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Économie Publié le mardi 12 mai 2009 | Notre Voie

Perturbation des activités de manutention dans les ports ivoiriens : SEMPA et dockers fument le calumet de la paix

Le Syndicat des entrepreneurs de manutention des ports d’Abidjan et de San Pedro (SEMPA) et le Collectif national des dockers et dockers transits pour la défense de leurs droits (CNDD) ont décidé de faire la paix. Ils viennent de signer un protocole d’accord pour la reprise définitive des activités de manutention dans les ports ivoiriens.

La signature, le dimanche 10 mai dernier, au cabinet du ministre de l’Intérieur, d’un protocole d’accord entre le Syndicat des entrepreneurs de manutention des ports d’Abidjan et de San Pedro (SEMPA), le patronat, et le Collectif national des dockers et dockers transits pour la défense de leurs droits (CNDD) est le signe d’un vent nouveau dans les ports de Côte d’Ivoire. Les activités de manutention peuvent donc reprendre tranquillement.

Ce protocole d’accord, résultat de deux mois de négociations menées par le ministre Désiré Tagro, lui-même, met ainsi fin aux nombreuses grèves des dockers qui ont fortement perturbé les ports d’Abidjan et parfois de San Pedro. Des grèves qui ont eu un impact négatif sur leurs performances. Ainsi, au plan salarial, l’indemnité de transport qui était de 25.000 FCFA connaît une hausse de 10 %. Les dockers bénéficieront désormais d’une prime journalière de présence et d’une prime de rendement. Et au plan institutionnel et réglementaire, l’exercice de la liberté syndicale leur a été acquis. Les dockers peuvent ainsi désormais choisir librement, par des élections, leurs représentants syndicaux. Pour Issouf Fadika, président du SEMPA, les modifications qui interviennent dans un contexte de crise en Côte d’Ivoire, traduisent la volonté des entreprises du secteur d’améliorer les conditions de travail de leurs employés. Elles démontrent, à l’en croire, l’effort remarquable fait par le patronat, en attendant que l’Etat apporte des modifications au salaire minimum garanti (SMIG). “Ce protocole consacre en tout premier lieu l’engagement citoyen des entreprises à jouer leur rôle historique en tant que vecteur essentiel de l’économie et premier pourvoyeur d’emplois du secteur formel”, a-t-il indiqué. Issouf Fadika a souhaité le respect scrupuleux des engagements pris par les deux parties. “Nous sommes heureux de pouvoir signer les conclusions des travaux visant à améliorer nos conditions de vie. Ce protocole nous permettra d’entrer dans une phase de dialogue et de paix au sein du port. Nous prenons l’engagement de respecter ce protocole pour que l’activité portuaire connaisse une amélioration pour le bien être de l’économie nationale”, a souligné Pierre Guigréhi, le porte-parole du CNDD.

Désiré Tagro a expliqué que la grève doit être un moyen de pression pour amener le patronat à discuter. Mais mise en application, la grève peut provoquer des dégâts énormes. C’est pourquoi il a conseillé qu’il est bien de tout faire pour ne jamais avoir à exécuter un avis de grève. Soutenant en substance que l’ordre a été durablement troublé, et il était temps de discuter pour le rétablir. Pour lui, chacune des parties était animée, plus ou moins, de raisons légitimes. Le ministre de l’Intérieur a surtout exhorté les protagonistes à appliquer les accords signés.

Djè Abel
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