Peace Count Project Côte d’Ivoire : Les participants opposent leur expérience

Après avoir parcouru le pays un mois durant (février-mars) à la rencontre des artisans de la paix dans le cadre du projet Peace Count Côte d’Ivoire, les participants (5 journalistes et 5 photographes) ont parlé de leurs expériences au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue, mardi dernier, en fin d’après-midi, au Goethe-Institut d’Abidjan-Cocody. Ainsi, les journalistes Raymond-Alex Loukou, Florence Bayala, Marcellin Boguy (Yacouba Sangaré et Fortuné Bationo étant absents parce qu’en déplacement) et les photographes Gbêkidê Barnus, Achille Django, Hien Macliné, Lucien Kablankan (le Suisse Philippe Duviout est rentré chez lui) ont donné leurs impressions sur l’expérience exceptionnelle qu’ils ont vécue sur le terrain au cours de ce périple qui a consisté à faire des reportages (portraits) sur des personnes qui, au plus fort de la crise, ont contribué, à leur façon et à travers leur domaine d’activités, à entretenir l’espoir d’un lendemain meilleur dans leur entourage. Leur cible a été des personnes pour la plupart anonymes, comme Mme Catherine Delon, libraire à Bouaké, qui a continué de vendre des journaux de tous les bords dès l’entame de la crise. Ou encore le jeune enseignant volontaire Yéo Yassoungo à Korhogo, qui, au lieu de faire comme la plupart de ses amis étudiants (c’est-à-dire rallier le Sud fuyant les dégâts collatéraux de la crise), a décidé de donner des cours à ses jeunes frères en vue de leur éviter l’oisiveté et ses effets pervers comme le banditisme et la prostitution ou encore de se faire enrôler par les rebelles comme enfants soldats. Les participants, qui ont évolué en tandem (un photographe et un journaliste devaient produire deux reportages), ont tous reconnu que l’expérience a été des plus enrichissantes et leur a apporté beaucoup pour la poursuite de leur profession, après avoir relaté les difficultés qu’ils ont rencontré tout au long de leur mission, et ce qu’ils ont réellement fait.

La directrice du Goethe-Institut, Mme Verena Passig-Oulaï ; Tilman Wörtz, journaliste allemand, formateur et initiateur du projet Peace Count ; et SEM Dominik Langenbacher, ambassadeur de Suisse en Côte d’Ivoire (l’ambassade de Suisse est partenaire de l’opération), ont expliqué chacun l’enjeu d’un tel projet pour la Côte d’Ivoire et pourquoi ils s’y sont impliqués. Sans oublier de parler de ses motivations et objectifs.

Peace Count Project est conçu autour de 3 grands axes : des ateliers, des reportages photo et texte et des expositions. Le projet a fini avec l’étape des ateliers et des reportages photo et texte. Reste les expositions (au mois de juillet à l’intérieur du pays avec comme villes cible Man, Korhogo, Bouaké, Yamoussoukro et Bondoukou. Et à Abidjan au Goethe). Un catalogue sera édité et distribué à cet effet. Dans ce catalogue, il sera consigné le travail fait par les 5 équipes de journalistes et photographes, le compte rendu de l’exposition itinérante, les avis des participants, etc.

Le projet Peace Count s’intéresse aux pays qui sortent de crise et qui sont à la recherche de la paix. Comme c’est le cas en Côte d’Ivoire.


Sérikpa Benson