«On ne peut pas avoir une association de plus de deux cents membres et être misérables (…). C’est dans cet esprit que je propose à l’AECI de créer une fondation à laquelle nous donnons une contribution de cinq (5) millions, afin qu’elle permette de décerner un prix chaque année pour récompenser les auteurs et les écrivains ivoiriens », déclarait le ministre Mel Eg Théodore dans son allocution d’ouverture le lundi 22 décembre 2008 au GRTO (Groupe de recherches sur les traditions orales) sis à Cocody-Danga. Le ministre de la Ville et de la Salubrité urbaine, lui-même homme de culture, ne croyait pas si bien dire lorsqu’il proposait la création de cette fondation. Démagogie ou perfidie ? La réalité est que les cinq (5) millions promis par le ministre Mel Théodore n’ont jamais été remis à l’AECI (Association des écrivains de Côte d’Ivoire). Chaque fois qu’il a été contacté, il n’a que la patience pour maître-mot. La Fondation est restée au stade de la proposition. Mieux, le projet est mort dans l’œuf. Une telle fondation devrait permettre aux artistes – écrivains ou créateurs littéraires – de bénéficier d’une bonne prise en charge au niveau de la sécurité sociale. On a en souvenir que Foua Ernest de Saint-Sauveur a enjoint au Collège de parrains – ‘’référence morale’’ -à user de moyens pour faire plier l’échine aux autorités politiques afin de permettre aux écrivains d’espérer un ‘’modus vivendi’’ décent ainsi qu’à insuffler une bouffée d’oxygène aux souffrances de ses pairs. Pour l’heure, il faut espérer que le ministre Mel Eg Théodore réalise sa promesse pour que les cinq (5) millions servent de point de départ, pour poser les jalons juridiques de la Fondation des créateurs littéraires. Parce que la culture ne doit pas mourir. Le ministre Mel Eg Théodore alors ministre de la Culture et de la Francophonie avait permis d’obtenir plusieurs innovations pour le monde culturel ivoirien. Ce qui a permis aux hommes de culture d’être vus non pas avec un regard désobligeant mais bien au contraire avec une vision plus constructive parce que la culture participe du développement économique d’un pays si l’on s’en tient à l’exemple des pays du Moyen-Orient.
Art et Culture Publié le lundi 11 mai 2009 | L’intelligent d’Abidjan