent être entrepris pour que tous puissent obtenir leurs cartes nationales d'identité et d'électeurs pour exercer leur droit de vote.
Cette opération doit être réussie. Il faudra ensuite, lorsque les listes électorales seront établie, vérifier que vous figurez bien sur ces listes. Je l'ai dit déjà à plusieurs reprises et en plusieurs endroits : voter est un droit que vous devez exercer et personne ne doit vous en empêcher, car vous êtes des citoyens libres et égaux. II vous restera donc, le jour du vote, de voter pour le candidat du PDCI-RDA, le candidat Henri Konan BEDIE à l'élection présidentielle. Je vous remercie de votre accueil si chaleureux et si fraternel.
Vive Bouna !
Vive le PDCI-RDA !
Vive la Côte d'Ivoire
Henri Konan Bédié
Président du PDCI-RDA