Toute la journée du mercredi dernier, le tronçon Guéssabo-Duékoué était impraticable. Aucune voiture n'y circulait. En partance pour Danané, à 31 km de Duékoué, à Panan Ouinlo, un village de la sous-préfecture de Gezon, nous constatons un attroupement de villageois le long de la voie nous faisant signe de nous arrêter. Ce que nous faisons aussitôt . Nous apprenons auprès de ces villageois qu'il y a des braqueurs à 1 km de leur village. Ce qui fait que depuis lors, aucune voiture ne passe par-là. Un minicar qui a tenté de passer ici a eu pour son compte. Heureusement, le conducteur s'en est bien tiré. "Quand le conducteur est arrivé au lieu du braquage, un individu non identifié est sorti de la brousse pour s'arrêter en pleine chaussée, arme au poing, tirant sur le véhicule. Mais le conducteur a foncé sur le malfrat, le tuant sur coup, avant de se replier à Panan Ouinlo", nous explique un villageois. L'on nous conseille de retourner à Guessabo pour y passer la nuit, et continuer notre chemin le lendemain. Nos interlocuteurs nous informent que ces malfrats sont tapis dans les montagnes et lorsqu'ils sentent l'arrivée d'un véhicule, ils descendent et dépouillent les passagers de leurs biens. " Il y a un mois, un conducteur de car a été tué par les braqueurs en ce lieu. Quand nous leur avons demandé ce que les gendarmes font face à cette situation, ils nous ont fait savoir que, lorsque les coupeurs de route sentent la présence des gendarmes, ils se replient dans les montagnes. Nous avons rebroussé chemin pour Zoukougbeu la nuit. Le lendemain, c'est la peur au ventre que nous avons rallié Danané”. Notons que tous les voyageurs ont passé la nuit dans les villages environnants.
Renaud Djatchi
Envoyé spécial à Danané
Renaud Djatchi
Envoyé spécial à Danané
