x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le vendredi 8 mai 2009 | Le Temps

Bts : Bacongo met fin aux “filières de complaisance”

Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a décidé d'engager une réforme dans les filières du Brevet de technicien supérieur (Bts).

Désormais, le gouvernement ivoirien ne reconnaîtra que 28 filières au lieu de 53 que compte le Brevet de techniciens supérieur (Bts). C'est la décision que vient de prendre le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique de concert avec le secteur privé. L'annonce a été faite hier lundi par M. Diakité Ibrahima, le Directeur de l'enseignement supérieur privé. C'était au cours d'une rencontre avec les hommes de médias. Il ressort des explications du Directeur de l'enseignement supérieur que depuis quelques années, le Brevet de technicien supérieur (Bts) ivoirien est décrié par les nombreux chefs d'entreprises en raison de son inadéquation entre la formation dispensée et les besoins des entreprises. Face à cette situation indique M. Diakité Ibrahim, le ministère a décidé depuis le mois de mai dernier, de procéder à la réforme des filières. En le faisant, le ministre Bacongo vise, à en croire le directeur de l'enseignement supérieur, à améliorer la qualité des enseignements dispensés en tenant compte de l'évolution des sciences et des technologies et des besoins des entreprises, mais entend rendre le Bts ivoirien plus crédible. Pour en arriver à cela, des analyses des programmes existants et des fusions ont été faites pour les filières similaires. Ainsi, par exemple le Bts génie thermique s'appelle désormais Génie énergétique et environnement. Les filières gestion des ressources humaines et communication d'entreprise deviennent communication et relations. Quant à la filière Ntic, communication visuelle option webmaster, Ig option : développeur d'application est appelé tout simplement informatique; développeur d'application. En ce qui concerne les filières zootechnie tropicales, Assistant vétérinaire, gestion des exploitations agricoles, elles sont regroupé en une seule filière dénommée, agriculture tropicale: option production animale… Outre cette réforme, le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a décidé d'assainir le secteur. Ces actions portent sur les conditions de création et d'ouverture des établissements supérieurs privés, la convention de concession du service public de l'enseignement à des établissements privés, l'instauration des autorisations de diriger, d'enseigner et d'inscription en année préparatoire dans les établissements supérieurs privés, pour les non titulaires du Baccalauréat. En fixant les conditions de création et d'ouverture des établissements supérieurs privés, le ministère entend lutter contre la prolifération des établissements. En effet, de 4 établissements pour la formation des Bts entre 1970 et 1980, ces établissements ont atteint aujourd'hui, 168 et 28 universités privées. Ainsi fait remarquer M. Diakité, trois nouvelles conditions sont fixées à celles qui existent déjà. Désormais les candidats à la création des établissements supérieurs privés doivent obligatoirement mettre le statut de société anonyme. Les établissements qui existent déjà disposent de deux années à compter de l'année académique 2007-2008 pour régulariser leur statut. Ils doivent payer également une caution de 25 millions de Fcfa. La somme de 1,5 million de Fcfa est instaurée comme frais d'instruction de dossier et 1 million de Fcfa pour l'ouverture. L'ouverture de ces établissements ne doit être suivie par la signature d'une convention de concession de service public de l'enseignement entre le ministre de tutelle et le fondateur de l'établissement, personne physique ou morale de droit privé. A ce jour, fait savoir M. Diakité, 131 établissements, ont déjà signé cette convention avec le ministère. Pour les autorisations de diriger et d'enseigner, des conditions sont aussi demandées. 91 établissements à en croire le Directeur de l'enseignement supérieur ont déposé les dossiers de leurs directeurs d'études et de leurs enseignants pour être traités et obtenir les autorisations requises. S'agissant des élèves non titulaires du baccalauréat, ils doivent obtenir la note de 8/20 de moyenne à l'examen du Bac d'une des deux dernières sessions. 578 autorisations selon M. Diakité, ont été délivrées sur un total de 894.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ