Les syndicalistes et surtout ceux qui les dirigent ont ceci de particulier qu’ils possèdent ou pensent posséder l’art de persuader par le discours. Mais, très souvent, à l’analyse, ces déploiements d’éloquence ne sont que de la rhétorique, de la vaine rhétorique, parce que, très souvent, leurs discours bien articulés ne résistent point à une analyse sur le fond, ou tout simplement ne sont suivis d’aucune action concrète.
La mythique fête du travail a été encore l’occasion, le 1er mai dernier, de rhétoriques enflammées. Pr. Nyamien Messou, pour ne citer que le secrétaire général de la FESACI et du SYNARES (?), n’a pas donné dans la dentelle s’agissant surtout des sociétés d’Etat. Le professeur a fustigé la gestion de la Société des transports abidjanais (SOTRA), par exemple, réclamant même un audit. Nyamien Messou s’est souvenu facilement qu’en 1980, la SOTRA avait un parc estimé à 1200 autobus pour une population d’environ 2 500 000 habitants avant d’affirmer qu’aujourd’hui, le parc de la SOTRA est estimé à 600 autobus et que c’est à ce moment-là que le directeur de la SOTRA choisit de faire un projet de gestion du parc par GPS évalué à 4 milliards.
Les chiffres de Nyamien Messou sont certainement vrais. Mais, avant d’attaquer la direction générale de la SOTRA, le syndicaliste aurait pu se demander pourquoi, de 1 200 bus, en 1980, le parc de la SOTRA n’en compte plus que 600 bus, selon lui. Pourquoi, entre 1980 et 1990, voire 2000, y a-t-il eu dépérissement drastique du parc ? Pourquoi l’entretien n’a pas suivi et pourquoi il n’y a pas eu renouvellement du parc, si avoir une pléthore de bus est, comme il le dit, un signe de bonne gestion.
On ne compare pas ce qui ne doit pas l’être. La gestion gabégique de la SOTRA dans les années 80 où ces bus étaient pratiquement la propriété d’individus ou du parti unique au pouvoir ne doit pas être comparée à celle d’aujourd’hui où des individus se battent jour et nuit pour sortir la Société des transports abidjanais du marasme où ils l’ont trouvée. Et puis, nous ne comprenons pas comment et pourquoi M. Nyamien peut condamner ce qu’il y a de mieux au monde dans la gestion de parcs-autos, le GPS, et qu’à la SOTRA, on a nommé le système d’aide à l’exploitation (SAE). Ce système, utilisé par tous les réseaux modernes du monde (Europe, USA, Asie) concourt à la fluidité des trafics parce qu’à partir d’un Centre de commandement opérationnel, on a une vision nette sur tout le réseau. On peut pallier les dérapages, les défaillances, les accidents, à tout moment. Nyamien Messou ne sait peut-être pas que le GPS, dont il parle ainsi avec légèreté, a été un des éléments clé qui a fait réussir l’emprunt obligataire lancé il n’y a pas longtemps par la SOTRA et qui fait aujourd’hui sa fierté.
La SOTRA, c’est aujourd’hui 800 autobus, dont 600 neufs, une trentaine de bâteaux-bus et surtout une expertise pour la modernisation de son réseau, avec comme solution, la régulation par la création de sites propres.
Défendre les intérêts des syndiqués, ce n’est pas forcément porter le dénigrement systématique dans le camp du patron. Il y a d’autres voies qui ont fait leurs preuves. La Centrale Dignité et même la vieille centrale UGTCI sont sur le terrain et recherchent des solutions pour leurs membres. Les exemples de IRHO Lamé et CARENA sont devenus des cas d’école, et M. Nyamien Messou devrait s’en inspirer, être plus présent sur le terrain syndical, chercher à résoudre les problèmes et donner moins dans la vaine rhétorique. Cet appel pressant ne vient pas de nous, mais de ses camarades de l’Académie de la mer, de la SICOGI, de la SOTRA…, qui, depuis plusieurs mois, ont perdu tout espoir de voir le patron de la FESACI régler leurs problèmes.
Par Franck Dally
La mythique fête du travail a été encore l’occasion, le 1er mai dernier, de rhétoriques enflammées. Pr. Nyamien Messou, pour ne citer que le secrétaire général de la FESACI et du SYNARES (?), n’a pas donné dans la dentelle s’agissant surtout des sociétés d’Etat. Le professeur a fustigé la gestion de la Société des transports abidjanais (SOTRA), par exemple, réclamant même un audit. Nyamien Messou s’est souvenu facilement qu’en 1980, la SOTRA avait un parc estimé à 1200 autobus pour une population d’environ 2 500 000 habitants avant d’affirmer qu’aujourd’hui, le parc de la SOTRA est estimé à 600 autobus et que c’est à ce moment-là que le directeur de la SOTRA choisit de faire un projet de gestion du parc par GPS évalué à 4 milliards.
Les chiffres de Nyamien Messou sont certainement vrais. Mais, avant d’attaquer la direction générale de la SOTRA, le syndicaliste aurait pu se demander pourquoi, de 1 200 bus, en 1980, le parc de la SOTRA n’en compte plus que 600 bus, selon lui. Pourquoi, entre 1980 et 1990, voire 2000, y a-t-il eu dépérissement drastique du parc ? Pourquoi l’entretien n’a pas suivi et pourquoi il n’y a pas eu renouvellement du parc, si avoir une pléthore de bus est, comme il le dit, un signe de bonne gestion.
On ne compare pas ce qui ne doit pas l’être. La gestion gabégique de la SOTRA dans les années 80 où ces bus étaient pratiquement la propriété d’individus ou du parti unique au pouvoir ne doit pas être comparée à celle d’aujourd’hui où des individus se battent jour et nuit pour sortir la Société des transports abidjanais du marasme où ils l’ont trouvée. Et puis, nous ne comprenons pas comment et pourquoi M. Nyamien peut condamner ce qu’il y a de mieux au monde dans la gestion de parcs-autos, le GPS, et qu’à la SOTRA, on a nommé le système d’aide à l’exploitation (SAE). Ce système, utilisé par tous les réseaux modernes du monde (Europe, USA, Asie) concourt à la fluidité des trafics parce qu’à partir d’un Centre de commandement opérationnel, on a une vision nette sur tout le réseau. On peut pallier les dérapages, les défaillances, les accidents, à tout moment. Nyamien Messou ne sait peut-être pas que le GPS, dont il parle ainsi avec légèreté, a été un des éléments clé qui a fait réussir l’emprunt obligataire lancé il n’y a pas longtemps par la SOTRA et qui fait aujourd’hui sa fierté.
La SOTRA, c’est aujourd’hui 800 autobus, dont 600 neufs, une trentaine de bâteaux-bus et surtout une expertise pour la modernisation de son réseau, avec comme solution, la régulation par la création de sites propres.
Défendre les intérêts des syndiqués, ce n’est pas forcément porter le dénigrement systématique dans le camp du patron. Il y a d’autres voies qui ont fait leurs preuves. La Centrale Dignité et même la vieille centrale UGTCI sont sur le terrain et recherchent des solutions pour leurs membres. Les exemples de IRHO Lamé et CARENA sont devenus des cas d’école, et M. Nyamien Messou devrait s’en inspirer, être plus présent sur le terrain syndical, chercher à résoudre les problèmes et donner moins dans la vaine rhétorique. Cet appel pressant ne vient pas de nous, mais de ses camarades de l’Académie de la mer, de la SICOGI, de la SOTRA…, qui, depuis plusieurs mois, ont perdu tout espoir de voir le patron de la FESACI régler leurs problèmes.
Par Franck Dally