Explosion de la criminalité en Côte d’Ivoire : La télésurveillance au secours de l’Etat

Conscient que les forces de défenses seules sont limitées pour lutter efficacement contre la criminalité en hausse, le ministère de l’Intérieur explore la voie des NTIC.

Voici les principes de la Télésurveillance

C’est M. Danin Magloire, président du groupe Génitic, qui nous en a expliqué le fonctionnement. Selon lui, des pays plus ou moins industrialisés, dans la lutte contre l’insécurité et le grand banditisme ont intégré dans leurs moyens de lutte, la télésurveillance ou vidéosurveillance. Il s’agit de l’Angleterre, l’Inde, la Chine et plusieurs pays Etats de l’Amérique du Nord. Il a défini la télésurveillance comme la surveillance à distance d`un lieu, public ou privé, de machines ou d`individus. La télésurveillance est employée dans de nombreuses situations, généralement pour des raisons de sécurité : dans le cadre de la sécurité routière, au moyen de caméras spécialisées ou des capteurs à proximité voire même noyés dans la chaussée permettent d`évaluer la densité du trafic, les ralentissements qui peuvent en découler, la présence de personnes sur les bandes d`arrêt d`urgence, etc. ; pour la surveillance des machines : divers capteurs permettent d`évaluer l`état de la machine, ces informations peuvent alors être envoyées à un poste de surveillance.

L`épuisement de consommables, une anomalie de fonctionnement ou même un acte de malveillance serait alors détecté à distance ; dans le cadre de la prévention de la délinquance (avec notamment la vidéosurveillance) ; pour la surveillance de lieux sensibles (banques, centrales nucléaires, etc.) et d`habitations, afin de prévenir les intrusions, les cambriolages et les actes de vandalisme. Et de prendre surtout l’exemple de l’Angleterre ou il a souligné « qu’il y a 2 cameras pour 3 habitants dans une mégalopole comme Londres ». Par ce système, il s’agit grâce aux cameras à mémoire de restituer les données afin de situer les responsabilités dans des attaques armées ou holdup. Un projet initié par M. Désiré Tagro ministre de la l’Intérieur ambitionne d’installer une soixantaine de cameras dans le District d’Abidjan, surtout dans des endroits névralgiques. Les bénéfices de cette technologie, ne sont plus à démontrer. Qu’il s’agisse des enquêtes, des preuves, de l’identification… d’individus ou d’objets. Ces moyens visuels de contrôle ont évidemment un coût. Car, il faut des cameras tout temps, digital, des connexions et des ordinateurs pour suivre, analyser et traiter les données. Mais selon notre expert, les questions de sécurité étant une priorité, l’Etat de Côte d’Ivoire peut explorer avec une bonne chance de succès, l’aide internationale. De façon pratique, la technique est assez simple. Les cameras installés dans le District sont des terminaux installés en divers endroits. Ils sont reliés par des réseaux et gérer par un serveur vers lequel converge toutes les données. A l’endroit où se trouve le serveur, on a des postes de contrôle avec des téléopérateurs en train de visualiser les images et faire les analyses. Pour exemple, si il y avait ce mercredi 06 mai des cameras de télésurveillance dans les parages où a eu lieu le meurtre du procureur Sioblo Serge, les opérateurs avec le signalement du véhicule braqué allaient voir la voie empruntée par les bandits et la police se verrait la tache facilitée dans la traque des criminels. Sans oublier que la crainte et la peur d’être identifiés, peut bloquer les criminels dans leurs actes. Avec le réseau de cameras, les forces de sécurité et de défense peuvent voir ou identifier en temps quasi réel des personnes ou des objets. Les cameras auront surtout l’avantage d’abord-à la différence des hommes - de ne pas se reposer, et de pouvoir enregistrer et conserver les données en cas de besoin.

Olivier Guédé